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«La pauvreté, un mal endémique au pays des pharaons»
16 ONG égyptiennes dénoncent :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 12 - 2009

L'Egypte est devenue un «Etat policier», où la torture est «routinière et systématique». L'accusation est très grave et met à mal un régime clanique et en faillite, dont le chef, Moubarak, est résolu à utiliser n'importe quels moyens pour s'accrocher au pouvoir.
Aux esprits mal-pensants nous tenons à dire tout de suite que cette vérité, assénée avec force et répercutée à travers le monde par tous les médias, nous parvient du pays des Pharaons où seize organisations non gouvernementales égyptiennes viennent de jeter un énorme pavé dans les marécages nauséabonds du système politique actuel en Egypte.
Le rapport transmis par ces ONG à l'ONU qui l'a publié et rendu public met à mal un régime aux abois et démontre une fois de plus que Moubarak, qui a accédé au pouvoir en 1981, n'a dû sa survie qu'à sa vassalité aux Américains et particulièrement à Bush, pour lequel il faisait les basses besognes.
Ainsi, ce n'est un secret pour personne : l'Egypte de Moubarak est l'un des pays les plus zélés qui rendait et rend toujours d'énormes services à la CIA, dès lors qu'il s'agit de soutirer des renseignements à de prétendus terroristes pour lutter contre Al Qaïda entre autres, mais surtout pour pérenniser son pouvoir.
La torture instaurée de façon officielle
L'Egypte, qui a instauré la torture de façon officielle, a évidemment invoqué à chaque fois, pour garantir sa propre survie, la fameuse loi d'exception décrétée au lendemain de l'assassinat du président Anouar El Sadate en 1981.
Les seize ONG précisent dans leur rapport que «les prérogatives de l'appareil de sécurité se sont accrues et l'Egypte s'est transformée en Etat policier» depuis.
Spécialisées dans la défense des droits de l'homme, ces ONG rappellent que «cet appareil joue un rôle central dans tous les domaines de la vie publique» et que les «responsables de violations échappent en général à toute punition dans un climat d'impunité créé intentionnellement» dans la foulée de l'état d'urgence.
«Le crime de torture est une pratique quotidienne dans les commissariats de police, les quartiers généraux de la sécurité d'Etat et autres locaux de détention, y compris parfois les prisons et même la voie publique», poursuit le rapport qui fait état de «centaines de témoignages», ajoutant que dans «plusieurs cas prouvés, la torture a été cause de décès».
Le sadisme des policiers est incroyable !
Il est aussi explicitement déclaré dans le rapport que la torture ne vise pas seulement les militants politiques, mais toutes les franges de la société parmi lesquelles les pauvres sont particulièrement exposés.
Le sadisme des policiers égyptiens à la solde du clan Moubarak est souligné de façon incroyable. «Tous ceux qui tombent entre les mains de la police font face de manière imminente aux atteintes corporelles par des moyens divers», affirment les ONG qui citent les «passages à tabac», les «brûlures de cigarettes», «les électrochocs à la tête, aux organes sexuels et aux seins».
Nos aînés qui ont connu les geôles coloniales durant notre guerre de libération en savent quelque chose, eux qui ont été torturés de la même manière. La différence est qu'en Algérie, nous étions en guerre et c'était l'ennemi français qui nous torturait. Dans le cas présent, ce sont des Egyptiens qui violent et torturent d'autres Egyptiens pour permettre à un clan de se maintenir coûte que coûte au pouvoir…
Concernant les femmes, les ONG n'hésitent pas à citer les mauvais traitements et la torture qu'elles endurent et qui se traduisent surtout par des menaces de viol, allant jusqu'aux abus sexuels réels pour certaines d'entre elles. D'autres sont humiliées avec le crâne rasé ou dénudées. Il est désormais de plus en plus fréquent pour la police de Moubarak de faire usage de violence sexuelle à l'encontre des hommes.
Des pratiques condamnables
Nous n'allons pas aller plus loin dans les diverses méthodes «barbares» utilisées par le régime policier de Moubarak et des nouveautés que lui proposent ses alliés de la CIA pour certaines occasions, mais le rapport note également que le gouvernement égyptien a souvent diabolisé l'islamisme en manipulant politiquement la religion et la culture pour justifier et légitimer les atteintes aux droits de l'homme.
«L'usage des raids collectifs et arbitraires s'est élargi, ajoute le rapport, en référence aux vagues d'arrestations postérieures aux attentats, tels que ceux commis contre des sites touristiques de la mer Rouge en 2004, 2005 et 2006, ou en février dernier contre le souk touristique de Khan Al Khalili, au Caire, qui avait coûté la vie à une touriste française.»
«L'appareil de sécurité arrête souvent des familles entières pour contraindre des fugitifs à se rendre», accusent les ONG. Ainsi, «12 000 à 14 000 personnes sont détenues, dont certaines depuis 15 ans, sans avoir été inculpées ou jugées».
Il faut préciser toutefois que la torture n'est pas un fait nouveau en Egypte. Depuis toujours, les gouvernements successifs se sont dépassés dans ce genre de pratique pour faire peur et terroriser un peuple aux abois qui a faim. Un peuple apte à se soulever et à qui il faut, coûte que coûte, faire courber l'échine.
Réprimer et terroriser pour éviter les émeutes de la faim
Un rapport établi par deux économistes égyptiens Naglaa Al Ehwani et Heba Al Leissi, et que le Bureau international du travail a publié, met en lumière la croissance exponentielle de la pauvreté en Egypte dans les années 1990. Des chiffres inquiétants révélant l'échec de la politique de libéralisation égyptienne.
On y apprend que la moitié de la population égyptienne vit dans la pauvreté. 32 millions d'Egyptiens sur 64 millions sont considérés comme pauvres, et parmi ces 32 millions, 6 millions sont considérés comme très pauvres. Les deux économistes précisent que la pauvreté est passée de 39% en 1990 à 48% en 1999 dans les régions urbaines et de 39% à 55% sur la même période dans les régions rurales.
On comprend mieux pourquoi, malgré les milliards de dollars américains et les tonnes de vivres, médicaments et autres fournitures US, l'Egypte de Moubarak est aux abois. Seuls l'armée, la police, les services de sécurité, c'est-à-dire le bras armé du clan Moubarak, bénéficient des largesses du pouvoir…
Au Pays des Pharaons, de la sagesse et de la culture, n'est pas pharaon qui veut, et ce n'est certainement pas en pratiquant la dictature que Moubarak aura sa pyramide… Et grâce au courage d'hommes et de femmes issus du peuple qu'il méprise et qui prennent des risques inouïs pour faire connaître au monde entier ce qu'endurent les Egyptiens sous sa tutelle, Moubarak entrera dans l'histoire comme un vassal des Etats-Unis et d'Israël, mais jamais comme un... roi.


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