L'Egypte fait encore des siennes, cette fois en empêchant des écrivains palestiniens et soudanais de se rendre en Algérie. Ces conférenciers (3 Palestiniens et 1 Soudanais) devaient assister au séminaire international sur le roman portant le nom de Abdelhamid Benhadouga. Les organisateurs de la manifestation qui se déroule à Bordj Bou Arreridj du 8 au 10 de ce mois, ont invité Ahmed Sadek Braier du Soudan et Talal Abou Chaouch, Ismail Habib et Atta Abou Sariah de Palestine et exactement de Ghaza, le premier pour parler du roman arabe et les autres de la littérature palestinienne. D'ailleurs, cette dernière a été choisie comme l'un des trois axes du séminaire sous le titre d'«El Qods capitale éternelle de la culture arabe». Mais les autorités égyptiennes ont décidé autrement. Les Palestiniens, qui ont trouvé dans leur présence en Algérie une possibilité de fuir le blocus égyptien, ont été refoulés par les policiers à Rafah. Et dire que les Israéliens les ont autorisés. Le Soudanais qui devait prendre le vol du Caire a été découragé en l'informant qu'il n'avait de réservation. Pourtant les Egyptiens connaissent mieux que quiconque la valeur de la rencontre avec tous leurs concitoyens qui ont assisté aux éditions passées. Hala Badri qui est une habituée du séminaire fait les frais de ce changement. Dommage, ils auraient une idée de l'authenticité des Algériens et de leur maîtrise de la langue arabe. Peut-être que c'est pour cela qu'ils ont voulu saboter la rencontre. Mais ce sont les Palestiniens qu'ils sabotent comme d'habitude. Le séminaire, lui, se déroule normalement, les chiens peuvent toujours aboyer ou mordre leurs frères.