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Rabah Saâdane : «J'arrête après la Coupe du monde»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 01 - 2010

Avant la rencontre capitale face à l'Angola, Rabah Saâdane revient longuement, dans cet entretien accordé au Parisien, sur les deux premières sorties de son équipe et répond à ses détracteurs. Il ne démissionnera pas et sera bien l'entraîneur des Fennecs lors de la Coupe du monde.
Que pensez-vous de l'Angola ?
Ils ont réalisé une bonne préparation d'un mois au Portugal et disposent d'un entraîneur très compétent. C'est une grosse équipe très équilibrée qui pratique un football moderne où tout le monde défend et attaque.
Ils ont encaissé quatre buts face au Mali (4-4). Présentent-ils une faiblesse en défense ?
Faiblesse, c'est difficile à dire. C'était sur un match, ça nous est arrivé aussi face au Malawi (0-3). Ils ont flanché dix minutes et le Mali en a profité grâce à des passes très précises. Ils ont eu un maximum d'efficacité, c'est extraordinaire. Ce sont les circonstances d'un match mais l'Angola reste une équipe très complète.
Le match du Caire, comptant pour les éliminatoires du Mondial 2010, vous a-t-il préparé à la rencontre de lundi ?
On est en train d'apprendre la difficulté. On a une équipe jeune mais avec beaucoup d'expérience qui sait se maîtriser dans les moments difficiles. C'est notre avantage. On a besoin de ces matches de haut niveau pour aller de l'avant et notamment dans l'optique de la Coupe du monde. On fait partie des meilleurs désormais, il faut tout faire pour s'y maintenir et c'est le plus difficile.
Avez-vous le sentiment que le Malawi et l'Algérie ont été défavorisés en étant les seules équipes à jouer à 14h45 par forte chaleur ?
Tout à fait. Sans jeter la pierre à la CAF, je pense qu'ils vont rectifier cette erreur la fois prochaine, surtout dans des climats comme en Angola. Je dirais même que nous avons été encore plus défavorisés que le Malawi. Les joueurs me disaient : on voulait bouger, mais on ne pouvait pas.
Craignez-vous comme le Malawi de ne pas pouvoir préparer sereinement la rencontre face à l'Angola, notamment en n'ayant pas accès aux terrains d'entraînement ?
Je ne crois pas. Il y a un petit problème de coordination entre le comité d'organisation et les stades. ça flotte depuis le début mais je ne pense pas que ce soit volontaire. Hier (samedi), le Mali est arrivé au milieu de notre entraînement, et demain (aujourd'hui) nous sommes programmés à la même heure que le Ghana. Ce n'est pas fait sciemment mais la CAF doit plus s'impliquer pour régler ces problèmes.
Un match nul peut vous suffire pour aller en quarts de finale à condition que le Mali l'emporte. Allez-vous prendre ce risque ou chercher la victoire à tout prix ?
Depuis notre premier match perdu, j'ai toujours dit qu'il nous fallait gagner les deux derniers. On va chercher la victoire. Ce sera difficile mais pas impossible. La qualité des passes sera importante et il faudra trouver des solutions offensives. C'est notre lacune. On doit avoir plus d'efficacité devant le but. «De la générosité sans faire de calculs», c'est ce que je dis aux joueurs. Si on spécule sur l'autre résultat, on risque d'être déçus. On ne peut compter que sur nous-mêmes.
Le retour d'une défense à quatre face au Mali a semble-t-il stabilisé l'équipe. Est-ce aussi votre sentiment ?
Je choisis un système en fonction de l'adversaire. On avait bien étudié le Mali et on a mis en place une organisation qui a bien fonctionné. Mais il faut dire que le Mali n'était pas bien physiquement. Mais il y a beaucoup de différences d'un match à l'autre. J'ai trois variantes d'organisation donc je peux encore changer.
Votre équipe a-t-elle trouvé ses marques ?
Cette Coupe d'Afrique doit nous servir à créer un fond de jeu. Il faut gérer le physique en faisant tourner le ballon et accélérer quand il faut en cherchant la profondeur. On est en train de trouver nos repères comme en seconde mi-temps face au Mali. On est sur la bonne voie mais il faudra le répéter lors du prochain match
Existe-t-il une chance de voir Yahia ou Meghni face à l'Angola ?
Pour Anthar Yahia, il s'agit d'un problème de réglage ostéopathique. Il est en train de reprendre l'entraînement. Meghni a une petite fissure au niveau du tendon du genou et ressent des douleurs chroniques. On a besoin de ces joueurs importants mais on a peur qu'ils rechutent. On risquerait alors de les perdre pour leur club et pour le Mondial. Personnellement, je préfère les préserver. Eux sont motivés mais ils ne peuvent jouer qu'une partie du match, surtout avec ces conditions climatiques. Une décision sera prise aujourd'hui.
Au mieux, ils seraient donc remplaçants ?
Logiquement, on se dirige vers ça. En tout cas, c'est la première idée.
Etes-vous satisfait de votre nouveau gardien Faouzi Chaouchi ?
C'est un jeune gardien qui a d'énormes qualités mais qui a besoin de mûrir. Il a saisi l'opportunité de l'opération de Gaouaoui qui revenait bien. La différence entre les deux, c'est le métier et l'expérience internationale. Chaouchi doit répéter les rencontres de haut niveau. Même s'il est passé à côté lors du premier match comme ses camarades, j'ai beaucoup travaillé psychologiquement pour lui répéter ma confiance.
Avez-vous douté de son niveau après la défaite face au Malawi ?
Non, car je connais trop bien le football. On a deux jeunes gardiens qui n'ont pas l'habitude de ces gros matches avec en face d'eux des joueurs qui évoluent en Europe. Ils sont des vedettes dans leur club en Algérie mais pas au niveau international. Faouzi doit maintenant donner confiance à sa défense et mieux la diriger. Il doit se forger une forte personnalité et pour cela, il a besoin de temps.
Avez-vous craint que le départ de Lemouchia de la sélection nationale déstabilise votre groupe ?
Pas du tout. Quand je compose la liste de 23, je cherche un équilibre entre les polyvalents et les spécialistes. J'ai donc des solutions de rechange. C'est vrai, on ne peut pas remplacer les meilleurs comme Yahia. Mais aujourd'hui, Yebda a élevé son niveau et nous apporte beaucoup.
Y a-t-il eu une brouille avec Lemouchia qui expliquerait son départ ?
Il est venu me voir dans la chambre pour exposer un problème personnel. C'est une décision collégiale de le laisser partir. C'était pour le protéger.
Il pourra donc être rappelé en sélection nationale ?
Pourquoi pas ? L'avantage d'une équipe nationale c'est qu'elle reste ouverte à tout le monde et en plus, je peux changer de joueur.
Pourquoi a-t-il été dit et écrit que Lemouchia n'a pas accepté son statut de remplaçant ?
Il y a une campagne de déstabilisation très bien orchestrée qui a commencé au moment du stage de préparation. Elle me vise personnellement et est relayée par une infime partie de la presse algérienne.
Mais qui vous en veut au point d'avoir envie de vous voir partir ?
Des techniciens qui veulent aller à la Coupe du monde. Ça s'est déjà passé en 1982 et en 1986, toujours au moment de la CAN. Jamais pendant les éliminatoires parce que c'est le morceau le plus difficile. Maintenant que le gâteau est là, ils veulent s'installer alors qu'on bosse depuis deux ans. Je n'accepte pas cette ingratitude. C'est la raison pour laquelle j'ai refusé à plusieurs reprises de revenir en équipe nationale.
Vous avez traité vos détracteurs de traîtres, c'est fort ?
J'ai réagi avec vigueur car la veille du match face au Mali, ils ont lancé la rumeur de ma démission. Je suis quelqu'un de mesuré mais il y en a marre. Il faut arrêter ça. L'équipe nationale ne leur appartient pas, elle est à toute l'Algérie. On doit la protéger. Ces gens-là sont des malhonnêtes. Traîtres, c'est un peu fort.
Le sélectionneur qui a qualifié l'Algérie pour la CAN et la Coupe du monde n'est donc pas intouchable ?
Non. Ma famille m'avait d'ailleurs conseillé d'arrêter après les qualifications. Ils savaient que les problèmes allaient commencer à ce moment-là. Mais je ne pouvais pas démissionner à un mois de la Coupe d'Afrique des nations. J'irai donc au bout de mon contrat et je serai là à la Coupe du monde quel que soit le parcours lors de cette CAN. Ensuite seulement, j'arrêterai à la fin juillet.
Quel sentiment éprouvez-vous quand vous entendez parler de Trappatoni pour vous remplacer ?
Ça ne me touche pas. Je ne suis pas un gamin. Ce fauteuil de sélectionneur, je ne le garde pas à tout prix.


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