Les habitants de la localité de Sebt et des villages El Bedaïr, El Aouaïs et El Mezaïnia dans la commune d'El Hadjadj, située au sud de la wilaya de Chlef, souffrent d'un véritable enclavement après avoir été ignorés par leurs responsables locaux, d'après les déclarations des habitants. La région en général n'a pas été concernée par le développement, et ce n'est pas pour demain qu'elle sortira d'une profonde léthargie. Dans cette commune, ce sont au fait les enfants qui souffrent le plus devant l'absence de transport, puisqu'ils poursuivent leurs études dans la commune d'Ouled Benabdelkader, et ce, sans aucun geste des responsables locaux pour aménager le réseau routier pour que le transport scolaire ne trouve aucun prétexte de ne pas assurer le transport entre les deux communes. D'après les protestataires, ce réseau routier n'est pas praticable, même pas pour les piétons, surtout en hiver où les écoliers n'ont qu'une seule alternative : se déplacer à l'aide des tracteurs. Devant cette situation, les habitants demandent l'aménagement du réseau routier afin de les faire sortir de l'enclavement ainsi que la réalisation d'un pont qui liera les deux rives de l'oued qui divise la région en deux parties. Sachant que cet oued est un véritable danger pour les habitants à chaque hiver, puisqu'ils redoutent fort des inondations à tout moment à partir de l'automne jusqu'à la fin de l'hiver. En plus de ces problèmes, les mêmes habitants sont confrontés à un autre sérieux problème qui est l'eau potable, car ils s'approvisionnent à partir d'anciennes sources qui mettent leur vie en danger, notamment en été, suite aux maladies à transmission hydrique. Pour cela, les habitants des villages demandent la réalisation des réseaux de canalisation afin qu'ils soient alimentés en eau potable, comme ils réclament leur part du soutien agricole, puisque la région est à vocation agricole et ils ne vivent que de leurs terres. D'après les protestataires, à chaque fois qu'ils demandent l'amélioration de leurs conditions de vie, ils n'ont qu'une seule réponse des responsables locaux, c'est qu'il est prévu la réalisation d'un barrage dans cette région. Sachant que la superficie de ce bassin est de 272 km2 et sa capacité d'emmagasinage est de 26 millions de m3 qui seront réservés pour soutenir le grand barrage de Si Yaâcoub.
