Le magistrat instructeur près le tribunal d'Oran a placé sous contrôle judiciaire 4 élus de l'Assemblée populaire communale, 4 agents communaux et le propriétaire d'une compagnie d'assurances. Cette affaire, qui avait pourtant été éventée en 2008, n'a pas encore à ce jour révélé tous ses secrets. A ce jour, des zones d'ombre persistent et l'instruction ouverte ces derniers jours pourrait mettre au jour les chemins tortueux de l'administration communale. Des observateurs n'ont pas manqué de relever la facilité avec laquelle des parties ont conclu un contrat de gré à gré qui devait pourtant être soumis aux procédures légales qui régissent les marchés publics. Un élu sous couvert de l'anonymat n'a pas manqué de préciser qu'outre le montant du marché qui faisait obligation de le soumettre à un avis d'appel d'offres et à une délibération de l'APC, «la compagnie d'assurances a remporté de fait un marché sans soumissionner et sans l'aval de l'APC». Pis encore, la même source ne manquera pas de souligner que la rue s'était saisie depuis longtemps de ce marché pour en faire l'objet de toutes les discussions. «Le tout Oran parlait d'un contrat d'assurances qui laissait apparaître beaucoup de zones d'ombre. Des véhicules réformés ont figuré dans le lot du parc roulant assurés, mais cette anomalie n'a suscité aucune réaction des élus, aussi bien des partis qui détiennent la majorité des sièges de l'APC que ceux qui se réclament de l'opposition. C'est une attitude bizarre et qui laisse penser que les nombreuses passes d'armes entre élus vécues lors de la désignation des responsables des commissions n'ont servi qu'à mieux verrouiller l'espace pour permettre à des cercles d'intérêts de mieux se servir. Actuellement, affirme la même source, plusieurs citoyens s'interrogent sur les critères qui ont présidé au choix des entreprises engagées actuellement dans les travaux d'embellissement de la ville qui s'apprête à accueillir la 16e LNG.» «Des travaux d'envergure sont confiés à des entreprises qui n'offrent pas de garanties. Allez voir du côté de batimate Taliane où un effort des pouvoirs publics est déployé. L'entreprise chargée des travaux n'est même pas soumise au contrôle des services techniques de l'APC. J'habite ce coin et je discute chaque jour avec les citoyens qui m'ont assuré que tout est fait sans leur avis. Les remarques qu'ils ont soumises aux responsables du secteur urbain n'ont pas été prises en considération et les agents de l'entreprise chargée des travaux n'en font qu'à leur tête», dira notre interlocuteur. En attendant, la vox populi continue de soutenir que l'affaire du contrat des assurances actuellement entre les mains de la justice ne sera pas l'unique scandale qui pourrait éclabousser la commune d'Oran. «Attendez la fin du LNG 16 et vous verrez comment des têtes vont tomber», affirment plusieurs Oranais qui se disent ravis par l'opération d'assainissement de la gestion des affaires publiques actuellement en cours, et pour s'en convaincre ils citent les affaires des cadres de la filiale aval de Sonatrach et du port empêtrés dans des affaires de malversation.