Dans la perspective d'aider les analphabètes à surmonter leurs difficultés, une classe pour cette catégorie a ouvert ses portes au mois de mars dernier à Larbaâ Nath Irathène, sous la direction d'une jeune universitaire. Il faut dire que l'instigatrice de cette louable initiative a franchi toutes les embûches, et elle a pu se consacrer à cette noble mission. Les cours ont eu un engouement particulier de la part des femmes âgées. Elles veulent toutes améliorer leur niveau de compréhension de la langue arabe. Actuellement, les inscrits s'élèvent à plus de dix-neuf personnes, parmi eux, deux jeunes hommes âgés entre 17 et 25 ans et les autres sont des femmes âgées entre 40 et 60ans. La doyenne de la classe est âgée de 84 ans. Les cours sont dispensés à l'école primaire Mazar Amar, sise au chef-lieu communal de Larbaâ Nath Irathène à raison de trois fois par semaine : samedi, mardi et vendredi. Selon l'enseignante chargée des cours, qui est, faut-il le rappeler, licenciée de l'université d'Alger : «Les personnes venues s'inscrire sont assidues et ont beaucoup d'enthousiasme pour acquérir des connaissances pratiquement dans tous les domaines. Elles sont toutes motivées, et je les encourage perpétuellement. Nous travaillons dans un environnement convivial et le message passe facilement.» Notons que pour le lancement de cette école, l'académie et l'APC de Larbaâ Nath Irathène se sont mises de la partie afin d'aider l'instigatrice de l'idée. «Je remercie tous ceux qui m'ont aidée. J'avoue que les responsables au niveau de l'APC et de l'académie et aussi le directeur de l'école primaire Mazar Amar ont tout fait pour me faciliter la tâche», nous dira encore notre interlocutrice. Notons également que les cours pour ces studieux «élèves» sont considérés comme un brin de lumière. Ils leur permettront de pouvoir lire et écrire. Ils pourront aussi chanter à partir d'un livre la joie d'avoir appris une langue même à un âge avancé. Des cours d'alphabétisation sont donnés aussi dans d'autres localités. Selon les échos qui nous parviennent, c'est surtout les femmes âgées qui suivent ces cours. Ces dernières sont les plus touchées par le phénomène de l'analphabétisme.