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A travers le placard
Chéraga
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 05 - 2010

Maître Bouhanna, l'avocat de l'inculpé de vol par effraction, a voulu, puisque son client ne pouvait échapper à une rude décision de la juge de Chéraga (cour de Blida), tout entreprendre et pousser la présidente à se jeter dans le bassin de la jurisprudence.
En effet, au moment de commencer à plaider, le défenseur a évoqué avec beaucoup de persuasion l'article de vol par effraction qu'il désire être éloigné ce jour. Oui, car le voleur n'a rien fracturé : ni porte ni serrure. Non. Il s'était introduit par une fenêtre via les marches des escaliers dans un placard.
Et de ce point stratégique, il a commencé à creuser à l'aide d'un marteau comme si son voisin effectuait des travaux ! Il a pris tout son temps puisque dans l'environnement immédiat du domicile «travaillé» c'est le désert. A coups de marteau, SVP et comme le voleur a reconnu avoir usé de ses doigts pour creuser, la juge aussi a usé du stylo pour...
Le client de maître Abderrahim Bouhanna avait failli déchaîner une hilarité générale lorsqu'il s'était mis à raconter à la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Chéraga comment il avait procédé pour accéder aux lieux du vol dans une cité à Aïn Bénian. Et «comment il avait procédé» était tout simplement original et il fallait d'abord y penser,
l'imaginer et surtout y arriver. Alors quoi ? Il a creusé dans un mur. Il a passé beaucoup de temps à creuser. Et il a creusé surtout avec n'importe quel objet, y compris ses doigts lorsqu'il devait rencontrer de la terre molle ou tout simplement du béton «faux», un béton mal équilibré là où il y avait plus de turf que de ciment.
D'ailleurs, le détenu était comme libéré, sortant d'une séance d'exorcisme de gri-gri «enfoui» par une «chaouafa» à faire pâlir la face défaite de Fouzia, Dahbia, Nadia ou encore Hassiba, ces «chouafate» d'El Harrach et de Bordj El Kiffan, jugées il y a quelque temps par ce sacré Abdelhamid Bourezg ou encore plus loin Mohamed Boukhatem, alors président de la section détenus et président du tribunal d'El Harrach (cour d'Alger).
«Ironisant, maître Bouhanna a eu le courage et l'audace de qualifier son client de professionnel pas dangereux, qui a opéré sans violence mais qui avait été trahi par un indiscrétion d'une proche. La présidente, cette magistrate – qui se méfie depuis qu'elle s'était gourée en condamnant une fille âgée au moment des faits seulement de trois mois (douze semaines ou quatre-vingt-neuf jours) à une peine de prison de six mois avec sursis pour - tenez-vous bien - complicité de faux – avait dû feuilleter sa chemise plus d'une fois pour vérifier les faits, car creuser un mur avec ses doigts est loin de l'idée qu'un bébé de trois mois,
depuis son berceau, puisse être complice d'une faux à l'APC ! Nous en étions à l'ironie de l'avocat qui avait cessé de la poursuivre et redevenir sérieux en clamant – blague mise à part : «Madame la présidente, le code pénal, en évoquant le vol par effraction, sous-entend une porte. Or il n'a pas eu l'idée d'aller vers l'effraction d'une porte du domicile où il avait volé des bijoux sitôt restitués. Non, il s'était introduit dans un domicile vide par une fenêtre ouverte donnant sur les escaliers,
d'où il s'était glissé pour se cacher dans le placard, un marteau à la main et commencer à creuser un trou dans le mur. Voilà les faits madame la présidente. Il n'y a pas eu d'effraction d'une porte.» Puis revenant sur les terribles demandes du parquet – huit années d'emprisonnement – il les a trouvées exagérées.
- «Je vous rappelle, madame la présidente, que le butin avait été restitué et que la partie civile s'est désistée de ses droits. Le parquet est libre d'effectuer toute demande allant avec la loi et ce qu'elle permet, mais vous madame la présidente êtes tenue par ce qui s'est déroulé à la barre. Regardez-le. Notez le repentir !»
Après avoir pris acte du dernier mot de ce voleur pas comme les autres, la juge a décidé de mettre en examen l'affaire sous huitaine.
En attendant, l'avocat était plus que soucieux du sort de cet auteur du flagrant délit, car les huit années d'emprisonnement réclamées par le représentant du ministère public n'étaient pas du tout du pipeau.
Et à l'issue d'une mise en examen de huit jours, le détenu a su qu'il en aurait pour longtemps, car la peine prononcée – sept ans – n'était même pas sujet à appel, le parquet considérant comme suffisant le coup de massue asséné à cet audacieux voleur qui n'a pas hésité à entrer chez les gens à travers un placard.
Mais cette histoire grave ne serait pas arrivée si un des nombreux voisins avait tapé à la porte alerter le voisinage et mettre en fuite le délinquant. Mais les voisins, chez nous... pouah ! laissons tomber !


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