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Et si nous dialoguions ?
Bir Mourad Raïs
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 05 - 2010

Une gosse dont la morve rajeunit un miroir mal fait se moque d'un voisin. Et le voisin gagné par une colère aveugle oublie de se plaindre aux parents des voisins. Il se fait justice en rossant comme il le faut le gamin. Ce dernier va chez le papa qui saute aux urgences où un certificat médical lui est délivré.
Direction Saïd Hamdine où se dresse la moche bâtisse qui fait office de tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger). Face à la juge du mardi, l'auteur de coups et blessures volontaires sur un mineur de moins de seize ans va devoir se rendre à l'évidence et regretter son geste.
Des regrets qui vont prendre de plus grosses proportions après le savon qui lui passera le représentant du ministère public. Un savon qui avait pour axe principal l'absence, voire l'inexistence de dialogue. Un dialogue difficile à établir après une petite vendetta où la victime est un garçon de onze ans. Terrible, terrible, terrible !
Le garnement de onze ans, flanqué de son paternel, avait été rossé par le voisin de quatre-vingt-quatorze kilos pour, probablement, provocation sous la fenêtre de l'inculpé que Mourad Hellal avait «grondé».
- «Ecoutez, vous êtes là non pas parce que vous avez fauté. Mais moralement vous êtes à la barre pour ne pas avoir trop réfléchi à votre acte.
Le dialogue existe pour éviter d'aller au-delà d'ennuis souvent évitables. Le parquet a toute latitude de réclamer la plus grande des rigueurs à votre encontre. Et c'est la loi. Cette même loi est balisée. Mais nous remarquons avec plaisir votre remords et vos regrets. Nous prenons acte et espérons que votre cas ne fasse pas école Le jeune vous a provoqué : c'est bon.
Mais votre réaction n'a pas été adéquate avec ce que vous a dit ou fait le gamin. Vous avez saisi ?», a presque récité le procureur qui a, au passage, pris quelques kilos, ceux que ne prennent généralement que les magistrats assis, fainéants et tirant au flanc.
Or Hellal est un magistrat... debout ! Et l'erreur du menuisier continue de faire des ravages parmi les gens du ministère public. Soumeya Kassoul, elle, juge, assise. Le papa, représentant son enfant mineur, semble avoir été chloroformé, alors que Hellal jouait à... l'imam, un vendredi à midi quarante, dans un quartier populaire, genre El Afia (Kouba).
Le gosse, lui, avait repris ce qu'il avait enduré face à ce mastodonte, s'était recroquevillé, ouvrait grands les yeux et relevait tout ce qu'il n'a jamais vu auparavant : une femme - juge - assise toute seule et qui fait visiblement peur à son bourreau d'un jour. Et la présidente, elle aussi en grande forme, n'avait pas voulu tourner le couteau dans la plaie.
Hellal s'était chargé de le faire, elle avait prié le tuteur d'effectuer les demandes. Ils s'en passe. Il a eu le désir de passer l'éponge. Ce qui va aller dans le sens d'une peine symbolique juste pour qu'il apprenne, et pour la première fois de sa vie, ce qu'est le déclenchement de l'action publique que le meilleur désistement de la plus sincère victime ne peut stopper.


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