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Israël dans l'impasse, le blocus à demi brisé
L'arraisonnement sanglant de la flottille de la liberté
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 06 - 2010

dans les eaux internationales par la marine israélienne à l'aube, mardi, et la maltraitance des humanitaires conduits de force dans les prisons israéliennes, et qui ont échappé à la mort lors de l'assaut brutal, a dévoilé le vrai visage de l'entité sioniste à la face du monde, celui d'un «Etat» qui foule aux pieds le droit international.
Les témoignages poignants et vivants de nombreux humanitaires de toutes les nationalités après leur libération par les autorités israéliennes sur le comportement barbare des militaires israéliens.
Ils ne faisaient aucune différence entre femmes, enfants, vieux, qui ont parqué tous les passagers, menottés, sur les ponts des navires arraisonnés pendant de longues heures sous le soleil brûlant et sans possibilité d'aller aux toilettes, de se désaltérer ou de manger,
ont raconté aux médias les humanitaires libérés, y compris des membres de la délégation algérienne arrivés hier matin après 12 heures d'attente, au point de passage «pont du roi Hussein», à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie contrôlée par Israël.
1,8 million de personnes en situation de génocide
Cela dit, l'assaut meurtrier et sauvage donné à la flottille en haute mer, en violation flagrante et délibérée des lois internationales, auxquelles Israël a pourtant adhéré, a donné l'effet contraire par les autorités de Tel-Aviv qui ont décidé d'empêcher par tous les moyens l'arrivée des bateaux de la solidarité avec le peuple palestinien,
au port de Ghaza, pour briser le blocus imposé à cette enclave depuis plus de trois ans, dans l'espoir israélien déçu, d'isoler le Hamas en affamant les 1,8 million de Ghazaouis,
qui seraient ainsi contraints de se retourner contre le mouvement. La mission de la flottille de la liberté a été une double victoire : celle d'abord de monter aux yeux du monde qu'Israël ne respectait pas les conventions internationales,
ensuite d'avoir réussi à briser partiellement le blocus contre Ghaza, puisque face aux appels internationaux, y compris des grandes puissances, à lever cette décision criminelle de jeter toute une population dans une prison à ciel ouvert, l'Egypte a ouvert le point de passage de Rafah, mardi, au moment où les humanitaires étaient bloqués dans les prisons israéliennes.
Moubarak cède à la pression de la rue
En effet, sur pression de la rue égyptienne qui a manifesté contre la connivence du régime de Moubarak avec Israël dans le maintien du blocus de la bande de Ghaza, le Raïs a ordonné l'ouverture du terminal de Rafah, seul point de passage non contrôlé par Israël, pour l'acheminement de l'aide humanitaire et le passage des malades.
Selon l'agence de presse officielle égyptienne, «Moubarak a donné des instructions pour ouvrir le terminal de Rafah afin de faire entrer les aides humanitaires et médicales nécessaires pour la bande de Ghaza et accueillir les cas humanitaires, les blessés et les malades qui doivent passer par l'Egypte».
Les télévisions arabes ont ainsi montré quelques heures après cette décision des flux de passagers traverser cet point de passage qui n'aurait jamais être fermé, si le régime égyptien était «maître chez lui» réellement, comme le prétendent les médias et les politiques sur les bords du Nil.
Pour l'heure, «aucune durée de temps n'est précisée, alors que d'ordinaire les ouvertures de ce point de passage entre l'Egypte et la bande de Ghaza sont limitées à quelques jours par mois»,
relèvent les observateurs. Dans le monde arabe et surtout à Ghaza, tout un chacun a émis le vœu sans trop de conviction que la décision de Moubarak ait un effet permanent, d'autant que partout dans le monde, y compris dans les pays européens, les appels à la levée du blocus se font de plus en plus insistants.
Hier, même la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui sortait d'un long entretien avec son homologue turc, a demandé à ce que soit trouvée une solution à ce problème par lequel Israël administre une punition collective à toute une population dont le seul crime est d'avoir, en 2006, voté pour le mouvement palestinien Hamas.
Un échec politique
Cela dit, l'opération est un échec politique et diplomatique cinglant pour l'entité sioniste, que les médias israéliens eux-mêmes ont critiqué, parfois avec virulence, malgré les tentatives des autorités militaires et politiques de falsifier la réalité de l'assaut contre le convoi humanitaire.
Qualifiée de «fiasco», cette opération brutale contre des civils sans aucune arme a fait écrire à un journal israélien qu'«en ces temps difficiles, nous n'avons pas le Premier ministre, ni le ministre des Affaires étrangères, ni un gouvernement, composé dans sa majorité de ministres minables et inutiles, dont Israël a besoin».
En outre, parce que la majorité des humanitaires tués et blessés, mais aussi détenus après l'attaque étaient de nationalité turque, les relations entre Israël et la Turquie, seul grand pays musulman à entretenir des liens privilégiés avec l'entité sioniste, sont sérieusement écornés, au grand dam des Israéliens jusque-là, grands gagnants de cette alliance stratégique.
La mise à mal de cette alliance transparaît de façon limpide dans les propos du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a accusé Israël d'avoir commis «un massacre sanglant». Dans son discours devant le parlement, il a dit qu'il «condamne de la manière la plus forte ce massacre sanglant», affirmant qu'Israël doit être «absolument puni» pour ce forfait.
«Cette attaque insolente et irresponsable qui piétine toute vertu humaine doit absolument être punie», a-t-il dit. Erdogan a averti qu'«Israël ne doit pas mettre à l'épreuve la patience de la Turquie», appelant aussi la communauté internationale à «dire non aux agressions d'Israël».
Partout ou presque dans les capitales arabes et musulmanes mais aussi dans de nombreux pays occidentaux, y compris aux Etats-Unis, des milliers de manifestants dénonçaient et le font encore, parfois devant les représentations diplomatiques israéliennes, le comportement violent des militaires israéliens lors du détournement du convoi maritime humanitaire sur un port israélien.
Tromperie
Isolé, condamné dans un tollé international, l'Etat hébreu a vite cherché à se rattraper en décidant de hâter le renvoi des détenus hors d'Israël, sur décision du Premier ministre lui-même, Netanyahu, qui a été contraint d'écourter un voyage au Canada, pour rentrer en catastrophe.
C'est que la Russie et l'Union européenne, deux membres du quartette, mais aussi les Nations unies et l'Otan, ont tour à tour appelé à la libération des détenus et des bateaux arraisonnés. Hier, de nombreux détenus de différentes nationalités et notamment des militants arabes d'Israël étaient toujours en détention, et ceux occidentaux qui étaient libérés ont dû signer un «engagement» de ne plus retourner sur les lieux.
Israël a voulu tromper ses traditionnels alliés en soutenant par des images de l'assaut filmées par son armée que les humanitaires étaient armés et sont venus «en terroristes» à Ghaza, ce qui a contraint les militaires lors de l'opération de contrôle des bateaux à se défendre. Les autorités israéliennes ont ainsi affirmé que les commandos ont été «sauvagement attaqués et ont riposté à des coups de feu».
C'est cette tromperie qui a été l'argument pour certains alliés d'Israël et à leur tête les Etats-Unis de ne pas condamner l'utilisation de la force excessive, se contenant d'appeler à une enquête pour connaître les détails. Or le Conseil de sécurité, qui a ouvert un débat le même jour à la demande la Turquie et du Liban,
soutenus par les pays arabes, a pris note des témoignages sur l'opération et malgré cela, les Etats-Unis ont fait pression pour qu'Israël ne soit pas expressément condamné.
Un message
L'Onu a simplement demandé l'ouverture d'une enquête. Aussitôt, la France a proposé que l'Union européenne pourrait prendre la responsabilité de cette enquête internationale, sur l'intervention militaire israélienne contre la flottille chargée d'aide humanitaire pour Ghaza.
Depuis hier, et à leur libération, une centaine de détenus, et parmi eux les 32 membres de la délégation algérienne, ont apporté des témoignages vivants sur ce qui s'est passé lors de l'arraisonnement des bateaux et après l'opération. Tous les témoins qui se sont exprimés sur les chaînes satellitaires arabes et européennes ont été unanimes à dire la sauvagerie de l'armée israélienne qui était intervenue,
selon un député arabe en Israël, Hanine Ez-Zoghbi, alors que la flottille a été prise en tenailles par au moins 14 patrouilleurs lourdement équipés, soutenus par des hélicoptères.
«Le convoi, a-t-elle dit, a été violemment attaqué, et les militaires israéliens étaient venus à bord pour tuer et ainsi passer un message de dissuasion aux humanitaires du monde pour qu'ils n'imitent plus cette action.»
Les assertions israéliennes sont démenties par ailleurs par un ancien diplomate américain, qui était à bord de la flottille, Edward Pek. Cet homme a affirmé aux télévisions arabes qu'aucun humanitaire n'était armé, et qu'en plus aucun d'entre eux n'a attaqué les militaires qui étaient descendus armés jusqu'aux dents sur le pont du principal bateau, le Marmara.
Pour lui, les affirmations des autorités israéliennes étaient destinées à la consommation interne et aux alliés, les qualifiant d'un «tissu de mensonges».
Ses propos sont rejoints par ceux d'un autre humanitaire suédois, l'écrivain Henning Mankell, auteur de romans policiers à succès, qui a raconté à son retour dans son pays la vraie version de l'opération, à savoir que le commando avait, dès son arrivée sur le pont du navire, ouvert le feu sur les humanitaires, sans sommation.
Comme beaucoup d'autres témoins, il a fait état de maltraitances et d'humiliations infligées aux passagers par des militaires qui ont reçu l'ordre de tirer à vue.
Il est certain qu'Israël de trouve présentement dans une impasse, mais il y aura toujours des alliés inconditionnels en Occident pour minimiser ses crimes et blanchir son image depuis longtemps ternie aux yeux des femmes et des hommes libres de ce monde.


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