Un journaliste japonais enlevé il y a cinq mois en Afghanistan a été libéré par ses ravisseurs, a annoncé dimanche l'agence de presse Kyodo News, citant des sources gouvernementales. Kosuke Tsuneoka, 41 ans, journaliste freelance et vétéran des zones de guerre, a été libéré samedi soir et se trouve à l'ambassade du Japon à Kaboul, selon Kyodo, qui ajoute qu'il est en bonne santé. Le ministère des Affaires étrangères et l'ambassade se sont refusées à tout commentaire. La mère du journaliste a raconté à Kyodo avoir reçu un appel de son fils, depuis l'ambassade, après sa libération dans le district de Dasht-e-Archi dans la province de Kunduz. Toujours selon l'agence, les ravisseurs de Tsuneoka auraient décidé de le libérer car il est musulman. Le journaliste se serait converti à l'Islam en 2000 en Russie. Tsuneoka était porté disparu depuis avril, détenu par des talibans présumés. Ce n'est pas la première fois que le journaliste se fait enlever : en Géorgie, en 2001, il a été retenu pendant plusieurs mois par des hommes non-identifiés, selon le CPJ, le Comité pour la protection des journalistes, et libéré lors d'une opération militaire. Par ailleurs, deux journalistes français de l' émission Pièces à conviction de la chaîne de télévision France-3, enlevés en décembre dernier dans la province de Kapisa, aux environs de Kaboul, sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. Aux dernières nouvelles, ces deux journalistes sont toujours en vie et en bonne santé.