Les affaires liées à des scandales financiers, dont celles ayant trait à des crédits bancaires nécessitent, selon des spécialistes de la question, que cette question soit débattue pour éviter que la justice tombe dans une méfiance qui pourrait faire des victimes parmi des personnes ayant respecté scrupuleusement les procédures. Les affaires liées à des scandales financiers remontent à la surface, grâce aux efforts consentis, dans le cadre de la lutte anti-corruption, menée par enquêteurs et magistrats. Cependant, diront des spécialistes de la question, il est à distinguer, pour ce qui est des affaires liées à des crédits bancaires, entre des dossiers présentant des cautions suffisantes et celles qui ne le sont pas. C'est ainsi que cette affaire jugée par la cour d'Alger, relative à un crédit de 53 milliards de centimes obtenu auprès de la banque de développement local (BDL), dans laquelle ont été accusés un commerçant, pour «détournement» et deux fonctionnaires de cette banque pour «complicité», pourrait servir de matière à réflexion dans ce cadre. Cette affaire, dont le verdict en appel a été rendu avant-hier, condamnait ce commerçant à une peine de 5 années de prison ferme, purgée après un premier procès au terme duquel il avait été condamné à 10 ans de prison ferme. Me Abdelhakim Mouda, avocat à la cour assurant la défense de ce commerçant, s'est au cours de l'audience interrogé : «Où est le détournement et où est la complicité, du moment que ce commerçant avait mis en contrepartie de ce crédit ses biens immobiliers en hypothèque, estimés à 40 milliards de centimes, et une autre caution de 20 milliards de centimes à la disposition de la BDL ?». «L'hypothèque et l'autre caution dépassent largement le crédit. je ne comprends pas pourquoi la BDL s'est constituée partie civile et demandé des dédommagements», a-t-il ajouté. Cet avocat a, au cours de sa plaidoirie, débattu un document incriminant son client, ne présentant ni en-tête ni cachet de la banque, «parmi tant de rapports présentés devant la justice», a ajouté Me Abdelhakim Mouda.