La justice se serait saisie de ces cas et des mandats d'arrêt auraient été lancés. Les institutions financières d'Oran sont en passe de devenir depuis peu de temps la proie privilégiée des prédateurs de tous bords. Pour preuve, les différents scandales qui ne cessent de défrayer la chronique et dont sont victimes plusieurs banques, la finalité étant de soustraire le maximum de liquidités. Les moyens et les manigances qui sont utilisés sont à la fois multiples et variés. Le nombre de scandales relevés ces dernières années est effarant. Le dernier qui risque d'éclabousser la scène et prendre d'autres tournures est celui qui a trait au nombre impressionnant des crédits alloués, dont un bon nombre de ces derniers est toujours non remboursé malgré le dépassement des délais. Au total 60% des bénéficiaires n'honorent pas à temps leurs obligations vis-à-vis des banques. Ce qui engendre des préjudices et des pertes considérables à ces dernières. C'est ainsi que la Banque Nationale d'Algérie est, semble-t-il, plus que décidée à passer à l'action et à prendre les choses en main, apprend-on des sources proches de cette institution. En effet, aux dernières informations, la Banque d'Algérie se serait constituée partie civile contre 250 PME ayant bénéficié de crédits bancaires. Le chef d'inculpation évoqué serait la dilapidation des biens bancaires, ajoutent nos sources dilapidation dont la volonté serait «avérée» et qui s'explique par la vente d'équipements après les avoir acquis, alors que toute transaction dans le cadre des financements bancaires est initialement interdite. Les bénéficiaires ne parviennent pas à s'acquitter de leurs obligations vis-à-vis des banques. Plusieurs ont fait faillite. Seulement, au niveau des banques on n'entend pas de la même oreille ce son de cloche. Par ailleurs, plusieurs bénéficiaires auraient tout claqué et auraient pris la fuite vers d'autres cieux. En ce sens, on saura que la justice se serait saisie de ces cas et des mandats d'arrêts auraient été lancés à l'encontre de ces derniers. De l'autre coté, il y a ce que l'on appelle à Oran le dossier des hommes d'affaires. 25 affaires seraient entre les mains de la justice. Ces affaires sont dans la majeure partie liées aux octrois de faramineux crédits aux sociétés privées et qui ne sont toujours pas remboursés. Plusieurs de ces sociétés ont mis la clé sous le paillasson en raison des difficultés financières. C'est ainsi que la seule et unique voie qui est jugée idoine est le recours à la justice. Ce recours est expliqué par l'épuisement de toutes les solutions, dont notamment l'échec des ventes aux enchères des biens hypothéqués par les sociétés en question, sachant que par mesure de solidarité plusieurs autres hommes d'affaires ne reprennent pas les biens de leurs collègues en faillite. Ce qui d'ailleurs n'honore pas nullement l'image des institutions financières algériennes et la politique financière est à remettre sur la table des débats.