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Prolifération de décharges publiques
Commune d'Illilten
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 12 - 2010

La situation écologique ne cesse de se dégrader dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les décharges sauvages poussent comme des champignons. Aucune commune ni aucun village ne sont épargnés par des tas d'ordures qui jonchent les bordures des routes et les ravins.
À Illilten, une commune située au pied du Djurdjura, à plus de 70 km au sud-est de Tizi Ouzou, l'absence d'une décharge publique a engendré une prolifération inquiétante de décharges sauvages. Selon des citoyens de cette commune d'une beauté naturelle qui a subjugué plus d'un, naguère surnommée «un écrin de verdure», pas moins de 27 décharges sauvages existent à travers la commune qui ne compte pourtant que 11 villages.
Même le chef-lieu de la commune n'est pas épargné. Les ordures sont jetées à côté d'un CEM et d'une école primaire. Les écoliers sont exposés à un risque permanent. L'environnement est plus que jamais menacé. A maintes reprises, les comités des villages d'Illilten ont tiré la sonnette d'alarme et interpellé les autorités locales. En vain. Leur cri de détresse demeure pour le moment sans écho, ce qui les inquiète davantage.
Pis encore, cette situation risque d'empirer à l'avenir. Le projet de l'installation d'un Centre d'enfouissement technique (CET), à la commune voisine d'Illoula Oumalou, est remis aux calendes grecques. Les habitants du village Boubhir ont affiché une opposition farouche à ce projet, rappelons-le. Aucun village ne veut réceptionner un CET sur son territoire.
Actuellement, une bonne partie des habitants de la région jette ses ordures et détritus au niveau du col de Chellata. Une énorme décharge sauvage a vu le jour en l'espace d'un temps relativement très court. Ce qui a d'ailleurs provoqué l'ire des habitants du village Aït Azzi mitoyen du col de Chellata qui sont entrés en conflit avec les habitants des autres villages.
Par ailleurs, certains villages à l'image d'Aït Aïssa et Zoubga ont décidé de prendre eux-mêmes ce problème et avec leurs propres moyens. En attendant des jours meilleurs, ils cotisent pour payer des éboueurs qui assurent au quotidien la collecte des ordures.


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