L'Entreprise de développement des espaces verts de la wilaya (Edeval) a recensé 1,349 million m⊃2; d'espaces verts dans la capitale. Selon Kamel Yacoub, chef de service à l'Edeval, qui s'est exprimée sur le sujet à l'APS, cette surface regroupe 607 sites répartis sur 28 communes (sur 57), relevant des circonscriptions administratives de Sidi M'hamed, Hussein Dey, El Harrach, Baraki, Dar El Beida, Bab El Oued, Bir Mourad Raïs, Bouzaréah et Chéraga. Ces espaces «requièrent une gestion et un entretien permanents pour leur préservation», indique M. Yacoub. L'Edeval, précise-t-il, a lancé plusieurs opérations d'extension et d'aménagement de ces espaces, dans le cadre de l'embellissement de la première ville du pays, à travers la réhabilitation de jardins et de périmètres, notamment ceux bordant les routes et autoroutes. Les plus importants points verts de la ville, en termes de superficie et de fréquentation, sont le Jardin d'essais du Hamma (Mohamed Belouizdad), les forêts de Baïnem et de Bouchaoui et le Parc des pins (Mohammadia). Même si l'Edeval s'acharne quotidiennement à préserver les parcs du centre-ville, en y prenant soin, cela reste insuffisant afin de les préserver de toute dégradation de nature à faire fuir les visiteurs. Le jardin de la Grande poste, par exemple, s'est en partie transformé en urinoir. Cela a été toujours le cas, mais depuis la fermeture des toilettes du sous-sol de la même place, pour cause de travaux de réaménagement, la situation s'est nettement aggravée. Les mauvaises odeurs infestent désormais l'environnement immédiat du jardin, d'où la défection des visiteurs. Le manque de toilettes d'accès public dans le voisinage ouvre les portes à plus de dégradation des lieux. Au square Port Saïd, dans la commune de La Casbah, c'est un autre problème qui se pose : celui de l'insécurité. Plusieurs familles «errantes» - pour reprendre les responsables de la wilaya - occupent les lieux depuis leur réaménagement en 2007. Les bagarres entre les membres de ses familles ou entre eux et les passants sont fréquentes. Résultat : le square accueille de moins en moins de visiteurs. Au jardin Taleb Abderrahmane de Bab El Oued, au contraire, la fréquentation est à son comble, surtout depuis l'inauguration, en juin 2010, de la «fontaine de l'Espérance», projet monté en commun par la wilaya et la ville de Marseille (France). En été surtout, les gens voire des familles se disputent les places disponibles autour du jet d'eau.