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«Le discours du Président était un message politique clair»
Bachir M'sitefa, analyste et professeur à l'université d'Alger :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 04 - 2011

Le professeur Bachir M'sitefa développe un point de vue universitaire sur les annonces faites par le président de la République lors de son discours à la nation vendredi.
Il apporte une analyse objective sur les réformes et les difficultés de concrétiser les promesses présidentielles, notamment les divergences au sein de la classe politique algérienne qu'il considère «incapable de réussir un consensus national à la hauteur des aspirations du peuple algérien».
Le Temps d'Algérie : Quelle analyse faites-vous du discours du président de la République prononcé vendredi ?
Bachir M'sitefa : Il faut dire que c'est un discours vraiment politique qui a confirmé en réalité les principes du chef de l'Etat quant aux questions des réformes politiques souhaitées par la classe politique algérienne.
Il faut souligner également que le président de la République a rappelé la situation de l'Algérie durant les deux dernières décennies et les projets engagés pour faire sortir notre pays de la crise multidimensionnelle (sécuritaire, culturelle, politique, économique…).
Les réformes annoncées par le Président devaient être accompagnées d'un calendrier de mise en œuvre, car sur ce plan, il n'y a pas eu de précisions, mais plutôt des chantiers ouverts qui peuvent durer longtemps. Des zones d'ombre demeurent au sujet de l'application des décisions du président de la République, surtout que les élections législatives approchent et interviendront dans une année.
Je ne pense pas que l'actuelle assemblée populaire nationale va pouvoir prendre en charge la révision de la Constitution ou les autres projets de loi, notamment ceux sur les partis politiques, la loi électorale et les associations. Il faudrait une nouvelle assemblée nationale qui sera élue pour réfléchir sur les réformes du président de la République.
C'est pour cette raison que je considère que le discours du chef de l'Etat n'aura pas d'effet dans l'immédiat, mais à long terme. Quant aux réformes économiques et sociales,
il faut dire que le premier magistrat du pays a déjà pris des mesures importantes dans le passé, des mesures visant à encourager l'économie locale et à réduire le taux de chômage notamment chez les jeunes Algériens.
C'est pour cette raison que je considère que le discours de vendredi était plutôt un message politique adressé à la nation dans lequel le soutien du peuple algérien est réclamé fortement pour le développement du pays et la prise en charge des préoccupations de l'heure. Certains politiques et personnalités n'ont pas apprécié l'intervention du Président, car ils s'attendaient à des réformes plus radicales, notamment le changement de gouvernement.
Que pensez-vous de la décision de la révision de la Constitution ?
Sur ce point, je pense qu'il a fallu aller vers la révision de la Constitution en 2009, en procédant à la création d'une commission nationale représentative de toutes les sensibilités politiques. Cette révision devait intervenir avant l'année 2012. Il fallait également changer le gouvernement.
Les décisions prises par le président de la République et annoncées dans son discours nécessitent un nouveau gouvernement. Il est question de la représentativité du peuple algérien et de ses aspirations à la consécration d'un Etat démocratique. Or, aujourd'hui, c'est le ministère de l'Intérieur qui sera chargé de proposer un projet de réforme de la loi électorale et de la loi sur les partis politiques. Il nous faut donc un nouveau ministre de l'Intérieur.
Le changement du gouvernement est une nécessité à mon avis pour concrétiser les réformes promises par le président de la République. Quant à la question de la révision de la Constitution, je pense qu'il est primordial de revoir le pouvoir du président de la République, de manière à transférer certaines de ses prérogatives vers le Premier ministre, les présidents de l'APN et du Sénat.
De cette manière, on pourra entamer la décentralisation de la décision politique. Le changement dans la Constitution devra toucher le nombre de mandats présidentiels, qui ne doit pas dépasser une seule mandature.
La révision de la Constitution doit consacrer le principe de la démocratie dans le monde économique, qui signifie l'implication de toutes les forces et partenaires socio-économiques dans l'œuvre du développement du pays. Nous sommes dans l'ère de la dominance de la pensée économique sur la vie politique.
Estimez-vous que les partis politiques dépasseront leurs idéologies et divergences pour fonder un consensus national autour du projet de la révision de la Constitution, d'autant plus qu'il existe des points de vue inconciliables chez les forces politiques algériennes à ce sujet ?
Je ne pense pas que les partis politiques algériens seront capables d'un consensus autour de la question de la révision de la Constitution. Les positions sont tellement divergentes que le projet en question ne va pas aboutir aux objectifs attendus par le peuple algérien.
C'est une réalité amère de la vie politique algérienne. Nous avons une opposition qui n'a aucune emprise sur la société.
Elle est même rejetée, car elle ne traduit pas les aspirations des familles algériennes. Le système politique algérien n'a pas investi dans la communication et le dialogue avec les citoyens algériens. Il existe plutôt un mépris envers le peuple de la part de certains politiciens.
Ce qui fait que les Algériens rejettent et se méfient des politiques qui ne cherchent que le pouvoir pour servir leurs intérêts personnels. Nous avons trois partis, à savoir le FLN, le RND et le MSP qui ont tenté malgré les divergences apparues de créer une alliance autour
du programme du président de la République. Les autres partis politiques dits d'opposition sont complètement émiettés et sans aucun ancrage populaire. Leurs idées ne sont pas claires et ne peuvent mobiliser les Algériens.
Nous avons affaire à des politiques qui ont copié des programmes et des idées sur les autres pays sans tenir compte des spécificités des sociétés algériennes, d'où l'échec retentissant de l'expérience de l'activité politique.
Sur ce plan, le consensus au sein de la classe politique relèvera du miracle, alors que le peuple algérien est uni. Nous l'avons constaté à plusieurs reprises.
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