Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, qui se félicite que l'Algérie ait connu sa période de développement sous la gouvernance de son parti, a réaffirmé hier que l'ex-parti unique demeurera la première force politique du pays. Avec deux heures de retard par rapport à l'heure prévue pour son dernier meeting qui a eu lieu à Birkhadem (Alger), le premier responsable du FLN a tenu à «évoquer certaines questions relatives au parti, au pays et aux développements dans la région». «Le FLN se félicite des réalisations effectuées sous son règne», a-t-il dit d'emblée, rappelant les progrès effectués dans le domaine de l'éducation, de la santé et de la protection sociale. «Depuis le plan triennal jusqu'aux récentes réformes politiques, le FLN était l'initiateur et l'accompagnateur», a-t-il lancé avant d'affirmer que son parti a été l'artisan «d'un Etat fort». Avec l'avènement du multipartisme, sous l'impulsion du FLN, estime Belkhadem, «l'ère de la démocratie a commencé». «Ceux qui veulent mettre le FLN au musée et criaient déjà dans les années 1980, 30 ans barakat, que proposent-ils ?», s'est-il interrogé avant de poursuivre : «Le FLN est l'artisan de la gloire de l'Algérie» et l'Algérie demeurera, selon lui, «souveraine sous un autre règne du FLN». Il accusera ces derniers ainsi que ceux qui appellent au boycott «d'absence d'alternative et leur programme est basé sur l'insulte et les folles promesses», et évoquera, allusion à plusieurs partis, l'achat des places sur les listes électorales. «Il y a des candidats qui ne connaissent même pas la direction du parti sous lequel ils se sont portés candidat.» Pour Belkhadem, le FLN est exempt de ces pratiques «car il possède un réservoir de militants compétents qui peuvent concrétiser le programme du parti qui consiste à poursuivre les réformes engagées». Dans ce sillage, il rappellera que la seule fois où le pays a été gouverné par les autres, citant les années 1990, allusion à la gestion des APC par le FIS dissous, «on connaît tous le résultats de ces derniers». Il affirmera qu'en plus de la décennie noire qui s'en est suivie, le foncier national a été bradé. Pour le SG du FLN, «ce qui se passe actuellement dans la région n'est pas un printemps». Il se désolera que ces pseudo-printemps «n'ont engendré que du sang». Parmi les chantiers que propose le FLN, pour le prochain Parlement et hormis un «programme économique qui favorisera la création d'emplois», la révision de la Constitution et l'instauration d'un Parlement fort capable de contrôler l'action du gouvernement. «Quand nous disons révision de la Constitution, il y aura révision profonde de la Constitution avec un pouvoir législatif, un gouvernement et une opposition forts», explique-t-il. «Nous assumons nos responsabilités», lance-t-il encore avant d'affirmer que «le peuple saura donner sa réponse le 10 mai à ceux qui appellent au boycott ou ceux qui évoquent le changement comme cela s'est fait avec le printemps arabe». Pour lui, «le peuple les démentira le jour du scrutin en disant oui pour les listes FLN, un parti historique et porteur d'espoir».