Une étude datant de décembre 2009 publiée par le Centre de lutte contre le terrorisme de l'Université de West Point affirme que «la grande majorité des victimes d'Al Qaïda sont des musulmans» et que «15% seulement des personnes tuées dans des attentats d'Al Qaïda entre 2004 et 2008 étaient des Occidentaux». En 2009, le Global Attitudes Project de la fondation Pew constatait, quant à lui, que quand on demande à des musulmans si «les attentats suicides et autres formes de violence contre des cibles civiles sont justifiées au nom de la défense de l'Islam contre ses ennemis», la majorité des sondés, dans huit sur neuf des pays à majorité musulmane, répondait que cette violence ne peut jamais se justifier au nom de l'Islam. Les plus grandes victimes d'Al Qaïda et autres organisations terroristes qui lui sont affiliées ou pas se réclamant de l'Islam sont des musulmans. La religion à laquelle le plus grand préjudice est porté par ces organisations terroristes est l'Islam. Hormis les assassinats et autres tueries, Al Qaïda et d'autres organisations terroristes ont totalement faussé l'image de l'Islam et favorisé ce qui est appelé l'islamophobie. C'est à coups d'attentats, d'assassinats et d'enlèvements de musulmans et d'Occidentaux, notamment au Sahel, actes totalement contraires à la religion musulmane, que les terroristes d'Al Qaïda et consorts ont provoqué les 12 caricatures danoises publiées par un journal danois en 2005, rappelle-t-on. C'est à coups de menaces que ceux se réclamant «défenseurs de l'Islam» ont réagi, au lieu et à la place du débat d'idées, offrant davantage d'arguments à ceux qui, à tort et par méconnaissance de cette religion se sont mis à dénigrer gravement cette religion. «Ripostant» par la même logique basée sur la violence, ils ont, encore une fois, mis de l'eau au moulin pour ceux qui persistent à s'attaquer à cette religion en s'en prenant, cette fois, au consulat américain à Benghazi et tuant l'ambassadeur américain en Libye et trois autres diplomates de même nationalité, en réaction à la diffusion du film inqualifiable et outrageusement provocateur Innocence of Muslims. Un film honteux qui aurait été combattu par des idées ou carrément en l'ignorant, au lieu de s'adonner à cette violence étrangère à l'Islam et qui ferait de l'auteur d'Innocence of Muslims, le provocateur Sam Bacile, un «héros» aux yeux de ceux qui ne connaissent pas les vrais préceptes et principes de la religion musulmane. L'ambassadeur et les trois diplomates américains ont été assassinés pour un crime qu'ils n'ont pas commis. Le même sort aurait été réservé au diplomate algérien Tahat Touati, exécuté par l'organisation terroriste se faisant appeler le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). L'Islam qui préconise et ordonne de répondre à la polémique par les méthodes les plus pacifiques est gravement déformé quand des enregistrements audiovisuels sont diffusés, montrant des otages exécutés par des barbus armés et enturbannés lisant des versets du Coran avant la mise à mort de la victime. C'est ce qui se passe dans le Sahel où des terroristes enregistrent l'exécution d'otages innocents. C'est ce qui s'est passé, il y a quelques jours, quand un enregistrement vidéo diffusé montrait des «rebelles» syriens largement infiltrés par Al Qaïda et autres organisations terroristes exécuter, horriblement, 20 éléments des forces de sécurité syriens pour la seule raison qu'ils soient policiers ou militaires. Ajouté à tout cela un mutisme des plus inquiétants de la part d'«hommes de religion musulmane» face à ces dérives, consacrant leurs efforts à faire des déclarations incendiaires par le biais de certaines chaînes satellitaires étrangères, appelant au meurtre de tel ou tel dirigeant arabe.
