Christopher Ross, l'émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, a entamé hier sa visite en Algérie après une tournée effectuée dans les pays de la région. Rentré de Nouakchott où il a rencontré le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, l'émissaire onusien a été reçu par le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. L'entretien s'est déroulé au siège du ministère des Affaires étrangères. Au terme d'une visite effectuée aux territoires occupés, qualifiée d'historique notamment par les dirigeants sahraouis, Christopher Ross aura des entretiens avec le président de la République Abdelaziz Bouteflika. La tournée de Ross permettra ainsi de faciliter les négociations directes entre les parties (Maroc et Polisario) afin de parvenir à une solution juste, durable et consensuelle du conflit au Sahara occidental, une solution qui prévoit l'autodétermination du peuple sahraoui, pour reprendre ses propos tenus lundi en Mauritanie. Après s'être rendu préalablement à Rabat afin d'apaiser les récentes tensions avec le royaume chérifien puis au Sahara occidental, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU a fait un passage à Tindouf, où se trouvent les réfugiés sahraouis. Christopher Ross a déclaré, à l'issue d'entretiens avec des responsables politiques sahraouis, que ces discussions avaient été «d'un grand apport pour la recherche d'une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Et de rappeler, dans la foulée, sa volonté de contribuer à une solution qui mette fin «au conflit et aux souffrances des familles dispersées depuis 37 ans». La visite de Ross dans les territoires occupés est perçue comme un «acquis non négligeable» pour la cause sahraouie. Elle a déclenché, de façon inattendue, une répression à El-Ayoun où la population a subi, une nouvelle fois, les supplices des forces de l'occupation, selon des témoignages rapportés par les médias et les organisations humanitaires à travers le monde.
