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Augmentation de 42% d'actes antimusulmans durant les dix premiers mois de l'année 2012
France
Publié dans Le Temps d'Algérie le 28 - 01 - 2013

Une augmentation de 42% d'actes antimusulmans ont été constatés durant les dix premiers mois de l'année 2012, exprimés par 49 actions et 126 menaces, soit un total de de175 contre 123 actes pour la même période en 2011, autrement dit, 52 actes en plus, a indique lundi le président de l'Observatoire nationale contre l'islamophobie, M. Abdallah Zekri.
Ce sont les mois de septembre et octobre qui ont vu progresser les actions et menaces (35 pour septembre et 34 pour octobre 2012), a précisé M. Zekri, dans le bilan annuel de l'observatoire dont une copie a été remise à l'APS.
"En revanche, une accalmie a été enregistrée en novembre (15) et décembre (11)", a noté, cependant, le président de l'observatoire qui a relevé qu'après analyse des chiffres mois par mois, il est à signaler que "pour la première fois en 3 ans, une baisse sensible des actes antimusulmans a été constatée en 2012".
L'année 2012, du 1er janvier au 31 décembre, enregistre au total, 53 actions et 148 menaces, soit un total de 201, ce qui représente 44 actes de plus qu'en 2011, soit une progression de 28,02 % contre 34 % pour la période 2011-2012, a encore précisé ce bilan.
Commentant ces chiffres, il a souligné que l'augmentation des actes et menaces durant les 10 premiers mois s'explique par le fait que "des personnalités politiques ont remis la question de l'Islam sur le chemin de la stigmatisation lors des différents débats, en confondant les évènements qui se déroulaient dans certains pays musulmans avec les musulmans de France".
"De plus, le matraquage dans les médias où certains ont déclaré que l'Islam était incompatible avec les valeurs de la République", sans oublier des hommes politiques de haut rang, qui, voulant sauver +leur fauteuil+, ont déclaré haut et fort que + l'Islam était un problème pour la France+, sont à l'origine de l'augmentation de ces actes", a ajouté le président de l'observatoire.
Il a rappelé ainsi la profanation de lieux de culte tagués avec des slogans nazis, sans compter les tentatives d'incendie ou le dépôt de têtes de porc à l'entrée de mosquées, ajoutant que l'action "la plus spectaculaire" fut l'occupation de la mosquée de Poitiers par le groupe "génération identitaire" qui a appelé sur son site à la guerre "contre l'invasion islamique".
Le président de l'observatoire a rappelé, également, le film anti Islam "L'innocence des musulmans", les caricatures de Charlie Hebdo, et les propos offensants du président de l'UMP, Jean-François Copé, contre les musulmans.
Niveau élevé d'actes antimusulmans en 2012 "L'année 2012 s'est clôturée par un sentiment profond d'inquiétude, d'une part face à l'apparition d'actes de violence et, d'autre part, face au niveau toujours élevé d'actes antimusulmans sérieux et préoccupants", a écrit le président de l'observatoire dans ce rapport annuel.
"Les appels au passage à l'acte et autres mots propageant la haine de tous ceux qui se réclament de l'Islam aboutissent à un recours à la violence qui tend à se banaliser et à se multiplier", a-t-il déploré.
Il a considéré, en outre, que cette hausse d'actes antimusulmans fait également suite à l'utilisation croissante des nouveaux moyens de communication.
"En effet, les internautes sont de plus en plus nombreux à créer leur blog et à commenter des articles, souvent de manière anonyme pour déverser leur haine antimusulmane", a-t-il dit.
"En utilisant le prétexte de la liberté d'expression, des activistes entendent imposer un +droit à la discrimination+, à +la stigmatisation+, à la + diffamation+ et à + l'injure raciste anti-arabes et musulman+. Cette libération de la parole antimusulmane est pour le moins alarmante", a-t-il averti.
M. Zekri a, par ailleurs, constaté que cette situation bénéficie d'un climat particulier "où se mêlent allègrement la banalisation des propos racistes anti-arabes, les invitations dans certains discours d'hommes politiques à s'en prendre aux musulmans sans distinction, l'inculture face aux questions de discrimination, la méconnaissance de faits historiques (participations de centaines de milliers de musulmans, venus essentiellement du Maghreb pour défendre et libérer la France durant les deux guerres mondiales ( 1914-1918 et 1939-1945) et une accoutumance à la violence des paroles et des actes".
Il a observé, en outre, que face à ces phénomènes et d'actes antimusulmans, les réponses politiques et pédagogiques concrètes "restent plus que marginales".
"Dès lors que le combat sur les sources du phénomène antimusulman en France restent insignifiant, les perspectives sont sombres et il est fort probable de voir les agressions contre tout ce qui relève ou se réclame de l'Islam se développer de manière vertigineuse", a relevé M. Zekri.
Ce constat, a-t-il ajouté, est flagrant "surtout en cette période de crise économique mondiale, ressentie très fortement en France et en Europe, qui sert de base idéologique à des groupes extrémistes pour tenter de justifier leurs thèses politiques les plus réactionnaires contre l'Islam et tous ceux qui s'en réclament, remettant au goût du jour les vieux poncifs de la période des croisades».
L'école interpellée pour jouer son rôle dans la lutte contre l'islamophobie Formulant des recommandations pour lutter contre l'islamophobie, le président de l'observatoire a estimé que la lutte contre le racisme et l'Islamophobie "doit se concevoir dans une approche d'éducation et de prévention", considérant que des initiatives restent à prendre dans les établissements scolaires afin de prévenir les phénomènes de racisme et antimusulmans.
Il a, par ailleurs, appelé les élus à prendre "les initiatives qui s'imposent et dénoncent, de leur propre chef et avec force, toute atteinte à l'intégrité des personnes, des mosquées et des biens, toute propagation de la haine raciale anti arabe et antimusulmane supportée par les médias, certains hommes politiques ou certaines institutions".
Il a, enfin, jugé qu'il incombe aux médias de rester "vigilants" quant au contenu de leurs publications, relevant que "la liberté d'expression n'autorise pas les opinions et amalgames antimusulmans".
L'Observatoire national contre l'islamophobie a pour mission de collecter, enregistrer et d'analyser les témoignages de victimes et des témoins d'actes islamophobes, les documents, les discours politiques et les textes qui prônent ou encouragent la haine des musulmans de France ou de leur religion.


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