Encore le nom d'une personnalité susceptible de remplacer Belkhadem à la tête du FLN. Cette fois-ci, c'est Boualem Bessayeh, ancien président du Conseil constitutionnel, qui est avancé comme étant «le candidat favori du clan présidentiel», alors que le «dossier» Amar Saïdani qui affirme jouir du soutien de ses pairs du CC et du président d'honneur du parti Abelaziz Bouteflika, continue de susciter des réactions. «Un autre candidat du week-end» pour paraphraser Kassa Aïssi, membre du bureau politique, qui nous affirmait également il y a une semaine que «le seul homme du consensus ne peut sortir que de l'urne». Cette fois-ci, et pour la première fois avec Bessayeh, l'on évoque avec insistance l'intervention, même «indirecte», du président de la République, président également du parti dont quelques membres du comité central (CC), à l'image de Boudjemaâ Haïchour, sollicitent instamment l'intervention, pour débloquer la situation plus que tendue que vit le FLN, divisé désormais en plusieurs groupes «de pression» où de soutien «en perspective de l'élection présidentielle de 2014». «Tout ce que je peux vous confirmer, c'est que M. Boualem Bessayeh est membre du comité central», tranchera Kassa Aïssi, interrogé hier à ce propos, alors que la situation du comité avait été, rappelons-le, gelée. Kassa Aïssi ne veut sans doute pas trop s'aventurer sur un «sujet» aussi sensible, s'en tenant juste au «côté légal», c'est-à-dire à «la procédure qui arrangerait tout le monde» pour la désignation du secrétaire général qui doit inéluctablement «sortir des urnes». Quid alors de la possible candidature de Bessayeh ? «Les 300 membres du CC peuvent être candidats», se contentera de répondre notre interlocuteur. Pour lui, «il n'y a pas encore de candidature officielle», entendre par là, de toutes les personnes citées comme «consensuelles» ou ayant l'aval de tel ou tel clan, mais «un certain nombre de profils est examiné». Interrogé pour plus de précisions, le chargé de la communication au sein de l'ex-parti unique, qui tient à préciser que les consultations et la concertation entre membres du comité central se poursuivent toujours, explique que «des choses se dessinent désormais». Les consultations en cours ont pour but, explique le responsable du FLN, le respect de ces procédures. «Les candidatures doivent être officielles», elles ne peuvent, selon Kassa Aïssi, être «balancées» dans la presse alors qu'il y a un cadre pour cela. Les membres du comité central, qui se concertent, sont «d'accord pour cela». Est-ce alors le début de la fin de la crise dans laquelle se débat le parti et l'annonce de la tenue dans les meilleurs délais de la session extraordinaire du CC ? «Une fois les modalités déterminées, nous annoncerons la date», dira Kassa Aïssi. Belayat disait la même chose mardi : «La session extraordinaire que je présiderai avec le plus jeune membre sera convoquée dès que les conditions seront réunies pour la désignation du secrétaire général du parti.» Les adversaires qui continuent de soutenir que la session est «ordinaire» et a juste été «levée», l'entendront-ils de cette oreille ?
