Les travailleurs de l'Entreprise de réparation navale (Erenav) de Béjaïa ont décidé de reprendre le chemin du travail après trois mois de grève, à l'issue de la rencontre qui s'est déroulée, la semaine dernière à Alger, entre la direction générale de l'Erenav, la centrale syndicale, la fédération des transports, la direction de Gestramar, le syndicat de l'Erenav de Béjaïa et l'union de wilaya de l'UGTA pour trouver un dénouement à la crise qui a secoué cette société des semaines durant. Selon un communiqué rendu public par l'union de wilaya de l'UGTA à Béjaïa, l'accord signé entre les deux parties en conflit comporte «la réintégration de tous les cadres syndicaux licenciés et la réhabilitation du syndicaliste rétrogradé, la réintégration de tous les contractuels et l'installation d'une commission paritaire qui aura pour mission l'étude de la plate-forme de revendications déposée par le conseil syndical de l'entreprise». Parmi les doléances soulevées par les travailleurs dans leur plateforme de revendications, il y a lieu de souligner, notamment, la rénovation des outils de travail de l'entreprise, la revalorisation des salaires et l'octroi de diverses primes. Concernant la question du paiement des jours de grève, le secrétaire général du syndicat de l'Erenav de Béjaïa, M. Kharouni, qui a précisé que la reprise officielle du travail par les grévistes est entrée en vigueur jeudi, a annoncé qu'un programme sera établi pour la récupération des journées de grève, soit par des heures supplémentaires ou en travaillant durant les congés annuels et les jours fériés.
