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Les oiseaux de l'Algérie : adieu hirondelle, bonjour… vautour !
Des phénomènes de nature et de société
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 06 - 2013

L'Algérie, par sa diversité naturelle, est une destination de prédilection pour plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs. Cependant, ces dernières années, de belles races tardent à rejoindre notre pays qui, habituellement, est leur lieu d'habitat et de nidification.
En revanche, de plus en plus d'oiseaux «sauvages» font leur apparition dans nos cités, tandis que d'autres, sont en voie d'extinction ou plutôt d'extermination. Vengeance de la nature et de la société : les capacités mentales du grand prédateur de l'espèce sont mises en jeu par celle-ci. Traité de tous les noms d'oiseaux : sa rapacité, est mise en évidence par le «charognard» vautour.
Comme chaque année, le retour de très loin des hirondelles, oiseaux porte-bonheur, symbolise l'arrivée de la belle saison dans nos villes et villages.
Cependant, si l'hirondelle est l'oiseau de nos mégapoles par excellence, nos campagnes sont, quant à elles, représentées par l'autre oiseau migrateur : la cigogne en l'occurrence.
Le point commun de ses deux volatiles est qu'ils «volent» au-dessus de nos cités et de nos têtes, en planant, étendant de ce fait leurs ailes ; mais les pointes de vitesse et les décrochages vertigineux des hirondelles, ceci grâce à leur aérodynamisme et leur pétulance, les classent sous la plus haute marche du podium de l'émerveillement. D'ailleurs, la technologie de l'aéronautique militaire s'en est beaucoup inspirée.
Nostalgique, l'hirondelle retrouve toujours le lieu où elle nichait l'année précédente. Dans les granges, dans les étables, dans les greniers des maisons, des écoles et même des casernes, elle fait partie de notre environnement.
Tôt le matin et en fin d'après-midi, après le retour des pâtures, leur gazouillement nous apporte de la gaieté et détend l'ambiance stressante de la ville. De sa petite cage, le canari les salue bien, il les envie même, pour cette «liberté».
Seule, l'hirondelle ne fait pas le printemps
Néanmoins, selon les croyances, elle porte bonheur à la maison qu'elle a choisie pour y bâtir son nid et, dans certaines régions, on préparait même la tamina pour cette circonstance.
Enfants, on nous déconseillé de la toucher, au risque de voir sa main trembler toute la vie ou d'être frappé par une malédiction.
Pour le chérubin, il devient craintif si jamais, par malheur, la khotayfa colle à son gluau confectionné pour attraper un éventuel passereau «chanteur», et non pas au filet ravageur, utilisé de nos jours pour massacrer les «troupes» de chardonnerets, devenus objets de commerce dans de grands «souks» et à travers les frontières.
Béton, déforestation et pollution : un «pas de vis» à l'hirondelle
Cependant, il y a lieu de noter un phénomène étrange. En effet, autrefois, on apercevait les premières nuées d'hirondelles vers la fin du mois de mars.
En suivant le couloir continental oriental et, à partir des régions australes, celles-ci commençaient par investir les villes intérieures de l'est du pays, telles que Tébessa et Souk-Ahras, pour rejoindre, enfin, en nombre impressionnant, tout le nord algérien. Mais, curieusement, ses dernières années, elles tardent à rejoindre nos villes.
L'autre fait qui suscite encore plus d'inquiétude est que même si les récents retours ont bien eu lieu, comme cette année jusqu'au début du mois de mai, force est de constater que leur nombre a considérablement diminué. Seuls quelques sujets continuent à gazouiller et à survoler nos cieux.
En effet, des études menées par des ornithologues attestent que, depuis les années 1990, les effectifs des hirondelles connaissent une très forte régression. Ils estiment que cela serait dû à plusieurs facteurs.
Ainsi, les nouveaux modes de constructions, favorisant le métal et le verre, qui ne permettent pas l'accueil des hirondelles dans les «fenêtres» ou les «cheminées», sont fortement incriminés. L'autre facteur, qui n'est pas des moindres, est lié à la pollution de nos villes.
Les produits polluants qui jonchent la nature, forêts, lacs, oueds, tel que le lac de Réghaïa qui s'est dégradé à son tour, ainsi que les pesticides et les insecticides utilisés dans l'agriculture qui empoisonnent la nourriture des hirondelles.
D'ailleurs, ces produits chimiques ont été décriés dernièrement par le ministre de l'Agriculture, le docteur Rachid Benaïssa, lui-même spécialiste en médecine vétérinaire, lors de son discours à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'environnement.
Bien qu'ils soient indirects, les pesticides et les insecticides ont un effet sur le déclin de l'espèce. Visiblement, les insectes, étant la nourriture de base de l'hirondelle, se trouvent intoxiqués par ses produits.
Ingérés par l'oiseau insectivore, ils lui seront fatal : particulièrement l'hirondelle qui est beaucoup plus sensible que les autres races d'oiseaux. Pour les écologistes, la raréfaction de la nourriture due à la régression des espaces boisés et d'eaux, rongés à outrance par le béton, a accentué ce triste phénomène.
Triste, car les hirondelles ont un caractère bien particulier : lorsqu'elles désertent une ville, elles n'y reviennent que difficilement. Dans certains cas, elles l'a désertent définitivement pour aller trouver refuge ailleurs.
Tchou tchou maleh détrône le rossignol
L'autre fait sensible qui mérite qu'on s'y attarde est le changement des lieux d'habitations de plusieurs espèces d'oiseaux.
Ainsi, les cigognes semblent abandonner leurs nids habituels, qu'elles érigeaient, en haut des pylônes et de ce qui reste des vieilles chapelles, près des zones marécageuses des régions intérieures.
Habituées à élire domicile dans les collines du nord de certaines wilayas, comme Bouira et Chlef au Centre, Mascara et Sidi Bel Abbès à l'Ouest, Oum El Bouaghi et Guelma à l'Est, les cigognes fuient les «hauts poteaux» de Sig et de la célèbre station ferroviaire de Aïn Douz, à Tlemcen, de Draâ Ben Khedda à Tizi Ouzou et de Berrahal à Annaba, pour aller nicher au sud des Hauts-Plateaux, tout près de l'Atlas saharien.
Cette conversion serait due au changement climatique et au bouleversement de notre environnement et de son écosystème, comme la construction de nouveaux barrages, la déforestation, les feux de forêt, l'urbanisation et la pollution sonore au Nord et surtout la prolifération de méga décharges publiques à ciel ouvert.
Cela s'est répercuté sur les parcours migratoires, les lieux de nidification et la nidation proprement dite, et sur les pacages de plusieurs espèces et races d'oiseaux, passant pour certaines de la sédentarité saisonnière à un mode de nomadisme perpétuel.
C'est en quelque sorte, un dérèglement de leur horloge biologique. Toutefois, pour nous, il peut s'agir d'une répercussion positive (les barrages bien sûr) ou à l'inverse désastreuse.
Sur ce plan, bien qu'il y ait eu des études dans ce sens, les spécialistes du domaine nous confirmeront que les zones humides de Temacine et de Chott Oum Erraneb à Ouargla ont bien attiré l'ibis et les flamants roses.
Par contre, la remontée des eaux, dans cette vaste région, qui a amené de nouvelles espèces ou au contraire, qui a fait fuir le ganga local, incommodé par le fort taux d'hygrométrie, mérite qu'on s'y intéresse.
De même, au sud-ouest, depuis l'avènement du barrage et de l'agriculture à Abadla, près de Béchar, des oiseaux migrateurs, naviguant à travers les courants aériens occidentaux, se sont sédentarisés dans la Saoura.
D'ailleurs, Dayet Ettiour porte bien son nom. Un peu plus au nord, le développement de l'arboriculture à Aïn Oussera et au Maadher de Bou Saâda a attiré plusieurs passereaux et psittacidés.
A l'Est, depuis la mise en service du barrage de Beni Haroun, on retrouve de nouveaux genres d'anatidés, d'échassiers et même de corvidés, donnant une biodiversité tout autour de la région de Mila voire même sur une vaste étendue.


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