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En quête de liberté
PORTRAIT DE MOUNJIA ABDELTIF
Publié dans L'Expression le 19 - 02 - 2003


«Titrer les toiles limite leur interprétation».
Des toiles sans titres, c'est sans doute le meilleur moyen qu'a trouvé Mounjia Abdeltif pour exprimer son besoin de «liberté». Un besoin transformé en quête à travers toutes ses peintures. Selon cette dernière, «donner un titre à une oeuvre limite la vision et l'interprétation que pourrait avoir le visiteur».
Le parcours artistique de cette dernière n'est pas des plus chargés, faute de moyens ou manque de confiance en soi.
L'artiste l'expliquera par une passion égoïste, qu'elle a voulu garder, durant des années, pour elle toute seule. Poussée par toute sa famille, elle exposera ses tableaux un peu partout à Alger: au Centre culturel français, au Palais de culture, mais aussi au Théâtre de verdure ou encore au Bastion 23. Initiative qui lui a ouvert les portes du domaine artistique. Cette nouvelle vie a commencé dès son adolescence. Une période qu'elle a surnommée «l'époque de la remise en question». L'illustration de ses idées s'est faite par des portraits, surtout de jeunes anonymes, aux traits tirés et aux visages désemparés. Une révolte, loin d'être due à une influence quelconque du mouvement dadaïste. Mouvement très à la mode. connu pour être un des plus grands mouvements provoqué par un énorme dégoût des responsables qui conditionnent la société. D'où la proposition d'abolir toutes les règles institutionnelles qui régissent la société.
Dès le premier coup d'oeil jeté sur les tableaux, le connaisseur vous dira que les archétypes: le feu, la terre, l'eau et l'air dont parle Bachelard sont très perceptibles. Et c'est peut-être ce qui donne un nouveau sens aux peintures. On peut citer l'exemple du soleil, qui reflète le feu, qui reste un archétype omniprésent dans les toiles. Libre aux amateurs de peinture de l'interpréter comme ils veulent. Marques de l'infini, du communisme ou du sang. «Soyez libres», vous dira l'artiste. Dans une deuxième tranche de vie, celle de la maturité et du bon sens, il y a «la prise de conscience»; dans ses tableaux, le thème de la nudité prend place. Elle nous confie à ce sujet: «Je sais que la nudité est taboue. Mais c'est un thème relié beaucoup plus à une tradition qu'à une religion. Il faut regarder l'oeuvre au-delà de ce que vous voyez. Etant une femme, je ne peux renier ce que je suis. En brisant ce silence, je vise à affirmer mes idées». Apparemment, la révolte est sa première source d'inspiration. C'est sa formation d'architecte qui lui permettra de peindre une série de toiles où des lieux mythiques sont représentés avec beaucoup de précision et de goût. Des détails infimes qui donnent à la peinture un éclat sans précédent.
Influencée et impressionnée par le travail de Van Gogh, elle parlera longuement et avec passion de lui en décrivant la manière dont il a transmis non pas le monde mais sa vision du monde. «Ses peintures sont si individuelles, et si subjectives qu'elles nous plongent parfois dans un monde de folie. Son monde de folie se trouve être sa vision de la société de l'époque».
Sur ses propres techniques d'aborder une oeuvre, elle dira: «La première étape de mon travail est toujours le jaillissement d'une idée ou d'un sentiment, qui sera exprimé par la suite, de façon à ce que j'aboutisse à une oeuvre libre. Aux amateurs de l'art de l'interpréter à leur manière». En contemplant ses toiles, tout le monde s'accordera à dire que ce sont des tableaux aux couleurs vives et primaires faites pour donner aux oeuvres un aspect naïf, dans un monde de douleur. «Même si c'est fait inconsciemment, je classerai avec fierté mon travail dans une perspective du courant surréaliste». Ce qui pour nous tient parfaitement la route vu le principal thème «la liberté de l'homme» qu'elle a traité, à sa manière, bien sûr.


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