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Le compte à rebours a-t-il commencé ?
CRISE IRAKIENNE
Publié dans L'Expression le 04 - 03 - 2003

C'est du moins ce que laissait entendre la presse dominicale britannique.
Le mouvement s'accélère de tous les côtés. Au moment où Bagdad, laissant tomber ses dernières résistances, coopère «activement» avec les inspecteurs de l'ONU, Washington met le turbo et accentue ses pressions, -qui confinent souvent au chantage-, sur les membres indécis du Conseil de sécurité pour les inciter à voter la résolution coparrainée par eux, la Grande-Bretagne et l'Espagne. Dans cette course à la guerre, les tenants d'un désarmement pacifique de l'Irak, -quoique représentant la majorité de la communauté internationale-, se font quelque peu déborder par les Faucons américains qui ont mis en branle le formidable appareil de propagande des Etats-Unis. Le combat, pour désarmer pacifiquement l'Irak, est devenu à l'évidence presque sans objet devant la détermination de Washington de porter, coûte que coûte, la guerre en Irak. Le monde entier est aujourd'hui convaincu que l'Irak ne présente pas, si jamais cela a été le cas, de danger pour la paix et la sécurité dans le monde. Peine perdue pour des Faucons américains qui tiennent à leur guerre pour des raisons aussi bien économiques que géostratégiques.
Selon toute apparence la guerre aura lieu. C'est ce que laissait entendre hier le tabloïde britannique The Sun ( 3,5 millions d'exemplaires quotidien) qui affirme que la guerre «aura lieu dans dix jours». C'est-à-dire, vraisemblablement, le mercredi 12 mars, juste après le vote, -prévu en principe, ce jour-là par le Conseil de sécurité-, du projet de résolution américano-britannique. S'appuyant sur des sources des services secrets américains, le journal londonien affirme: «Ce sera bientôt, ce sera rapide et court». «A partir du moment où nous aurons les neuf voix requises, nous irons», précise la même source. De fait, des sources proches de la Maison-Blanche, avaient affirmé ces derniers jours que même en cas de vote négatif (veto) «nous irons (à la guerre)». Washington, qui ne recule devant aucun expédient pour forcer les indécis à voter sa résolution, a, en revanche, les mots les plus durs pour ceux qui veulent l'empêcher de commettre l'irréparable, singulièrement le président français, Jacques Chirac, auquel le président Bush aurait dit, -lors d'un appel téléphonique, à en croire le Sun-: «Président Chirac, nous n'oublierons pas et nous ne pardonnerons pas». Ce dernier, imperturbable, a réitéré à Alger, devant les deux Chambres du Parlement algérien, que «la France veut donner toutes ses chances au désarmement dans la paix». Le président Chirac, en visite d'Etat à Alger, a également insisté sur le fait que «(...) l'Irak doit faire plus, coopérer davantage et plus ouvertement. Nous devons maintenir sur lui une forte pression pour parvenir, ensemble et dans la paix, à l'objectif que nous nous sommes fixé: l'élimination des armes de destruction massive de l'Irak». Le président français souligne en outre, devant les parlementaires algériens, la nécessité de «désarmer (l'Irak), dans la mesure du possible, par des moyens pacifiques, ceux des inspecteurs. Car, la guerre est toujours un constat d'échec et un drame», pour s'exclamer: «C'est toujours la pire des solutions. Et le Moyen-Orient, aujourd'hui, n'a pas besoin d'un nouveau conflit aux conséquences incalculables.» Jacques Chirac dira également qu'il partage avec les pays arabes «la même exigence» d'un monde «régulé par le droit, sous l'égide des Nations unies» qui seules, réitère M.Chirac, «peuvent décider de la guerre et de la paix». Chirac réitère, enfin, l'opposition de la France à une deuxième résolution de l'ONU. Outre Jacques Chirac, d'autres personnalités du monde intellectuel, de la politique et de la religion s'élèvent contre la prétention de George W.Bush à régler les problèmes de ce monde à coups de canon. Ainsi le pape Jean-Paul II, qui a écrit au président américain George W.Bush, se réserve, -au cas où son message ne le convaincrait pas de renoncer à la guerre-, d'en appeler au Conseil de sécurité et même de s'adresser personnellement au comité exécutif des Nations unies. Sur le terrain, en Irak, les inspecteurs s'activent avec la poursuite, hier, de la destruction des missiles Al-Samoud 2. A propos des armes chimiques et biologiques, il semble qu'il y ait du nouveau avec la découverte, hier, d'importantes quantités de bacilles de charbon (anthrax) et de gaz neurotoxiques VX, sur le cas desquelles l'ONU a demandé des précisions. Bagdad a toujours affirmé avoir détruit en 1991 cet armement prohibé. La découverte de débris de bombes, précédemment remplies d'anthrax, et de traces de la destruction de 1,5 tonne de VX, tend à prouver la bonne foi des Irakiens. Toutefois, le conseiller du président Saddam Hussein, le général Al-Saadi, a indiqué que l'Irak cesserait la destruction de ses missiles au cas où les Etats-Unis décideraient une offensive contre son pays. De fait, le général Al Saadi souligne: «Ma tâche, mon unique tâche est d'ôter tout prétexte à la guerre. Si une guerre a toutefois lieu, cela ne sera pas en raison du désarmement de l'Irak car l'Irak fait tout ce qu'il peut dans ce domaine». Un «tout» que Washington n'a de cesse de minimiser, appelant en revanche la communauté internationale à frapper militairement l'Irak.


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