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L'eau, cet autre enjeu
GUERRE EN IRAK
Publié dans L'Expression le 24 - 03 - 2003

En tant que problème lié à la sécurité nationale, les questions hydriques présentent un énorme potentiel de conflits.
La guerre qui est livrée actuellement à l'Irak est aussi une guerre pour le contrôle de ses réserves en eau. Considéré comme le second dans la région, après celui de la Turquie, le potentiel hydrique irakien, constitué principalement par les deux fleuves, le Tigre et l'Euphrate, est l'enjeu de toutes les convoitises.
En fait, l'enjeu pétrolier est intimement lié à l'enjeu hydrique en Irak. Selon les spécialistes, «il faut dix tonnes d'eau pour raffiner une tonne de pétrole».
Les spécialistes expliquent que la floraison des industries en Irak a été rendue possible grâce aux énormes gisements d'eau pour lesquels l'Irak a construit pas moins de 14 barrages. Par ailleurs, les deux fleuves irakiens qui charrient 800 m3 d'eau par seconde prouvent, si besoin est, que la carte hydrique de la région sera profondément redessinée par les Américains en cas de chute du pouvoir de Saddam Hussein. L'Irak est traversé par deux grands fleuves qui sont le Tigre et l'Euphrate, d'où son nom Mésopotamie, traduction littérale grecque du terme arabe «Ma baïn al nahrayn». D'ailleurs, le nom Irak signifie littéralement en arabe «le bord de l'eau». Le premier de ces deux fleuves est l'Euphrate, long de 2 330 km et prend naissance dans les montagnes turques sous le nom de Firat. Une fois arrivé en Syrie, il revêt son nom arabe Fourat, qu'il garde tout au long de son voyage dans les terres irakiennes. Quant au Tigre, long de 1718 km, qui, lui aussi, prend sa naissance en Turquie sous le nom de Dicle, il pénètre l'Irak par le Nord tout près du point de rencontre des 3 frontières irako-turco-syrienne, où il prend son nom arabe Dijla. Après Bagdad, le Tigre bifurque vers l'Est pendant que l'Euphrate bifurque vers l'Ouest, pour se rencontrer complètement à Al-Qurna dans le sud du pays au nord de Bassora, pour former le Chatt-El-Arab, long de 160 km, qui se déverse dans le Golfe persique. L'eau étant l'enjeu de l'humanité de demain, plusieurs barrages et réserves sont construits sur ces deux fleuves. Ainsi, l'Euphrate est barré en Turquie par le complexe hydroélectrique de Keban, dont le lac de retenue, de 750 km², retient plus de 22 milliards de m3 d'eau. Une fois arrivé en Syrie, il est barré par le barrage de Tabqa, pour se voir amputé de plus de 300 milliards de m3 d'eau. Une fois arrivé en Irak, son débit irrégulier est régulé par un lac-réservoir de Tharthar, qui représente une surface de plus de 2500 km2, représentant 85 milliards de m3 d'eau, suivi par plusieurs barrages plus ou moins grands, tels que le Ramadi avec son lac de Habbaniya et ensuite le barrage de Hindiya. Quant au Tigre, il est barré par deux barrages en Irak, le premier est au Nord à Samarra et le second est au sud de Bagdad à Kut. La situation politique dans la région et l'embargo contre l'Irak font que les négociations entre les pays concernés, c'est-à-dire la Turquie (en position de dominateur aujourd'hui), la Syrie et l'Irak sont dans une impasse. Signalons au passage que la naissance de l'Etat d'Israël et la pression toujours plus forte sur les ressources qui s'est créée à la suite de l'émigration juive en Palestine, ont fait du contrôle des cours d'eau un objectif stratégique fondamental. A cela s'ajoute le fait que la sonnette d'alarme est tirée aujourd'hui dans la plupart des royaumes du Golfe sur la raréfaction de l'eau potable. L'Arabie Saoudite, singulièrement sa capitale, est très sérieusement menacée d'une grave pénurie d'eau potable dans les prochaines années. Et, par cette guerre aux conséquences imprévisibles, certains se livrent à des scénarios catastrophes, se demandant ce qui pourrait advenir si une ou des stations de dessalement de l'eau de mer venaient à être touchées par un missile ou même, simplement, en cas de catastrophe pétrolière maritime.


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