Chute d'un bus dans Oued El Harrach: le ministre de l'Intérieur présente ses condoléances aux familles des victimes    Chute d'un bus dans Oued El Harrach: Saihi s'enquiert de l'état de santé des blessés à l'Hôpital Salim-Zemirli    Guerre de libération nationale: le chahid Mokhtar Kritli, un exemple de sacrifice pour la patrie    Tizi-Ouzou: la splendeur de la nature et les sites touristiques séduisent les vacanciers    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 61.944 martyrs et 155.886 blessés    Ghaza: un million de femmes et de filles menacées de famine    La plupart des enfants de Ghaza risquent de mourir s'ils ne reçoivent pas de soins immédiats    CHAN 2024: premier entraînement de la sélection algérienne à Nairobi    Chute d'un bus dans l'Oued El-Harrach: l'Algérie reçoit les condoléances de l'Ukraine    Hydrocarbures: signature de deux conventions d'études entre Alnaft et Occidental    Canicule attendue lundi et mardi dans plusieurs wilayas    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach: le Premier ministre au chevet des blessés à l'hôpital Salim Zemirli    Chute d'un bus à Oued El Harrach: l'ANIRA décide la suspension de quatre établissements exploitant le service de communication audiovisuelle    Les vaines tentatives de l'oligarchie d'étouffer l'affaire Epstein    Le président de la République décrète un deuil national d'un jour    Appel au respect des limitations de vitesse    Le plan d'urgence et de secours a été d'une efficacité totale    CHAN-2024: la sélection algérienne à pied d'œuvre à Nairobi    Ligne ferroviaire Alger-Tamanrasset: déclaration d'utilité publique de la réalisation de deux tronçons    Ligue 1 Mobilis : l'USM Alger bat le MB Rouissat à Tabarka    Victoire de l'Algérie devant le Qatar    L'Algérie surclasse le Zimbabwe    Quelle est la situation de la coopération Algérie/Italie ?    Le plan israélien d'occupation de Ghaza provoque une levée de boucliers de la quasi-totalité des intervenants    «Le Point» confirme    LG Algérie dévoile une nouvelle génération de réfrigérateurs alliant performance, design et technologies de pointe    Deux jeunes meurent noyés dans un étang d'eau à Hmadna    1 460 kg de produits alimentaires avariés saisis    Intensification des opérations de maintenance des réseaux d'électricité durant l'été    L'exposition égyptienne bat un record mondial    Tomber de rideau à Guelma sur la 13ème édition    Semaines culturelles de Timimoun dans des wilayas du Nord    Foot: clôture du Séminaire des arbitres d'élite à Oran    Décès du réalisateur Nourredine Benamar    Le président du HCI tient au Caire des discussions avec le SG de la Commission internationale des Miracles scientifiques dans le Coran et la Sunna    L'UIPA souligne l'importance du rôle des jeunes    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Graine de violence
LA CONTESTATION GAGNE NOS VILLES
Publié dans L'Expression le 07 - 10 - 2001

Le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, est parti en pompier à Labiodh Sidi Cheikh après les violentes émeutes qui ont secoué cette ville.
Encore une fois, les pouvoirs publics se retrouvent face à une contestation populaire qui plonge ses racines très profondément dans la mauvaise gestion.
Comme à Khenchela, Béjaïa ou Tizi Ouzou, l'Etat, à travers son ministre de l'Intérieur, se déplace en catastrophe dans un point reculé de l'Algérie profonde pour tenter de rétablir le calme au sein de la population qui n'en peut plus de subir les affres de la hogra et de la déliquescence des municipalités. Cette fois-ci, c'est de la wilaya d'El-Bayadh, réputée d'un calme intégral et épargnée par le terrorisme, qu'est parti ce feu subit qui a mis la région en état de choc.
La population de Labiodh Sidi Cheikh, réputée pour la zaouia qui porte le même nom et pour son passé de résistance historique à la colonisation, surtout durant le XIXe siècle, s'est soulevée pour des considérations sociales, mais également contre l'injustice. Pourtant, c'est depuis le début septembre que des marches succèdent aux manifestations publiques de protestation contre la gestion de la commune et pour revendiquer le départ du chef de daïra et la dissolution de l'Assemblée communale.
Ces prémices d'une révolte violente n'ont pourtant pas été prises au sérieux. Presque comme à chaque fois, la population n'arrive à faire entendre sa voix que dans le saccage, la destruction et la violence qui s'abattent sur des infrastructures qui servent ces mêmes citoyens.
Le cycle infernal de ces émeutes commence, toutefois, à devenir classique. Injustice-contestation-indifférence-violence constituent la quadrature du cercle qui fait bouger des populations qui n'ont plus de recours administratif, pas de palliatif politique et pas de relais médiatiques pour exister au sein de la communauté nationale. Le face-à-face confidentiel qui oppose population aux élus locaux est devenu un standard du rapport administration-administrés où la rupture de confiance est totale.
A ce stade de la contestation, il serait quasiment superflu de revenir aux origines des troubles tellement le scénario des émeutes paraît comme écrit d'avance. La population proteste pour manque d'eau, pour des logements sociaux mal attribués, pour des routes non goudronnées, pour l'éclairage public, pour manque de perspectives d'embauche, enfin, les causes sont multiples, presque toujours identiques et dont les remèdes se font attendre.
Le phénomène de la contestation populaire a quelque chose d'ironique en ces temps où l'Etat dispose de l'une des plus grosses cagnottes de son histoire. La distribution de cette manne financière se fait encore attendre et prendra, pour les citoyens qui tutoient la misère, bien trop de temps pour patienter et vérifier, de visu, que le développement local est réellement un des leitmotive du Président Bouteflika et de son Exécutif. Mais cette forme de contestation doit faire réfléchir les responsables sur l'impératif de changements humains et structuraux du fonctionnement des élus et des administrations locales.
Une seule solution semble inévitable dans ce contexte où les bombes lacrymogènes ont remplacé les subventions. Elle a pour nom les élections municipales. La gestion des communes, comme elle a été exercée depuis 1997, a généré trop de frustration, de gabegie, d'injustices et de passe-droits pour que la population ne cherche pas son salut dans la révolte. Le gouvernement est non seulement interpellé sur la nécessité d'aller rapidement et proprement vers des élections locales, ce qui sera fait en 2002, mais aussi de sanctionner sévèrement tous ces élus qui, dans une course éperdue et se sachant en fin de mandat, risquent de multiplier les erreurs de gestion aux répercussions catastrophiques. Et tant que ce ne sera pas fait, Zerhouni risque de se déplacer encore souvent une lance à incendie dans la main.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.