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«Nous assurer qu'un Etat palestinien ne soit pas créé»
Publié dans L'Expression le 20 - 03 - 2005


Telle a été la sortie, voici deux ans, du ministre israélien du Tourisme à l´occasion d´un forum israélo-américain organisé en mars 2003 par l´Aipac (American Israël public affairs committe-le Comité des affaires publiques américano-israéliennes). Cette organisation représente un lobby américain pro-israélien, laquelle dans des rencontres informelles trace, pour les responsables de l´administration américaine, la ligne de conduite dans le conflit israélo-palestinien. Beaucoup de choses ont ainsi été dites lors de cette réunion à laquelle ont pris part des responsables de l´administration américaine et du cabinet israélien. Le forum de 2003 est particulier en ce sens qu´il intervenait en pleine crise irakienne ponctuée de l´envahissement de ce pays par les forces coalisées américano-britanniques. Lors de cette rencontre, des choses ont été dites en rapport avec cet événement. Ainsi, le néoconservateur John Bolton, actuel ambassadeur américain à l´ONU et ancien sous-secrétaire d´Etat, à propos de l´Irak, affirmait: «Je ne pense pas qu´aucun d´entre nous soit assez naïf pour croire que seul l´exemple de l´Irak soit suffisant»; plus explicite, l´actuelle secrétaire d´Etat, et ancienne conseillère présidentielle à la sécurité, Condoleezza Rice renchérissait en confirmant que la Syrie et l´Iran pourraient être la prochaine cible de la coalition. Nous aurons à revenir sur cet aspect spécifique de la vision du monde qu´ont les faucons américains, pour nous arrêter, dans cet écrit, sur ce qui apparaît comme une collusion entre Américains et Israéliens dans le conflit israélo-palestinien et visant à retarder indéfiniment la création de l´Etat palestinien. Pour ce faire, l´un des objectifs est de ne pas fixer un calendrier précis pour le processus de paix israélo-palestinien. Viscéralement pro-israélienne, Mme Rice, lors de ce forum, accédant à la demande israélienne, a laissé alors entendre que Washington pourrait «renoncer à un calendrier formel» dans le processus de paix au Proche-Orient, ce qui convient aux projets d´Israël qui n´est pas pressé de voir aboutir les efforts de la communauté internationale dans le sens de l´établissement de l´Etat palestinien. De fait, se félicitant de la politique compréhensive des Etats-Unis à l´égard d´Israël, le ministre israélien du Tourisme, Benny Elon, avouait, tout haut, que la politique d´Israël est de faire en sorte qu´il n´y ait jamais d´Etat palestinien aux côtés d´Israël en déclarant lors de ce forum que «la position US n´est pas nouvelle. Notre job, c´est de nous assurer qu´un Etat palestinien, qui représente par de nombreux aspects un danger pour Israël, ne soit pas créé». La construction des murs en Cisjordanie et à Gaza participe à rendre encore plus complexe la donne palestinienne et peu fiable l´éventuel Etat de Palestine. Et le président Bush prend largement part à cette mystification lorsqu´il annonçait, lors de son premier mandat, sa vision de deux Etats cohabitant côte à côte, Israël et la Palestine, et la création d´un Etat palestinien à l´horizon 2005. Or, à cette date, George W. Bush pouvait ne plus être à la tête de l´administration américaine, laissant ainsi la tenue de cette promesse à son successeur démocrate. Réélu pour un second mandat, le président Bush II a vite fait de rectifier le tir en parlant, en janvier dernier, dans sa première intervention depuis sa réélection, de l´horizon 2009 pour l´éventuelle création de l´Etat palestinien, c´est-à-dire une date à laquelle M.Bush, dans tous les cas de figure, ne sera plus président des Etats-Unis, car ne pouvant postuler à un troisième mandat, laissant la mise en application de la fameuse «vision des deux Etats (Israël et la Palestine)» au futur président américain, quelle que soit sa couleur politique. Depuis 1948, et plus singulièrement depuis la Guerre des six jours, en juin 1967, Israël, soutenu à bout de bras par les Etats-Unis, -et dans maints cas par le veto américain-, n´a fait que gagner du temps ; chaque année qui passe sans que soit proclamé l´Etat de Palestine, est une victoire pour l´Etat hébreu qui repousse, ainsi,jusqu´à ses limites, l´aboutissement du processus de paix israélo-palestinien. Les propos de Benny Elon acquièrent dès lors tout leur sens et enlèvent tout doute sur les manoeuvres concertées, entre Washington et Tel-Aviv qui se partagent la tâche pour que les choses restent en l´état et le maintien du statu quo prolongé à l´infini. De fait, la politique de bantoustanisation mise en oeuvre par Ariel Sharon depuis son arrivée au pouvoir en mars 2001, est significative de la collusion existant entre les Etats-Unis et Israël (Sharon a été reçu à neuf reprises à la Maison-Blanche, depuis son accession au poste de Premier ministre d´Israël et est invité encore au ranch de Bush pour le 11 avril prochain) qui travaillent de concert à retarder l´avènement de l´Etat palestinien, sous des prétextes souvent fallacieux, soit en évoquant le contexte sécuritaire, - qu´il était possible de neutraliser en acceptant, comme le proposaient les Palestiniens, l´envoi d´une force d´interposition de l´ONU-, soit en avançant la nécessité pour l´Autorité palestinienne de se réformer, quand il est humainement, techniquement, matériellement, impossible de réformer une Autorité palestinienne qui n´a d´autorité que le nom, quand la quasi-totalité des territoires palestiniens se trouvent occupés par les forces armées israéliennes, et de larges portions de ces territoires squattées par les colons. Ce sont bien les administrations américaines qui excipent du fait que l´on «n´impose rien» à Israël et que toute «pression» sur l´Etat hébreu est «contre-productive», se souciant ainsi peu de voir un jour s´instaurer une paix véritable entre les communautés juive et arabe du Proche-Orient.

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