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Nucléaire : inquiétudes sélectives
Publié dans L'Expression le 03 - 04 - 2005


La pression «internationale», entendre l´Union européenne et les Etats-Unis, ne se relâche pas sur l´Iran et la Corée du Nord, coupables d´avoir un programme nucléaire indépendant. Que reprochent Washington et l´Union européenne à ces deux pays, qui, contrairement à Israël, collaborent, dans le cadre du TNP (Traité de non prolifération nucléaire), avec l´Agence internationale de l´Energie atomique (Aiea) qui a d´ailleurs fait, ces derniers mois, plusieurs inspections tant en Iran qu´en Corée du Nord? Est-ce trivial que de relever que Téhéran et Pyongyang, qui ne sont pas particulièrement amies avec les Etats-Unis, incommodent l´Occident du fait d´avoir atteint une certaine maîtrise dans le nucléaire. Pour les Etats-Unis, notamment, -qui restent les plus acharnés à désarmer l´Iran et la Corée du Nord-, cela pose problème. On notera que les cas iranien et nord-coréen, focalisent depuis plusieurs mois l´attention des Occidentaux, lorsque Israël, qui n´a pas signé le TNP, aujourd´hui l´un des rares pays à ne pas l´avoir fait, refuse toute inspection à l´Agence onusienne de l´énergie atomique, comme l´a montré l´inutile visite à Tel-Aviv, l´an dernier, du directeur de l´Aiea, Mohamed El Baradeï qui n´a pas pu approcher le réacteur nucléaire israélien de Dimona. De fait, M.El Baradeï avait alors déclaré à la presse qu´il n´était pas en Israël pour visiter ses centrales nucléaires. No comment ! Selon les experts internationaux, Israël dispose d´au moins 200 têtes nucléaires. Mais, ni les Etats-Unis, ni l´Union européenne, ni l´Aiea ne semblent particulièrement intéressés par ce qui se passe en Israël en matière de production nucléaire et d´enrichissement de l´uranium. De fait, l´enrichissement de l´uranium est la question clé, pour ce qui concerne l´Iran. Question qui, du point de vue occidental, est d´importance du fait que l´enrichissement de l´uranium servant à élaborer du combustible pour les réacteurs nucléaires, constitue aussi une des étapes pour la préparation d´une bombe atomique. Et ceci explique cela, puisque Washington veut interdire à l´Iran et à tout autre pays non agréé par les Etats-Unis, d´accéder à cette pratique, même si c´est pour une finalité strictement civile. De fait, dans une déclaration faite la semaine dernière, le porte-parole adjoint du département d´Etat, Adam Ereli, a rappelé l´exigence «d´un arrêt complet de l´enrichissement, qui peut avoir une finalité civile comme militaire». L´Iran a beau ouvrir ses centrales nucléaires aux inspecteurs de l´Aiea, et être autorisé par le protocole du TNP à produire le combustible de ses futures centrales électriques nucléaires, cela ne satisfait en rien Washington qui exige de fait le démantèlement des efforts de ce pays en matière de cycle de combustible. Autant affirmer que les Etats-Unis interdisent de fait toute recherche nucléaire et tout progrès scientifique accompagnant cette recherche aux pays n´entrant pas dans le moule qu´ils ont conçu pour eux. Le cas nord-coréen est différent puisque ce pays semble, à en croire les déclarations de ses dirigeants, avoir franchi le Rubicon en affirmant le 10 février dernier que la Corée du Nord possédait désormais l´arme atomique, déclaration qui, en tout état de cause, reste invérifiable du fait que la Rdpc est l´un des pays le plus fermés du monde. De fait, Pyongyang a élevé la barre très haut en exigeant à son tour de négocier sur un autre plan de désarmement, comme l´indique un communiqué du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, selon lequel, «maintenant que la Corée du Nord est devenue une puissance nucléaire à part entière, les négociations à six parties devraient devenir des pourparlers sur le désarmement où les pays participants négocient sur un pied d´égalité». Des négociations, actuellement gelées, réunissent depuis plusieurs mois la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon, la Chine, la Russie et les Etats-Unis en vue de réduire le potentiel nucléaire nord-coréen. Ainsi, fort de son nouveau statut de «puissance nucléaire» la Corée du Nord pose ses conditions qui se résument à l´objectif d´abolir totalement la menace américaine représentée par ses armes nucléaires et celle d´une guerre nucléaire qui pèse sur la péninsule (coréenne) et sa région, indique le communiqué nord-coréen cité plus haut. De son côté, le président iranien, Mohamed Khatami, a indiqué mercredi dernier que la communauté internationale «a accès à tous les lieux et centres relatifs à notre activité d´enrichissement» de l´uranium affirmant: «Nous n´abandonnerons pas les activités nucléaires pour aucune récompense», estimant par ailleurs «intolérable que des centaines de jeunes scientifiques qui se sont sacrifiés pour cette technologie abandonnent leurs activités pour une longue période». Ainsi, l´Iran et la Corée du Nord font de la résistance alors que les Etats-Unis, unique puissance mondiale, semblent s´être donné pour mission de désarmer, et d´empêcher, sinon d´annihiler, tout progrès nucléaire réalisé par des pays tiers, y compris la Russie et la Chine. De fait, un rapport, remis jeudi au président George W.Bush par une commission indépendante, affirme que les Etats-Unis manquent de renseignements fiables concernant les intentions de l´Iran et de la Corée du Nord, mais aussi de la Russie et de la Chine, en matière de développement d´armes non conventionnelles. Ainsi, Washington veut aussi savoir ce qui se passe en Russie et en Chine, mais pas en Israël, alors que ce pays menace d´attaquer l´Iran, comme il le fit en 1981 lorsqu´il détruisit la centrale irakienne Osirak près de Bagdad. Ce qui est incroyable, c´est que le vice-président américain, Dick Cheney, justifie a posteriori une telle attaque contre les centrales iraniennes déclarant: «Etant donné que l´Iran a pour politique officielle la destruction d´Israël (Ndlr??!!), les Israéliens pourraient bien décider d´agir les premiers et de laisser le reste du monde s´occuper de réparer les dégâts diplomatiques ensuite». Mme Rice, le chef de la diplomatie américaine, est à peine moins catégorique lorsqu´elle affirma le 13 mars que les Etats-Unis n´avaient pas donné leur feu vert à une frappe israélienne contre l´Iran et continuaient à privilégier l´option diplomatique. Comme si menacer d´attaquer un pays tiers était la chose la plus naturelle. L´Occident a ainsi des inquiétudes très sélectives, Israël peut posséder l´arme atomique, échapper au contrôle international et menacer de frapper d´autres pays, ce n´est pas là le danger. Le danger ce sont ces pays qui cherchent à acquérir la maîtrise de la technologie nucléaire civile, avec son corollaire logique la maîtrise du nucléaire militaire. Autant dire que, selon Washington et Israël, les pays de l´hémisphère sud n´ont pas le droit d´accéder à ces connaissances technologiques et scientifiques. Un diktat totalement inacceptable.

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