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La bataille des documentaires sur le 8 Mai 1945
Publié dans L'Expression le 15 - 12 - 2008

«La mémoire ne filme pas, la mémoire photographie.» Milan Kundera, extrait de L´Immortalité
Les sujets pour les documentaires ne manquent pas sur les chaînes satellitaires. La Seconde Guerre mondiale, la Guerre 14-18, la Guerre d´Algérie ou encore celle de la Palestine. Mais le sujet qui a été traité cette année, qui touche l´Algérie et qui a donné lieu à deux versions et deux angles différents, a été, sans nul doute, les massacres du 8 Mai 1945.
D´un côté, il y a Mariem Hamidat, Algérienne née en France, scénariste de télévision, réalisatrice et productrice, qui a écrit des épisodes pour Plus belle la vie sur France 3, et qui a produit et réalisé Mémoires du 8 Mai 1945, Prix du meilleur documentaire 2008 au Panorama d´Alger. Projet soutenu par la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», le CNC et TVRennes35. D´un autre côté, Yasmina Adi, Française née en France, a réalisé un documentaire de 52 mn intitulé L´Autre 8 Mai 1945. Aux origines de la guerre d´Algérie dont la première diffusion a été programmée le 8 mai 2008 sur France2, évoquée par Gilles Manceron au colloque de Guelma et rediffusée sur la chaîne TV Public Sénat le 13 décembre dernier.
60 ans plus tard, après la répression du printemps 1945, les deux réalisatrices françaises d´origine algérienne (c´est important de l´écrire comme ça), qui n´étaient même pas nées à cette période, ont retrouvé de nombreux documents inédits, des archives du gouvernement français et des services secrets anglais et américains. Elles sont allées à la rencontre de ces hommes et femmes qui ont vécu et subi cette répression. Elles donnent la parole aux témoins français, algériens, ainsi qu´au premier reporter arrivé sur les lieux. Cette enquête lève le voile sur les mécanismes et les conséquences de cette répression coloniale. Mais comme les titres et les financiers l´indiquent, chaque réalisatrice «roule» pour un camp. Yasmina Adi, qui a utilisé le mot très «pernicieux» de «l´autre», a donné l´occasion à la France de donner sa propre version des événements du 8 Mai 1945, tout en évitant de se positionner sur le chiffre réel des victimes. Alors que Mériem Hamidat, qui est originaire de Sétif, a donné la version algérienne des massacres du 8 Mai 1945, en donnant aussi la part belle aux témoins algériens. Yasmina Adi a choisi de donner la part belle aux Français, notamment à cette Française qui vivait à Khenchela et qui a donné un témoignage émouvant sur les événements de cette période. Si le documentaire est justifié du côté de Mériem Hamidat, qui a bénéficié seulement de 15.000 euros pour faire son doc (les autres 15.000 euros ont été pris par le producteur algérien). Yasmina Adi a eu un soutien financier largement supérieur à sa consoeur algérienne et ne doit son projet qu´à la sortie médiatique des diplomates français en Algérie. Elle doit pour cela remercier toute sa vie, les diplomates qui avaient été les premiers à avoir parlé de «tragédie inexcusable». Et d´«épouvantables massacres», donnant ainsi à la chaîne publique France2, le droit officiel de produire l´autre version sur un événement historique longuement effacé des manuels scolaires et des pages d´histoire de la France.


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