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«Les sanctions ne nous font pas peur»
LES MEDECINS RESIDENTS PERSISTENT ET SIGNENT
Publié dans L'Expression le 08 - 06 - 2011

Les médecins résidents dénoncent la campagne de «diabolisation» dont ils sont victimes.
Le Dr Mohamed Toufik Yellès, porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), a jeté un pavé dans la mare. «Les directeurs des centres hospitalo-universitaires ont reçu une note du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour bloquer nos salaires et appliquer des sanctions du 2e et 3e degré», a-t-il indiqué, hier, lors d´une conférence de presse, animée avec d´autres délégués du Camra. Cette conférence a eu lieu au siège de l´Union nationale du personnel de l´éducation et de la formation (Unpef), à Alger. Ainsi, les médecins-résidents sont sous la menace de sanctions lourdes. «La sanction du 2e degré est synonyme de blâme. Celle du 3e degré signifie le licenciement», a expliqué le Dr Yellès. Les représentants du Camra ont tiré à boulets rouges sur ces mesures. «Ni le ministère, ni l´administration des hôpitaux ne sont habilités à sanctionner le médecin-résident», a précisé, pour sa part, le Dr Mohamed Sahnoune. La politique du bâton, appliquée par le département de Djamel Ould Abbès, a essuyé les critiques des conférenciers. «Les services du ministère mènent une campagne de diabolisation de notre mouvement», a dénoncé le Dr Sahnoune. Ce dernier a vilipendé la manière dont le ministère traite les médecins résidents. «C´est une mise à la vindicte populaire du futur médecin spécialiste», a-t-il déploré. Qu´à cela ne tienne, les délégués du Camra ont affiché leur détermination à maintenir la pression sur les autorités publiques jusqu´à la satisfaction de leur plate-forme de revendications. «Nous avons tenu 122 rencontres au niveau du ministère, 20 sit-in et 2 marches à Alger. A ce jour, aucun point de notre plate-forme n´a été satisfait», a regretté le Dr Yellès.
«Nous sommes des Algériens à part entière»
Le Dr Akhamokh Ilyès, petit-fils de l´Akhamokh El Hadj Moussa (ancien chef suprême des Touareg), a fermement dénoncé, hier, la notion de «solidarité Nord-Sud», évoquée, récemment, par le secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr Bouchenak, évoquant la couverture sanitaire du pays. «Nous sommes des Algériens à part entière», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse animée par les délégués du Collectif autonome des médecins résidents algériens ( Camra), à Alger. Il a, également, rejeté le projet ministériel de création des écoles de médecine pour les médecins «autochtones». «Mon grand père El Hadj Moussa Akhamokh a rejeté, en 1961, la proposition de De Gaulle de séparer le Sud du Nord du pays. Ce n´est pas aujourd´hui que j´accepterais que l´on considère les habitants du Sud comme des citoyens de deuxième collège », a-t-il martelé.
Et de lancer un appel: «Nous appelons tous les médecins-résidents du pays à se joindre au sit-in national qui se tiendra demain (aujourd´hui) à Oran.» Qu´en est-il des démarches entamées pour déposer plainte contre X suite à l´agression des médecins résidents, lors de la marche du 1er juin à Alger? «Nous avons recueilli des certificats médicaux d´une trentaine de blessés, dont deux fracturés», a précisé le Dr Yellès. Les intervenants sont revenus sur les déclarations, récentes, du secrétaire général du ministère de la Santé, le Dr Bouchenak. «Le projet de création d´école de médecine pour les «autochtones» est une insulte au diplôme de médecin», a vigoureusement réagi le Dr Sahnoune. Les conférenciers se sont, aussi, étalés sur leur doléance portant sur l´abrogation du caractère obligatoire du service civil. «Nous avons simplement demandé à ce que cette notion d´obligation soit remplacée par celle de l´incitation», a soutenu le Dr Sid Ali Merouane. La protestation des médecins en cours de spécialisation aborde un virage décisif. Elle bénéficie, désormais, du soutien du Conseil de l´ordre des médecins, présidé par le Dr Mohamed Bekkat Berkani, de la Commission de la santé et des droits des malades, présidée par Abdelmadjid Si Bachir. Même les associations de malades se sont mises de la partie. C´est le cas de l´Association algérienne de solidarité avec les malades respiratoires (Aasmr), de l´Association nationale «Nour Doha» d´aide aux personnes atteintes de ma-ladies cancéreuses et le réseau d´assistance aux malades chroniques. «On n´insulte pas l´avenir. Les médecins résidents représentent l´élite de l´Algérie. Leur protestation pose un problème de fond: la politique de couverture sociale a échoué en Algérie», a estimé le Dr Bekkat Berkani. Cette position est appuyée par le rapport du comité ad hoc du Conseil national économique et social (Cnes) dont les conclusions ont été lues par le Dr Merouane. Ce comité ad hoc dans lequel figure, entre autres, le Pr Pierre Chaulet, a relevé l´échec de la politique du service civil qui «désarticule le système de santé». Pour sa part, Hamid Boualleg, représentant du réseau de soutien aux malades chroniques, a dénoncé le lobby «des chefs de service». «Le ministre n´a même pas le pouvoir de muter le chef de service d´un hôpital vers un autre service ou mettre fin à ses fonctions», a-t-il signalé. La politique de réforme du secteur de la santé peut attendre.


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