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Dix condamnations à mort prononcées
PROCES DE LA SALAFIA JIHADIA AU MAROC
Publié dans L'Expression le 13 - 07 - 2003

Les lourdes peines infligées aux éléments de ce groupuscule pourront-elles endiguer l'islamisme violent dans ce pays ?
Finalement, le verdict du procès des 31 intégristes membres présumés du groupuscule marocain Salafia Jihadia est tombé avant-hier soir. Statuant en première instance, la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca a prononcé pas moins de 10 condamnations à la peine capitale. Elle a aussi condamné à la prison à perpétuité 8 autres prévenus tandis que des peines de 20 ans de prison ont été requises pour 7 autres accusés. Des peines de 10 ans d'emprisonnement ont été infligées à 5 autres et un inculpé, s'est vu condamner à une année de prison.
Parmi les condamnés à mort figure un certain, Youcef Fikri, considéré comme le chef des inculpés de ce groupe présumé impliqué dans les attentats-suicide du 16 mai dernier à Casablanca qui avait fait alors 44 morts et une centaine de blessés. Néanmoins, ces suspects puis accusés et condamnés pour ces attaques terroristes avaient été arrêtés avant ces attentats dans le cadre de divers délits de droit commun tels que meurtres ou agressions. D'ailleurs, durant toute la durée du procès qui vient de connaître son épilogue, rarement les expressions d'entreprise terroriste, d'intégrisme ou d'extrémisme islamiste n'ont été prononcées dans les débats du tribunal.
En effet, dans cette affaire, les membres de ce groupe étaient poursuivis notamment pour association de malfaiteurs, homicide volontaire avec préméditation, tentative de meurtre, détention illégale d'arme à feu, enlèvement et séquestration. Cependant, Youcef Fikri, surnommé «l'émir du sang» par les médias locaux avait reconnu devant l'assistance du tribunal avoir «tué les ennemis de Dieu». De même, après l'annonce des premières peines capitales, la lecture de la suite des verdicts a été rendue quasiment inaudible dans la salle d'audience par le chahut s'élevant des bancs des accusés, qui ont scandé «Allah ou Akbar». Autrement dit, les accusés de ce premier procès engagé contre ce groupe d'obédience islamiste après les sanglants attentats de la mi-mai dernier, ont tout fait, pour que leur jugement soit d'ordre politique et non plus de droit commun. Cela d'autant, que de nombreux autres procès de ce type sont attendus au cours des semaines et des mois à venir dans différentes villes marocaines, avec sans doute d'autres condamnations à mort ou tout au moins d'autres lourdes peines, lors de la comparution de près de 200 prévenus interpellés dans le cadre des investigations de cette vaste enquête dans les milieux intégristes après les attentats. En tout cas, par ces sévères sentences qui se veulent autant exemplaires que dissuasives, les autorités marocaines tentent de donner à l'opinion locale et étrangère le signal d'une guerre sans merci contre l'intégrisme islamiste jugé responsable de la dérive terroriste qui menace le royaume chérifien depuis l'épisode du 16 mai dernier. Le péril étant bien ancré dans la demeure, la politique du tout-répressif semble désormais prendre le pas sur tout autre considération, puisque les institutions judiciaires du royaume paraissent décidées à sanctionner durement l'affiliation à des groupes intégristes interdits, assimilés à des organisations dites terroristes et tombant sous le coup d'une nouvelle législation antiterroriste, très musclée adoptée au lendemain du coup de Casablanca. Résultat : les parquets de plusieurs villes marocaines (Casablanca, Rabat, Kenitra, et Tanger ) sont depuis des semaines en pleine «besogne» contre des centaines de personnes arrêtées et accusées dans leur majorité d'appartenir à cette mystérieuse organisation Salafia jihadia.
Il reste, que cette sérieuse prise en charge par les autorités des turbulences de la société marocaine ne concerne pas seulement les islamistes, mais également tous ceux qui directement ou indirectement tentent de remettre en cause le statu quo en place. Un autre tribunal, celui de Rabat ne vient-il pas de condamner à une année de prison avec sursis et une amende de 500 dirhams le directeur de l'hebdomadaire Al-Ousboue pour avoir publié une lettre revendiquant les attentats de Casablanca?


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