Après l'agence des fonctionnaires, c'est le tour de celle des travailleurs salariés de faire sa promo. Doucement, mais sûrement, la Cnas fait sa mue. Le programme de modernisation des structures lancé il y a quelques années afin de la rendre plus opérationnel est sur le point d'être entièrement réalisé. Emboîtant le pas à son collègue de l'agence des fonctionnaires, le directeur de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés d'Alger, a animé un point de presse, hier, consacré aux nouvelles procédures relatives à l'élargissement du système tiers payant pour les détenteurs de la carte Chifa à compter du 1er août prochain. Selon Slimane Melouka «200.000 assurés bénéficieront des nouvelles mesures à partir du 1er août 2011.» En prévision de cette date, les structures spécialisées ont, déjà confectionné près de 600.000 cartes chifa, soit 60% des travailleurs salariés. La généralisation du système tiers payant a été rendue possible grâce à la modernisation des structures de la Cnas et l'introduction de nouvelles techniques destinées à faciliter la tâche aux assurés. Une nouvelle ère s'ouvre. A la faveur de la campagne de sensibilisation et d'information qu'elle a lancée à travers toute la wilaya, l'Agence des travailleurs salariés d'Alger espère améliorer davantage ses relations avec la clinetèle. «Notre principale mission est de servir la clientèle et rester toujours à son écoute», a déclaré M. Melouka. Entouré de ses proches collaborateurs qui n'ont pas hésité à intervenir dans le débat soit pour communiquer certains chiffres, soit pour tenter de le sortir d'affaire en répondant à une question jugée embarrassante, le directeur de la Cnas, agence des travailleurs salariés d'Alger, a insisté, particulièrement sur ce point et sur la mission de service public dévolue à la Caisse. Fini les longues files d'attente devant les guichets. Fini les lourdeurs bureaucratiques. La Cnas a allégé, au maximum, la procédure, pour ceux qui n'ont pas encore répondu à la convocation qu'elle leur a adressé pour le retrait ou le dépôt du dossier de la carte chifa.» Désormais, un assuré n'est pas obligé de se présenter à la Cnas pour déposer son dossier. Il peut désigner une personne de son choix pour le faire à sa place. C'est uniquement au moment du retrait de la carte chifa que sa présence est exigée», a fait savoir Slimane Melouka. Une avancée certe, mais le problème qui fait obligation à un assuré malade de solliciter l'aval de la Cnas lorsque l'ordonnance que lui a prescrite son médecin traitant dépasse les 2000 dinars, demeure entier. La mesure a été levée pour les assurés souffrant de maladies chroniques, mais les autres doivent encore attendre, du moins c'est ce qu'a laissé entendre l'orateur en donnant des réponses évasives qui n'ont satisfait apparemment personne. «Les responsables qui ont plafonné le montant des remboursements à 2000 dinars ont certainement leur raison», s'est-il contenté de dire. S'agissant des ordonnances médicales délivrées par les chirurgiens-dentistes et qui n'étaient pas intégrées dans le système du tiers payant, le directeur de la Cnas d'Alger a indiqué que de nouvelles dispositions sont venues pour corriger cette anomalie et que les assurés peuvent s'adresser aux officines conventionnées en bénéficiant des mêmes prestations. Une visite guidée nous a menés jusqu'à la cellule centrale Chifa qui emploie une quinzaine de personnes. Selon Zakia Chikhani, responsable du service, «la cellule reçoit les dossiers, les traite puis les adresse au centre personnalisation» de Ben Aknoun pour la connections des cartes. Une fois l'opération terminée, les cartes nous sont remises. A notre tour, nous les affectons au niveau des centres qui se chargent de leur remise à leurs propriétaires».
