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Le père, le fils et la marâtre!
Publié dans L'Expression le 28 - 07 - 2011

Le fils de 40 piges veut balancer un gnon au paternel. C'est la marâtre qui se farcit les coups et les blessures. Oh, aïe, aïe!
Le prévenu, condamné à une peine de prison ferme de deux ans pour coups et blessures volontaires à l'encontre de sa vieille belle-mère et de menaces à l'arme blanche contre son...propre père, n'avait à ses côtés que son conseil, Maître Tahar Boughaba, qui avait concocté sa stratégie de défense durant les longs et douloureux débats que présidaient, ce jeudi, Brahim Kherrabi le président de la deuxième chambre correctionnelle d'Alger, solidement assisté de Mansour Ouchen et Nadia Amirouche, alors que le siège du ministère public était occupé par Nassereddine Rebaï, attentif, qui aura l'occasion de se montrer comme l'avocat de la société, celui qui va dépasser le conseil de la belle-mère battue, humiliée, agressée qui s'est présentée avec un certificat médical de dix jours d'incapacité. Oui, le parquetier, la paire de lunettes tombantes net sur un nez à peine aquilin, a fait son boulot en enfonçant le garnement de 40 ans et demi, ce beau-fils qui a eu l'outrecuidance de s'en prendre, d'abord à son papa et surtout à sa belle-mère dont le seul regard démontre que ce n'est pas une belle-mère - marâtre à négliger-côté mari. Un mari que Salima a désormais appelé mon ex-père, comme pour lui montrer sa haine d'avoir envoyé son frére, son sang en taule pour les beaux yeux (à crever) de son épouse. D'ailleurs, à l'issue de l'audience, alors qu'il tentait une explication à Maître Boughaba qui s'était efforcé à la barre de convaincre le père, le fils, la marâtre, Salima la cadette et le reste de la famille déchirée à aller vers la réconciliation, elle avait poursuivi son père à travers la salle des «pas perdus» truffée de caméras, les yeux supérieurs du procureur général, garantes de la sécurité intérieure et extérieure de «l'empire cour d'Alger» et balancé, les yeux pleins de larmes argentées: «Tu n'as pas honte? tu as envoyé ton fils aîné en prison? Tu oses encore te pavaner avec ta garce de femme, cette maudite déchireuse de l'unité de ta famille?» Maître Boughaba fit bien alors de prendre le papa par le bras, le faire dévaler les marches de la cour du Ruisseau, l'accompagner vers la sortie où les trois diables de préposés au grand portail étaient sur le qui-vive et gare à celui qui n'a pas de convocation, porte des baskets, une casquette ou, pire des claquettes et short! Très attentif comme ses conseillers, Brahim Kherrabi, le juge avait, comme il le fait depuis plus de 30 ans, entamé une véritable instruction. N'étant pas appelante, la marâtre, victime de coups et blessures, a eu l'occasion d'en rajouter en racontant les faits qui s'étaient déroulés chez elle, et chez elle, personne n'est le bienvenu selon l'avocat du prévenu, sauf un Aïd par an. L'Aïd El Fitr, ou l'Aïd El Kebir mais jamais les deux. Et la marâtre en avait certainement rajouté en insistant, qu'outre les coups et blessures qu'elle a reçus, bel et bien, le prévenu l'aurait insultée, humiliée (le mari, père du détenu approuve d'un signe de tête) alors qu'au milieu de la salle, un cri inhumain jaillit: «Elle ment M. le Président! elle ment comme elle l'a toujours fait depuis qu'elle a envahi l'esprit, l'âme et le coeur de mon père!» «Vous, taisez-vous, sinon vous allez suivre les débats depuis le parking!», tonne le juge. La marâtre dont l'avocat ne réclamera que le dinar symbolique pour «punir» l'auteur de l'outrage au papa, de coups, d'insultes et de tout un peu, ne s'arrêtera pas là. Elle dira au juge que le détenu est un fan de Bacchus. Ce qui fera réagir le prévenu: «Ce n'est pas vrai, j'ai arrêté depuis deux ans. Je suis malade. Je suis très malade.» La salle est plongée dans la douleur qui ne dit pas son nom. Maître Miloud Brahimi qui finissait de relire son dossier avait un intérêt soutenu, tout comme Maître Kamel Siari assis aux côtés de Maître Saïda Touati, Maître Med Ali Berhoum et Maître Sebaâ. Il faut dire qu'avant elle, le prévenu a tout dit. De la mort de sa mère en 2003. De son retour auprès de son père remarié avec cette diablesse, de retour aussi auprès de ses sept frères et soeurs dont plus de la moitié a convolé en justes noces. Il a parlé aussi du malentendu né entre eux, les enfants et la marâtre avant de se mettre à jurer par Allah plus d'une douzaine de fois qu'il ne l'a jamais agressée: «Je reconnais l'avoir seulement bousculée car j'avais maille à partir avec mon père dont je n'acceptais pas son à-plat-ventrisme, devant sa femme qui est maître à bord, décide de tout, toute seule, même mon père, par le bout du nez...«Et s'il est heureux de son sort? de quoi vous mêlez-vous? Il est votre père. Vous n'avez aucun compte à lui réclamer. C'est lui qui peut vous en demander. Bref! continuez sans sortir des faits: les coups et blessures...» intervient justement le président qui sera presque heureux d'entendre le détenu lancer: «Je voudrais que l'on me pardonne et je présente mes excuses à ma marâtre même si je ne l'ai jamais agressée.» Plaidant avec beaucoup d'émotion, Maître Boughaba s'est voulu conciliant et unioniste. «Nous voulons la réconciliation entre tous. Il faut dépasser la haine, la rancune. Il faut oublier l'exclusion, les conditions des visites et de leur droit non consacrés. La défense regrette que la victime ait ajouté de l'huile sur le feu en sortant, outre l'inculpation de coups et blessures volontaires, les insultes et l'outrage!» a dit le défenseur qui a prié la chambre de garder les demandes du parquet (deux ans de prison) mais au «bénéfice du sursis, comme cela Salima retrouvera son frère qui est malade, si malade qu'on le réveille tous les matins à dix heures en lui balançant de l'eau froide sur le visage», a dit le défenseur qui apprendra une semaine plus tard une année de prison ferme au lieu des deux infligés par le tribunal pour coups sur ascendants...

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