Un SMS tombe mal. Le couple va vers la destruction. Vite informés, les proches et parents dévalent les marches... Fatma avait attendu l'audience de conciliation pour prier son mari d'abréger la douleur de la séparation en évitant de revenir sur les causes du divorce par consentement mutuel. Lorsqu'elle avait pris la résolution de quitter Abdelghafour qu'elle accuse d'infidélité conjugale, son époux l'avait aiguillée en lui rappelant que c'était mauvais pour les deux enfants de grandir dans deux foyers issus d'un seul. Elle lui avait répondu qu'il y avait bien des orphelins qui ont réussi dans leur vie à venir. Tous les arguments avancés par le papa des deux poupons ont été balayés du revers de la main par Fatima révoltée car elle avait été poignardée dans le dos. «Tout ça pour un SMS», avait protesté le mari. Et sa moitié de rétorquer qu'elle voulait bien savoir ce qui s'est passé avant, la rédaction du SMS assassin, déstabilisateur d'un pourtant beau foyer. Mais l'avenir n'est jamais garanti lorsque la tromperie occupe les lieux... Abdelghafour M. est un jeune chef d'entreprise ambitieux. Il fait de la politique. Il fait de la mauvaise politique. Ne faisant pas partie d'un quelconque courant. Il a horreur d'adhérer à une formation politique. Alors il écrit. Il participe aux débats d'idées. Il a deux enfants. Il a deux adorables enfants dont la maman est une intellectuelle qui s'épanouit dans le droit. Fatima est une mignonne intellectuelle qui sourit. Elle sourit même lorsqu'elle a une déception. Or, dans ce cas, elle souffre intérieurement. Par un pur hasard, elle surprend N.F., la secrétaire en train de rédiger un coquin texte SMS. Ce dernier commence par un «Abdelghafour chéri» et s'achève par un «la pauvre Fatima, elle, doit être au lit...». Choquée, elle se retient. Elle domine ses nerfs et décide de prendre ses deux enfants, de claquer la porte, en attendant de contacter son avocat pour une séparation à l'amiable. Vite informés, les proches, parents, enfants et collègues vont s'empresser de jeter un seau d'eau pour tenter d'éteindre le brasier né dans les coeurs du couple. Et le brasier ne s'éteindra plus. La haine est désormais réciproque. Les insultes fusent. Exaspérée, la dame se considère comme humiliée par la moche et condamnable dérive de sa moitié. Et dans ces cas de disputes quotidiennes, les mots vont dans le sillon de maux. Elle est plutôt agressive. Fatima l'était avant de rencontrer Abdelghafour M. Les deux naissances n'ont pas atténué les accès de colère de la dame. Et lorsque la colère, la suspicion se mettent au-devant d'un ménage, ce n'est pas bon signe. Les convocations arrivent. Ce mari est alors désemparé. Il panique. Il pense alors qu'il est trop tard, pour les enfants. Il demande à les sauver, à préserver leur équilibre, leur traumatisme. «Y avais-tu pensé - toi avant de t'embarquer avec cette garce de N.F.? As-tu pensé à leur équilibre avant de tomber dans le piège de la débauche?» avait-elle répliqué le ton ferme mais le coeur blessé.» En attendant d'entrer dans le bureau du juge de la section statut personnel, Fatima nous a confié que le destin était vraiment imprévisible car elle avait fait des économies pour acquérir un trois pièces pour la famille. «Et cette N.F., qui attendait d'en occuper une partie. Non, pour mes enfants, je dois sortir de cette sale toile d'araignée. Je suis fatiguée. Je ne retrouverai ma sérénité qu'après l'annonce du divorce», siffle-t-elle. L'affaire est mise en examen...