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L'ivresse a-t-elle changé de camp?
FERMETURE DES DEBITS DE BOISSONS ALCOOLISEES EN CASCADE
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2011

Depuis quelques mois, une vague sans précédent de fermetures de débits de boissons et de bars-restaurants est engagée à travers plusieurs wilayas du pays.
Une véritable campagne de «chasse aux débits de boissons» est menée par des milieux islamistes ancrés au sein de l'administration des autorités locales. Rien que durant le mois de septembre, sur un total de 22 commerces fermés, 10 arrêtés de fermeture de débits de boissons alcoolisées ont été exécutés par les services de police de Tizi Ouzou.
Selon le bilan des activités de la sûreté de cette wilaya qui vient d'être publié, «six autres demandes de fermeture de débits de boissons alcoolisées ont été formalisées». Des décisions qui concernent toutes les catégories de débits de boissons alcoolisées: bars, vendeurs, restaurants servant de l'alcool. Les services de la police générale et de la réglementation ont effectué «85 contrôles de débits de boissons alcoolisées», précise le même communiqué.
«Les islamistes sont pris par l'ivresse avec ce genre d'agissement, c'est de la folie qui n'est pas sans rappeler la folie des moments forts du FIS», note un observateur bien au fait de la question, qui garde l'anonymat. Plus catégorique, il ajoutera que c'est là «une preuve que l'islamisme est encore intact». Pour lui, le cas de Tizi Ouzou où «plusieurs débits de boissons sont fermés durant le mois de septembre, non pas par les islamistes mais par la police. Celle-ci fait-elle donc cause commune avec les islamistes?» s'est-il interrogé.
Pour un autre, toujours s'exprimant sous couvert de l'anonymat, «il est vrai qu'il s'agit-là d'un problème lié aux libertés individuelles et au fanatisme», avant de poursuivre que les cheikhs qui ont signé la pétition contre les débits de boissons veulent se faire passer pour «moralistes». Pour lui, «le problème qui se pose c'est avec l'Etat, garant de ces libertés. Il est illogique que l'Etat, qui touche des taxes sur la production, la vente de boissons alcoolisées, ferme les yeux face à ces agissements», a-t-il signifié. Le 4 octobre dernier, deux anciens prédicateurs de l'ex-FIS (Front islamique du salut, dissous en 1992) ont émis une fetwa contre les gérants des débits de boissons alcoolisées. Il s'agit de Abdelfatah Zeraoui Hamadache et El Hachemi Sahnouni qui ont rendu public un communiqué commun dans lequel on peut lire: «Le nombre des crimes ne cesse d'augmenter, les bagarres sont de plus en plus nombreuses entre consommateurs d'alcools et habitants honnêtes des quartiers (...) En hausse, le nombre des personnes atteintes de diabète trouve son origine dans la prolifération des magasins de vente de vins et liqueurs.» Ils ne s'arrêtent pas là, ils vont encore plus loin.
Parlant des gérants des débits de boissons, ces deux anciens responsables de l'ex-FIS, qui se sont fait passer pour des muftis, considèrent qu' «ils ont corrompu notre jeunesse, détruit ses principes et ses valeurs islamiques». En d'autres termes, ils appellent les jeunes des quartiers populaires à se mobiliser pour exiger la fermeture des débits de boissons alcoolisées.
D'ailleurs, ils l'ont bien mentionné dans leur communiqué. «Nous soutenons et encourageons les comités de quartiers à initier davantage de pétitions et de plates-formes de revendications pour être adressées aux autorités concernées dans le but d'exiger la fermeture définitive des magasins de boissons alcoolisées, considérées comme illicites dans la religion de notre Prophète (Qsssl)», poursuivent-ils.
La bataille engagée contre ces lieux n'est pas près de s'arrêter d'autant plus que les fous de Dieu se basent sur des versets coraniques pour expliquer aux gens que ces lieux sont haram. Mais y a-t-il une autorité compétente dans ce pays pour rappeler à l'ordre ces revenants à l'ordre des idées moyenâgeuses? Que cachent ces manoeuvres au bout du compte? «Qu'ils laissent le peuple tranquille. Je bois, y a-t-il quelqu'un qui est habilité à me demander des comptes à part le Bon Dieu? Non, je ne pense pas, c'est une question personnelle et je ne veux que personne ne dicte aux Algériens ce qu'ils doivent faire et ce qu'ils ne doivent pas faire», lance ce citoyen déçu par ces comportements qui lui rappellent le début des années 1990 quand les islamistes bombaient le torse.
Ce dernier dénonce la campagne contre les accros de la boisson alcoolisée. Interpellé sur cette question, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a soutenu que les débits de boissons n'emploient pas beaucoup de personnes. «Combien de postes d'emploi peut-on créer dans un bar? Un, deux, mais il faut voir combien de cirrhoses (maladie du foie), de bagarres on peut trouver dans un bar», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en marge de la réunion de la tripartite. Pour lui, «les produits alcoolisés qu'on y trouve sont de marques étrangères. Je ne vois pas de production locale à promouvoir».


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