En refusant de croiser le fer avec le comité d'El-Kseur, à sa tête Ali Gherbi, les délégués de la CIC Béjaïa ont tenté de minimiser le «crash» en préconisant une sorte de réconciliation qui se ferait lors d'un conclave extraordinaire à Béjaïa. Faisant valoir le caractère «rassembleur et unificateur» du mouvement, les animateurs de la conférence n'ont à aucun moment contre-attaquer en ne faisant même pas allusion à l'application du code d'honneur brandi généralement en de pareille circonstance. Les observateurs, qui sont restés sur leur faim, s'interrogeaient encore hier, s'il s'agit d'une sagesse ou d'une stratégie. En tout état de cause, Ali Gherbi qui nous a contactés, hier, s'est montré encore plus ferme et plus clair dans sa démarche en déclarant d'emblée, en réaction à la sortie médiatique de la Cicb: «Notre retrait est définitif! Je ne me rendrai à aucun conclave». Et comme pour appuyer sa position, il ajoute: «Pour nous, il n'est plus question de siéger avec les délégués partisans», en précisant que «cela est une mesure de sagesse pour éviter d'entrer en confrontation directe avec eux». Sûr de lui, le porte-parole du CSC d'El-Kseur menace: «En cas de nécessité, nous irons plus loin», allusion à une liste de noms de délégués partisans et à leurs tentatives de déviation. Allant plus loin, Ali Gherbi nous fera part d'une série d'actions de concertation dans toutes les communes de Béjaïa. Le coup d'envoi sera donné ces jours-ci, dans les communes qui ont déjà montré leur disponibilité. A une question de savoir si on ne s'achemine pas vers une structure parallèle, notre interlocuteur déclarera que «cela dépend de la volonté des populations des communes concernées». «Notre but est de lever le voile et de rapporter à la base citoyenne qui nous a mandatés sur ce qui se trame dans et autour la Cicb», poursuit-il, en soulignant que «notre commune est aussi prête à accueillir quiconque voulant y animer un meeting ou une conférence». Concernant la prochaine interwilayas, Ali Gherbi s'est déclaré satisfait qu'un accord ait été trouvé, mais informe aussi qu'il ne sera pas présent «pour éviter d'être un prétexte pour un blocage». Quant à la décision qui en sortira «elle sera jugée sur pièces par la population qui est souveraine pour la soutenir totalement ou partiellement ou pour la rejeter», estime-t-il. A l'heure où nous mettons sous presse, Ali Gherbi s'apprêtait à animer un meeting populaire dans la ville d'El-Kseur. Nous y reviendrons en détail dans notre édition de demain.
