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Tahar Oussedik et Chabane Ouahioune honorés
SALON DU LIVRE DE TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 20 - 11 - 2011

M.Abdelkader Bouazghi, wali de Tizi Ouzou, a donné jeudi le coup d'envoi à la 4e édition du Salon du livre Djurdjura en présence de quelques écrivains de la région ainsi que des membres des familles respectives de Tahar Oussedik et Chabane Ouahioune.
Il faut dire que c'est la première fois que ces deux écrivains de la wilaya de Tizi Ouzou, qui ont beaucoup écrit sur la Kabylie, sa culture et son histoire, sont honorés dans la ville des Genêts. Si les livres de Tahar Oussedik étaient tous disponibles à l'occasion du Salon du livre Djurdjura, au niveau du stand des éditions Enag (Entreprise nationale des arts graphiques), il n'en demeure pas moins que ceux de Chabane Ouahioune, ne l'étaient pas.
Seul son tout nouveau livre intitulé L'Aigle du rocher était présent chez le même éditeur. Pour les autres livres de Chabane Ouahioune, le lecteur pouvait juste se contenter de jeter un regard sur la page de couverture car ces derniers étaient exposés et non vendus.
Des ouvrages comme La Maison au bout des champs, Le Parfum de la mélisse, Les Conquérants au parc rouge, Tiferzizouit ou le parfum de la mélisse, Parmi les collines invaincues, Ce mal des siècles et grande figure de la littérature algérienne, le visiteur ne pouvait malheureusement pas les acquérir.
C'est peut-être là l'aspect négatif de cet hommage. Mais les aspects positifs, c'est d'abord la bonne organisation dans laquelle il s'est déroulé, comme tiendra d'ailleurs à le relever Zahia Belaïd, représentante des éditions Enag. C'est dans la salle du petit théâtre que la fille de Tahar Oussedik est longuement revenue sur la vie et le parcours de son père.
En universitaire chevronnée et dans un français châtié, l'oratrice a fait étalage du parcours riche dans le domaine des lettres qu'est celui de Tahar Oussedik.
Des amis et des membres de la famille de Chabane Ouahioune ont succédé à la fille de l'auteur du Royaume de Koukou pour raconter Chabane Ouahioune, l'homme modeste et effacé qui n'a jamais été atteint par le virus du narcissisme ou de l'égocentrisme. Un homme que son statut d'écrivain n'a jamais effrayé.
Son cousin Abdesselam Ouahioune a parlé de Chabane Ouahioune, l'homme du village de Tassaft qui parlait avec tout le monde et qui se mettait toujours au niveau de ses interlocuteurs. L'orateur est revenu sur l'humilité de Chabane Ouahioune, notamment dans son comportement mais aussi dans son mode de vie quotidienne. Il parle de sa maison qui est restée une maison traditionnelle kabyle où pour aller d'une chambre à une autre, il fallait traverser une cour sans toit.
Mais Chabane Ouahioune n'accorde aucune importance à ces choses qui lui paraissent tellement superficielles.
Le cousin de l'écrivain a informé l'assistance que Chabane Ouahioune est actuellement en France et que sa présence à cet hommage lui aurait sans doute fait plaisir.
En plus de cet hommage, se tient depuis jeudi dernier aux différents halls de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, le salon du livre où prennent part pas moins de 22 maisons d'édition à l'instar de l'Enag, Alpha, El Amel, La pensée, Carrefour, Achab, Belles lettres, la librairie Cheikh ainsi que le Haut Commissariat à l'amazighité, le Haut Conseil à la langue arabe et le Centre national de recherches préhistorique, historique et anthropologique. L'affluence du public a été timide durant le premier et deuxième jour, a-t-on constaté. Mais ce salon a permis à beaucoup d'auteurs de la wilaya de rencontrer leurs lecteurs et de dédicacer leurs livres, à l'instar de Ramdane Lasheb, Youcef Merahi, Mohammed Attaf, Mohamed Ghobrini, Tarek Djerroud, Karim Cherief, Ahcene Mariche...
Des écrivains sont aussi venus des autres wilayas à l'instar de l'économiste et non moins romancier Salah Mouhoubi et du romancier Ali Kader.
Le salon Djurdjura du livre se poursuivra jusqu'à demain lundi.
Chabane Ouahioune
Chabane Ouahioune, auteur d'expression française, est né le 22 avril 1922 à Tassaft Ouguemoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une fois son baccalauréat obtenu, Chabane Ouahioune s'inscrit à la faculté de droit d'Alger pour devenir avocat. Il décroche son Certificat d'aptitude au grade de bachelier en droit le 26 juin 1948. Et son diplôme de licencié en droit en 1949. Trois années auparavant, alors étudiant en droit, dans un hôtel d'Alger-Centre où il a loué une chambre avec un de ses amis, il fait la connaissance d'un locataire qui aime cuisiner, préparer du thé à satiété et écrire. Ce locataire n'est autre que Mouloud Mammeri alors enseignant au lycée de Ben Aknoun. Il apprécie les qualités morales et intellectuelles de son hôte Chabane Ouahioune. Mouloud Mammeri lui confie sitôt écrites, des pages de son manuscrit de son premier roman, La colline oubliée.
Chabane Ouahioune s'en délecte dans sa chambre d'hôtel où, sur la demande appuyée de Mouloud Mammeri, il se fait lecteur de son manuscrit. Trente années après la publication de son premier récit, La Maison au bout des champs, Chabane Ouahioune est lecteur correcteur aux Editions Sned.
Le premier contact avec l'écrit romanesque date de cette rencontre décisive avec Mouloud Mammeri. Chabane Ouahioune écrit sur la Kabylie et aborde différents thèmes notamment l'émigration qui fait l'objet d'une série de chroniques pleines de bon sens et de modération dans la presse nationale au moment même où le pays s'engageait dans le terrorisme. Auteur de Tiferzizouit ou le parfum de la mélisse, Chabane Ouahioune revient du haut de ses quatre-vingt-neuf ans, sur les devants de la scène littéraire qu'il a marqué de sa griffe au début des années 1980 avec un roman au titre évocateur de son amour inextinguible pour sa terre natale la Kabylie, L'Aigle du rocher.
Tahar Oussedik
Tahar Oussedik est né le 20 janvier 1913 à Sidi Naâmane dans la wilaya de Tizi Ouzou d'une famille originaire de Aïn El Hammam. A la fin des années trente, il est instituteur dans un village de la wilaya de Médéa. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se porte volontaire pour combattre le nazisme. A sa démobilisation, il reprend ses activités politiques au sein du mouvement national, PPA-Mtld en même temps que son travail dans l'enseignement. Arrêté une première fois en 1951, il déploie pendant la guerre de Libération une activité soutenue dans la clandestinité à Alger. Il sera arrêté et torturé par les paras de Bigeard. Trente-six jours de torture et de souffrances atroces lui laisseront des séquelles. Il partageait la cellule du défunt Ali Boumendjel, assassiné sous la torture. C'est la mort de ce martyr et la campagne d'indignation qu'elle souleva qui permit aux treize détenus survivants de cette geôle de dix-huit combattants algériens d'avoir la vie sauve. Il fut transféré au camp de Béni Messous. Une fois libéré, il décide de se réfugier en Tunisie pour continuer la lutte. Il rejoint les rangs de l'ALN mais, à l'Indépendance, renonce à son grade d'officier pour se mettre au service de l'Ecole algérienne. Il assure plusieurs fonctions: instituteur, inspecteur, cadre de l'Académie d'Alger. Après son départ à la retraite, il s'adonne à l'écriture. Il décède le 23 octobre 1994 à Alger. Il a écrit et publié une dizaine de livres dont Si Smail, Oumeri, Lla Fadhma N Soumer, Bou Baghla, l'Homme à la mule, le royaume de Koukou et La Berbérie ainsi que Des héroïnes algériennes dans l'histoire.


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