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Mandat d'arrêt international contre les ravisseurs
AFFAIRE DES TOURISTES KIDNAPPES
Publié dans L'Expression le 24 - 08 - 2003

Après avoir versé une rançon de cinq millions d'euros pour la libération des otages, l'Allemagne est plus que décidée à traquer les terroristes.
Le parquet fédéral à Karlsruhe (sud-ouest) a été chargé de mettre au point des mandats d'arrêt visant notamment Abderrezak dit «El Para», numéro 2 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) et principal instigateur du rapt. Les autorités allemandes disposent de nombreuses preuves de son implication, selon l'hebdomadaire Der Spiegel à paraître demain. En effet, les autorités allemandes ont l'intention de lancer, via Interpol, des mandats d'arrêt internationaux contre les ravisseurs, même si un porte-parole du parquet a déclaré qu'il est encore «trop tôt pour parler du dépôt de demandes de mandats d'arrêt internationaux».
En outre, Berlin dispose actuellement de lettres de revendications ainsi que de vidéos sur lesquelles certains des ravisseurs sont visibles, rapporte l'hebdomadaire. Ce dernier affirme, en outre, que la chasse internationale aux ravisseurs doit avoir lieu sous la houlette des forces algériennes. Mais les Français, les Maliens et même les Américains devraient y participer. Dès la confirmation de la libération des derniers otages mardi, le chancelier Gerhard Schroeder avait estimé qu'il était «du devoir de la communauté internationale de combattre cette forme de terrorisme», en offrant l'aide de l'Allemagne avant de poursuivre: «Je suis d'accord avec les présidents de l'Algérie et du Mali. La lutte contre le terrorisme international nécessite une étroite et confiante coopération des autorités participantes». «Il me semble important que les ravisseurs ne puissent s'échapper en restant impunis. C'est pourquoi les services de sécurité allemands apporteront tout l'appui qui pourrait être nécessaire pour appréhender les coupables et les traduire en justice», a ajouté M. Schroeder.
Pour sa part, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement malien, Gaoussou Drabo, a affirmé mardi que son pays n'accorderait pas d'asile aux preneurs d'otages, mais ne les combattrait pas non plus sur son territoire.
«Il n'est pas question de leur accorder l'asile. Ils se sont parachutés» en territoire malien avec leurs otages. Mais «nous n'allons pas nous battre pour les neutraliser. Tout ce que nous demandons, c'est qu'ils n'entreprennent rien d'hostile vis-à-vis de la population locale», a-t-il déclaré. D'ailleurs, selon toujours le même média, c'est Chrobog, secrétaire d'Etat allemand, qui avait ramené l'argent en petites coupures provenant de la Bundesbank au Mali à bord de son avion, affirme l'hebdomadaire allemand qui contredit ainsi des sources diplomatiques à Bamako, selon lesquelles l'argent n'aurait pas «transité entre des mains maliennes, ni entre des mains allemandes». Cette information contredit en outre les déclarations du fils de Mouammar Khedafi, Saïf al-Islam, qui a déclaré au quotidien allemand Der Tagesspiegel, que la Libye avait joué un rôle d'intermédiaire dans la libération des otages par le biais de la fondation qu'il dirige et par ricochet, celles des dirigeants maliens, faisant croire que la Libye aurait payé les 5 millions d'euros. En outre, dans ses déclarations Der Spiegel accuse les autorités algériennes de rétention d'informations dans l'affaire, gênant ainsi des négociations sur une rançon. Alors qu'Alger avait affirmé dans un premier temps ignorer les motivations des ravisseurs, «il était clair dès le premier jour qu'ils voulaient de l'argent de nos gouvernements», estime l'ex-otage néerlandais Arjen Hilbers, cité par le Spiegel.
Déjà le 11 juin dernier, les ravisseurs avaient adressé une lettre au maire d'Illizi où ils invitent les autorités nationales à une discussion de la libération des otages. Dans cette lettre, ils avaient donné une fréquence radio avec le nom de code «Farouk» pour être joint par téléphone satellite. En outre, la missive faisait référence aux conditions de libération des otages à la condition que les autorités militaires algériennes n'interviennent pas dans les négociations.
Malheureusement, cette lettre n'est arrivée seulement qu'à la fin du mois. Les ravisseurs avaient exigé que les négociations soient menées directement par l'Allemagne en tant que représentant des pays concernés. Selon l'ex-otage allemand, Rainer Bracht, interrogé par le Spiegel, c'est le Berlinois Christian Gruene, 37 ans, parlant couramment le français, qui a servi d'interprète aux ravisseurs pour les négociations.
L'otage berlinois a notamment été en contact, via un téléphone satellite, avec M.Chrobog.
Dimanche midi, Christian Gruene a retrouvé les autres otages pour leur annoncer la nouvelle: «Il nous a alors dit: il n'y a plus de problèmes, nous sommes libres», raconte Rainer Brach. D'ores et déjà une chasse à l'homme est déclenchée. En effet bien avant leur rapatriement les touristes libérés ont été soumis à un interrogatoire en bonne et due forme par les autorités maliennes selon Der Spiegel. Après la libération de 17 otages, en mai, par un assaut des forces militaires selon les pouvoirs publics et relâchés selon le communiqué rapporté par El-Khabar et attribué à Abderrezak El-Para, ils ont transféré leurs 14 derniers otages (une Allemande est décédée) vers le nord du Mali.
La facilité avec laquelle le groupe de ravisseurs a pu se déplacer dans un des plus impitoyables déserts du monde, avec 32 otages, leur assurant gîte et nourriture, semble indiquer qu'ils disposent de réserves de nourriture, d'eau, de véhicules et de carburant, et tend à corroborer la thèse de l'existence d'un «sanctuaire» d'islamistes liés au banditisme, comme soutenu par les autorités algériennes.


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