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Mohammed VI sommé de s'expliquer
L'AMBASSADEUR DU MAROC CONVOQUE AU MINISTERE DES AE
Publié dans L'Expression le 04 - 11 - 2003

Le royaume marocain a remis au goût du jour des ambitions vieilles de plus de 40 ans.
L'ambassadeur marocain à Alger a été convoqué hier au siège du ministère des Affaires étrangères. Le communiqué rendu public à l'issue de cette «audience» indique que le chancelier de Sa Majesté Mohammed VI a été «prié» de fournir des «explications au sujet d'informations faisant état de prétendus droits territoriaux du Maroc.» Il a été instruit, une fois «l'audience» terminée, de transmettre les protestations et démentis algériens aux autorités marocaines centrales, à commencer par le roi Mohammed VI.
Notre ambassadeur au Maroc a, pour sa part, été instruit pour prendre langue avec les décideurs chérifiens afin de leur demander des explications. Les informations «distillées par certains milieux marocains et relayées par une certaine presse, s'indigne le communiqué, sont des allégations dénuées de tout fondement». En langage moins diplomatique, le jeune roi Mohammed VI, qui semble avoir trop présumé de ses forces, est «sommé de s'expliquer par les autorités algériennes avant que les choses n'aillent encore plus loin».
Cette annonce sonne comme une véritable tempête dans le ciel algéro-marocain depuis que Rabat a décidé d'ignorer le Conseil de sécurité et le plan Baker de règlement de la crise algérienne. Depuis 1999, le Maroc bloque le processus d'édification de l'UMA, établissant comme préalable l'accaparement des territoires sahraouis, déniant le droit à l'autodétermination aux citoyens de la Rasd (République arabe sahraouie démocratique).
Sans doute encouragé par le soutien français clairement affiché à son égard, ainsi que la crise politique qui secoue le sommet de l'Etat algérien, le Maroc semble s'être enhardi jusqu'à tenter de remettre au goût du jour des velléités expansionnistes vieilles de plus de 40 ans, apparues au lendemain de notre indépendance, obtenue au prix de haute lutte et de sacrifices humains qu'aucun peuple n'a consentis avant nous.
L'ambassade marocaine, visiblement gênée par cet «incident» mettant à nu à quel point le Palais de Mohammed VI, était resté injoignable hier. Il faut dire qu'il y avait de quoi être gêné quand on représente un pays qui s'encombre peu du droit international, comme en témoignent les question de l'île du Persil et du Sahara occidental.
Du côté du ministère des Affaires étrangères, le ton est à l'indignation difficilement contenue.
C'est un site marocain, sur internet, qui cite des sources institutionnelles, et qui remet en selle des revendications territoriales censées être enterrées.
Il ne s'agit rien moins que de Tindouf, autour de laquelle un conflit armé avait éclaté en 1963 lorsque le roi Hassan II avait profité de notre faiblesse militaire au lendemain de la guerre de libération pour tenter de nous envahir. Si le sujet a semblé être oublié, après les affaires Amgala I et II, jamais le Maroc n'a totalement renoncé à ses velléités expansionnistes, carrément colonialistes. «La situation est sérieuse», soulignent des sources au ministère des Affaires étrangères, qui craignent des débordements aux conséquences tout simplement imprévisibles. Le colère algérienne n'est pas tant motivée par les «commentaires» formulés par le site incriminé (yabiladi.com, croit-on savoir), mais par la qualité de ceux qui les ont inspirés.
Il ne faut pas non plus oublier que, tout récemment, un ministre marocain avait violemment pris à partie les autorités algériennes, les accusant de maltraiter de prétendus détenus marocains. La veille, le souverain marocain, dans son message de voeux au président, se permettait le luxe de mettre en avant l'importance de l'intégrité territoriale, comme s'il était permis, à un tel niveau de responsabilité, de gâcher un si court message de voeux par des considérations visant à envenimer les relations entre les deux pays.
Les observateurs et diplomates que nous avons pu joindre hier se sont accordés à dire que le Maroc, en train de perdre sa bataille diplomatique, contraint de se plier aux exigences du droit international, se soit résolu au pire, y compris le recours aux provocations les plus éhontées contre un pays comme l'Algérie, dont la politique pacifiste et légaliste ne fait de doute pour personne.
Il ne faut pas oublier, en effet, que Mohammed VI en personne avait, dans un discours, prévu un embrasement de toute la région dans le cas où on le forçait à appliquer le plan Baker portant autodétermination du peuple sahraoui dans un délai de 5 années.


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