Les présidents des clubs professionnels, qui veulent discuter de la situation du professionnalisme en Algérie, doivent le faire avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et non pas avec le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a affirmé lundi ce dernier. «Le débat sur le professionnalisme en Algérie se fait avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et non pas avec la ligue. Quand j'étais à la tête de l'Association des présidents des clubs professionnels l'année dernière, nous voulions discuter avec le MJS, pas avec la ligue», a expliqué M.Kerbadj à l'APS. Réuni mardi dernier à Alger, le Forum des clubs professionnels (FCP) a réclamé une assemblée générale (AG) extraordinaire de la LFP dans les «plus brefs délais» pour débattre de la situation «critique» que vit l'expérience professionnelle en Algérie, selon son premier responsable, Abdelkrim Yahla. «Messieurs (les présidents des clubs pros, Ndlr), vous vous trompez d'adresse, le professionnalisme se discute avec le ministère, a-t-il répété. Quand on dit une réunion de présidents de club, ça veut dire une AG de la ligue et les statuts de la ligue sont clairs dans ce genre de choses.» Pour Kerbadj, l'«assemblée se réunit en session extraordinaire quand il y a un sujet vraiment extraordinaire». «Quand ils viennent me voir, qu'est ce que je vais faire? s'est-il interrogé. Je prends leur rapport et je le transmets au ministre, donc la réunion sur le professionnalisme se fait avec le ministère», a indiqué encore le patron de la LFP. Interpellé sur les vrais motifs de cette demande de provoquer une assemblée générale extraordinaire et si elle visait sa destitution, M.Kerbadj s'est contenté de répondre: «Ils sont libres de faire ce qu'ils veulent.» Cette nouvelle démarche du FCP fait suite à une demande de la part des présidents de club en direction de Kerbadj pour provoquer une réunion d'urgence, «mais qui est restée sans suite», selon Abdelkrim Yahla. Depuis la création du FCP, il y a de cela quelques semaines, ses membres ne cessent de tirer la sonnette d'alarme, allant jusqu'à qualifier d'«échec» l'expérience professionnelle en Algérie, qui vient de boucler son deuxième exercice.
