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L'Amérique face à ses démons
TALIBAN
Publié dans L'Expression le 23 - 10 - 2001

Les frappes américaines contre les taliban relèvent presque du courroux d'un père déçu par le comportement de son rejeton. En vérité, Washington avait de tout temps entretenu des rapports ambigus et peu orthodoxes avec l'islamisme.
La coalition antitaliban d'une quarantaine de pays, menée par ses chefs de file les plus actifs, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et, à un degré moindre, par la France, semble bien déterminée à mettre un point final à l'activité néfaste des «étudiants en théologie», maîtres d'un Afghanistan en ruines, et plus singulièrement à celle de la nébuleuse terroriste islamiste présumée conduite par Oussama Ben Laden, l'homme le plus recherché dans le monde. Bataille de géants ? Cela fait peine à croire que la superpuissance américaine ait besoin de l'apport de coalisés pour couper les ailes d'une créature monstrueuse qu'elle avait, elle-même, aidée à féconder en lui donnant, notamment, les moyens de ses nuisances. Et quelles nuisances! L'impact des attentats antiaméricains à New York et à Washington ont eu un effet dévastateur sur l'ego et le psychisme des Américains qui s'estimaient, jusqu'à ce jour fatidique du 11 septembre 2001, invulnérables et intouchables. La destruction des orgueilleuses tours jumelles du World Trade Center avait alors été ressentie comme un coup de massue et avait tétanisé l'Amérique qui pensait que cela n'arrivait qu'aux autres. C'est, blessés dans leur orgueil, meurtris dans leur chair que les Américains criaient alors vengeance. Ce que George W.Bush avait saisi au vol en faisant de cette riposte une affaire personnelle, promettant ainsi de punir les auteurs des attentats et d'éradiquer le fléau terroriste.
De fait la donne avait changé du tout au tout. Les attentats du 11 septembre 2001 ont induit un bouleversement géostratégique considérable, remettant en cause toute une politique qui avait jusqu'alors bien servi les desseins américains. Mais pour Washington, avant même que de songer à des révisions stratégiques déchirantes, l'urgence était encore d'apaiser la colère d'un peuple qui voulait assouvir son ressentiment. Aussi, cet appel au châtiment s'il peut apparaître de prime abord légitime, n'en requit pas moins une approbation totale de la communauté internationale. Dès lors, comme l'avait fait Bush père avant lui,— qui, ne voulant pas d'un tête-à-tête avec l'Irak de Saddam Hussein, rameuta autour de lui alliés et «amis» arabes Bush Junior, à dix ans de distance, a, à son tour, fait en sorte que sa campagne contre Ben Laden et les taliban ait une coloration internationale avec plus particulièrement une participation arabo-musulmane destinée à enlever toute connotation religieuse ou de choc de civilisations à la confrontation en cours, et à faire accepter par les Arabes et les musulmans la guerre ouverte contre les taliban. Les Américains - fortement appuyés par les Britanniques avaient besoin pour leurs desseins de cette couverture arabo-musulmane. D'autant que les pays musulmans poussés par leurs opinions publiques sont plutôt réticents à toute action militaire contre l'Afghanistan. C'est un peu le cas de l'Arabie Saoudite, très embarrassée, qui se trouve assise entre deux chaises, liée qu'elle est par ses convictions pro-américaines et dans le même temps très proche de l'idéologie intégriste taliban.


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