Cherif Rahmani conduit une délégation économique «de haut niveau» à cette rencontre. La tenue aujourd'hui à Madrid du Forum économique algéro-espagnol, auquel participe le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise (PME) et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, à la tête d'une délégation «de haut niveau», augure d'une coopération au delà du domaine énergétique. La courbe croissante des échanges commerciaux entre les deux rives de la Méditerranée, en général, et entre l'Algérie et l'Espagne, en particulier, ne doit pas occulter que quelque 35% des importations espagnoles demeurent des hydrocarbures, soit du gaz algérien. Ce point fait de l'Algérie le premier fournisseur de gaz naturel de l'Espagne, notamment par la mise en service du gazoduc Medgaz qui relie directement Beni Saf à Almeria et devant alimenter des pays européens en énergie propre. La visite en février dernier du chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Garcia Margallo, lequel avait été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika, illustre, si besoin est, l'intention des deux pays à s'engager pour une coopération durable qui irait, comme souhaité par l'Algérie, au delà du seul secteur des hydrocarbures. Aussi, l'Algérie s'attend-t-elle à la conclusion de nouvelles joint-ventures entre les entreprises des deux pays qui accordent, par ailleurs, un plus grand intérêt à la culture dans les relations bilatérales. Des efforts sont développés pour concrétiser des relations dans le créneau des énergies renouvelables auquel l'Algérie, avec ses potentialités énormes, voue un intérêt soutenu, notamment pour la production d'électricité dont la demande est sans cesse grandissante en Algérie, en pleine mutation économique. D'autre part, faut-il le rappeler, plusieurs entreprises espagnoles de production d'engrais sont intéressées par la création d'alliances et de partenariats avec des entreprises algériennes. Des joint-ventures dans ce domaine existent déjà et de nouveaux accords dans ce secteur sont en maturation. Au niveau des investissements, il faut relever celui effectué par l'espagnol Fertiberia, en partenariat avec Sonatrach, qui se monte à 72,1 milliards dinars, pour la construction d'un centre de production d'ammoniac et une prise de participation dans deux entreprises du groupe Fertinagro. La présence algérienne en Espagne va crescendo, notamment sur la côte ibérique de l'Est, où la présence d'entreprises algériennes se fait de plus en plus importante de par les investissements qui y sont engagés. L'Espagne compte parmi les plus importants opérateurs économiques en Algérie, avec un volume d'échanges estimé à plus de 10 milliards de dollars en 2011. Elle est le troisième client de l'Algérie (7,2 milliards de dollars) et son quatrième fournisseur (3,3 milliards de dollars), selon les chiffres des douanes algériennes. Ce Forum qui se tiendra parallèlement à la Semaine culturelle algérienne en Espagne se veut un rapprochement des opérateurs économiques algériens et espagnols. La délégation algérienne, qui y participe, est composée d'opérateurs économiques et d'hommes d'affaires des secteurs privé et public. Ils représentent diverses activités dont notamment l'agriculture, le textile, la maroquinerie, les industries papetière pharmaceutique, chimique et mécanique.
