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Le livre qui ébranle les certitudes
«LE DUR ET INVRAISEMBLABLE PARCOURS D'UN COMBATTANT»
Publié dans L'Expression le 01 - 11 - 2012


Ait Mehdi Amokrane, auteur du livre
«Nourris de mythe, on a construit un beau roman sur l'Algérie qui se termine bien» affirment à l'unisson Aït Mouhoub Mustapha et Tarek Aït Mehdi.
Le débat sur la guerre de Libération nationale en général et la wilaya III en particulier ne fait que commencer. Les témoignes et les écrits d'acteurs au coeur des événements se multiplient pour offrir ainsi un large spectre de lecture, d'analyse et compréhension pour les générations qui n'ont pas vécu cette guerre. Les mémoires d'outre tombe de Aït Mehdi Mohand Amokrane, dit Si Mokrane intitulées « Le dur et invraisemblable parcours d'un combattant», parues en juillet dernier aux éditions Rafar, est un témoignage cru et sans concession des épisode chauds de la Guerre d'Algérie. Autant dire que c'est un livre qui ébranle bien des certitudes de ceux qui croient détenir le monopole de l'Histoire. Le journaliste Aït Mouhoub Mustapha et Tarek le fils de l'auteur
Si Mokrane Aït-Mehdi ont participé respectivement à la co-écriture et la publication de l'ouvrage en question ils ont ont apporté davantage d'éclairage aux profondeurs du message du regretté baroudeur Si Mokrane. Une idée centrale se dégage à travers leur révélation: c'est qu'il y avait une guerre à l'intérieur de la guerre. Tarek Aït Mahdi s'explique: «C'était une lutte entre les intellectuels et les illettrés. Ces derniers rodés aux complots, aux coups bas et à la trahison ont fini par prendre le dessus et c'est de là que découlent tous les malheurs de l'Algérie.» C'est ce qui explique, selon Tarek Aït Mahdi, que des épisodes charnières de la guerre ont été effacées de la mémoire collective.
«La constitution du congrès des «officiers libres en wilaya III» auquel appartenait Si Mokrane, est un événement occulté sciemment par la version répandue des événements de la Guerre de Libération. «Cet événement demeure la clef de voûte des déchirements vécus à partir de 1959 par cette wilaya», note pour sa part Ait Mouhoub Mustapha. Qu'en est-il de l'Histoire vraie, crue non enjolivée et intéressée sur la wilaya III quand on sait que la Kabylie a été victime de l'obscurantisme de certains meneurs autoproclamés?», se sont interrogés Aït-Mehdi et Ait Mouhoub lors de l'entrevue qu'ils ont réservée à l'Expression.
Les ravages de l'opération Jumelles
Ils avancent que l'ouvrage du défunt Si Mokrane est truffé «de témoignages et de pièces à conviction» soutenant l'importance et la véracité de «documents historiques très riches» et «des témoignages sincères». En somme, un ouvrage qui sera le socle de tout travail d'investigation pour les historiens. «La justice et le triomphe de la vérité ont été les seuls véritables moteurs de l'auteur Si Mokrane», confirment Aït Mouhoub et Tarek. Les deux corédacteurs ont rappelé la complexité du paysage politique et social de la Kabylie, ses soulèvements populaires et la violente répression de l'armée coloniale. Ils ont rappelé également l'aspect dramatique lié aux événements qui ont meurtri la région. Plus précisément, il est question «des massacres» de la Bleuïte et des ravages de l'opération Jumelles. A l'exemple de la Bleuïte, une politique de suspicion qui a conduit à des purges internes au sein des troupes de l'ALN et du colonel Amirouche.
De valeureux moujahidines y ont perdu la vie. A ce propos, ils regretteront cette erreur tragique chez le loup de l'Akfadou qui avait succombé à la machine de la propagande des services français. Aït Mouhoub et Tarek qui ont déploré «l'aberration» que constituait «le tribunal que présidait le colonel Mohand Oulhadj, où des officiers de l'ALN subissaient les pires sévices.
Le nom de Ahcène Mahiouz est intimement lié à ces tortures insupportables infligées aux moudjahidine innocents et à la liquidation de brillants étudiants. «C'est ainsi qu'a été menée la guerre contre des intellectuels tel que Abane Ramdane et grand nombre d'officiers à travers des liquidations physiques» selon Mustapha Ait Mouhoub.
Le rôle des officiers libres
La forte documentation contenue dans le livre a contribué à désigner certains coupables, en plus de nombreux témoignages, parmi eux les révélations du capitaine Paul-Alain Léger qui ont explicitement cité le fils de Mohand Oulhadj. Aït Mouhoub a aussi rappelé le rôle majeur des officiers libres «ils furent une réponse au problème dans l'organisation de l'ALN qui avait perdu ses repères après la mort du colonel Amirouche». Quelques rescapés de la Bleuïte, à l'exemple de Mohamed Ouled-Moussa, ont été également cités, considérés à l'époque comme suspects parce qu'ils étaient lettrés et cultivés. «Nourris de mythe, on a construit un beau roman sur l'Algérie qui se termine bien» en ajoutant «de faux moujahidine s'attribuant le mérite d'être les héros d'une Algérie ensanglantée aussi bien par le colonialisme que par leur propres mains» dénonçant la «vanité» de certains témoignages de présumés maquisards. Tarek Aït-Mehdi s'est interrogé sur la reconnaissance de son regretté père: «Comment se fait-il qu'un officier de sa trempe, soit resté avec le grade de lieutenant pendant quatre ans, malgré son statut de bachelier, une formation militaire solide, franchit la ligne Maurice, réussissant des coups de maîtres et la confiance indéniable conférée par le colonel Amirouche au point de le nommer chef de région?». Les deux coauteurs concluent sur la portée du message que constitue le livre du défunt Si Mokrane afin que les nouvelles générations appréhendent mieux leur Histoire ainsi qu' «un vibrant hommage à la population algérienne, à ceux qui ont succombé à la Bleuïte, aux officiers libres et aux étrangers qui ont participé à l'effort de guerre».Un combat contre des années «de bêtise et de traîtrise» répandues jusqu'à nos jours.
«Le livre de Si Mokrane se veut, un désaveu contre les illettrés de la révolution et les primaires, contre l'attribution de hautes fonctions à des traîtres de la nation et auteurs d'une grande escroquerie». Ils citeront par ailleurs la crédibilité et l'honnêteté des témoignages de Salah Mékacher ancien secrétaire du PC de la wilaya III contrairement à «de faux héros et de faux historiens investissant le marché du livre et des titres».


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