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Ainsi finissent les dictateurs
FIN DE CAVALE POUR SADDAM HUSSEIN
Publié dans L'Expression le 16 - 12 - 2003

La lamentable fin de partie pour le généralissime irakien est le moment de trop pour un homme qui s'est donné le droit de vie et de mort sur ses concitoyens
La chute définitive de la maison Saddam était en fait inscrite dans le parcours même de son fondateur, fait de traîtrise et de déloyauté. Et c'est sur une trahison, encore une - selon des sources militaires américaines - de proches parents que l'ex-dictateur s'est fait prendre comme un rat dans son trou, sans opposer à ceux venus l'arrêter aucune résistance. Sans doute était-il heureux de pouvoir encore respirer l'air empesté de la cave où il se cachait.
Pour Saddam Hussein, les péripéties de son arrestation étaient manifestement le moment de trop qui fit perdre définitivement son auréole à l'ex-homme fort irakien qui subit une arrestation humiliante qui n'ajoute rien à sa gloire, si ce n'est le surdimensionnement dont elle fut l'objet, la manière carnavalesque dont l'armée et l'administration américaines l'ont présentée à la communauté internationale ébahie de découvrir, dans cet être hirsute, le tonitruant personnage qui a fait régner, durant trois décennies, la terreur sur le peuple irakien.
Il était attendu de la part d'un homme qui jugeait la vie humaine de peu d'importance (des milliers d'Irakiens ont été gazés à Halabaya, au Kurdistan en 1985), une fois au pied du mur qu'il sache partir avec panache en étant avec lui-même aussi rigoureux et impitoyable qu'il l'a été avec ses amis et ses ennemis. Or, ce sont des images d'un pleutre qu'ont montrées au monde, dimanche soir, les caméras. Un homme tout heureux d'avoir gagné quelques heures, jours, semaines ou mois de vie supplémentaires. A aucun moment il ne fit montre du courage de ses deux fils, Ouddaï et Qoussaï, qui moururent les armes à la main, refusant de se rendre vivants. Saddam Hussein ne croyait-il pas lui-même à la cause qu'il prétendait défendre? Ce n'est guère impossible de la part d'un homme qui a fait de la duplicité sa seconde nature.
C'est justement cette fourberie, un trait de caractère semble-t-il de la tribu des Al-Takriti, qui fit perdre à Saddam Hussein beaucoup de ses illusions. La terreur qu'il imposait au peuple irakien, y compris à ceux qui le servaient, a fait de Saddam Hussein un homme honni, un survivant en sursis avec, suspendues au-dessus de sa tête, les menaces de trahison de ses amis et, surtout, de ses parents.
De fait, c'est sur renseignement d'un officier des gardes républicains - la garde prétorienne de Saddam qui était mieux entraînée et mieux équipée que l'armée irakienne, dirigée par son fils cadet, Qoussaï - qui se trouve être un proche du dictateur, que l'aviation américaine bombarda l'hôtel Al Mansour, en plein coeur de Bagdad, où Saddam Hussein et son état-major venaient d'arriver.
Par un miracle inouï, l'homme fort irakien échappe à cette énième trahison, mais perd bel et bien le pouvoir. La chute de la capitale Bagdad n'était alors plus qu'une question d'heures. C'était le 9 avril 2003. Quittant ses somptueux palais de Bagdad, de Mossoul ou de Bassorah, l'ancien maître de l'Irak s'est retrouvé à son tour dans la peau du pourchassé, sa tête mise à prix et livré à la vindicte d'armées d'occupation étrangères, gîtant là où il pouvait, souvent dans des trous.
Quelle dégringolade pour le puissant dictateur C'est sur trahison, d'un homme auquel ils faisaient confiance, que les deux frères Ouddaï et Qoussaï se feront surprendre à Mossoul au nord de Bagdad dans la ferme d'un parent. Mais, contrairement à leur père, ils mourront en martyrs les armes à la main, pour une cause à laquelle ils étaient les seuls à croire. Le traître qui dénonça les frères Ouddaï et Qoussaï Saddam Hussein, après avoir reçu les 30 millions de la prime de sa trahison, vit, selon des indications de sources américaines, aux Etats-Unis. Samedi, c'est encore sur des indications d'un de ses proches, de la vaste tribu des Al-Takriti, que le fugitif fut découvert dans une ferme isolée d'Al-Daour, près de la ville de Tikrit.
Croyant qu'elle allait avoir affaire à un homme déterminé à vendre chèrement sa peau, la 4e division de l'armée américaine, stationnée à Tikrit, renforcée par des éléments des forces spéciales kurdes, les Peshmergas de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), envoya sur le terrain 600 hommes sur-armés. Des soldats, surtout surpris de se trouver face à un homme endormi alors qu'ils pensaient devoir souffrir pour sortir le lion de sa tanière.
En guise de lion c'était surtout un agneau désorienté qui se présenta aux soldats américains et kurdes.
Le lion a bien perdu ses griffes qu'il croyait toujours aussi aiguisées lorsque, s'adressant au responsable de la petite armée venant l'arrêter, il déclare : «Je suis Saddam Hussein, je suis le président de l'Irak et je veux négocier», semblant inconscient du fait qu'il était en fin d'une partie bien achevée, qu'il était quant à lui bel et bien games over. Ainsi finissent les dictateurs.


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