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Quel rôle pour la presse?
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Publié dans L'Expression le 12 - 02 - 2013

La corruption est un phénomène qui gangrène la société algérienne. Ce n'est pas un secret.
Pour bénéficier d'un logement qui est un droit constitutionnel, pour se faire délivrer un document administratif, il faut passer par ce canal informel. A défaut de recourir aux tribunaux, des citoyens recourent aux journaux de la presse privée pour dénoncer ces pratiques. Quel est donc le rôle que doit et peut jouer la presse dans la lutte contre la corruption? Les grands scandales de corruption atterrissent dans les rédactions des journaux avant d'être introduits dans les salles d'audience des tribunaux. Pour Rabah Abdellah, journaliste au quotidien Le Soir d'Algérie, «le rôle de la presse est dans sa mission même, soit d'informer sur la vie politique, économique et sociale et, évidemment, de mettre la plume dans la plaie quand plaie il y a». «Une telle mission est cependant entravée par la difficulté d'accès aux sources d'information. Les enquêtes libres sont rares, voire inexistantes. En un mot, la presse a vocation d'alerter sur ce qui ne va pas. Elle interpelle et invite à des décisions, qu'elles soient politiques ou judiciaires», a-t-il expliqué. Malgré toutes les restrictions et les risques, des journalistes tentent d'accomplir un bon travail dans ce sens. Plusieurs d'entre eux ont dû passer devant les juges pour avoir dénoncé les corrompus et les corrupteurs.
Pour sa part, Farid Alilat, gérant du journal en ligne DNA, estime que, dans le cadre de la lutte contre la corruption, «le rôle de la presse est d'investiguer, de fouiller, de fouiner, de soulever les pierres, de mener des enquêtes sur des cas de corruption présumés ou avérés». Il explique que «dans ce sens, son travail se rapproche de celui d'un magistrat qui instruit un dossier à charge et à décharge avant de le transmettre à la justice compétente pour décider de la tenue ou non d'un procès», a-t-il souligné.
Pour M.Alilat, le rôle de la presse ne doit pas se limiter au simple fait de dénoncer la corruption mais plutôt d'informer les lecteurs en livrant des enquêtes fouillées, documentées et impartiales.
«Dans une Algérie où les missions et les responsabilités des trois pouvoirs (législatif, judiciaire et exécutif) sont diluées et opaques, les médias ont une mission: celle de débusquer les corrompus et les corrupteurs. Et c'est d'autant plus nécessaire pour la crédibilité des journaux que l'Algérie figure parmi les pays les plus corrompus au monde», a-t-il encore expliqué. Dans l'exercice de leur fonction, à plus forte raison quand il s'agit de travailler sur des sujets à risques tels que la corruption, les journalistes se sentent menacés. Car au lieu de demander au mis en cause de prouver son innocence, la justice demande aux journalistes d'apporter les preuves de ce qu'ils écrivent. Farid Alilat estime que les patrons des médias «ont l'obligation de mettre en place les conditions et les moyens nécessaires pour que leurs journalistes puissent mener des enquêtes en Algérie et à l'étranger». «Il revient aux journalistes d'exiger ces moyens. Faute de temps (pour investiguer sur un dossier il faut parfois plusieurs semaines), de moyens, de persévérance et de courage, il n'y a pas d'enquêtes sur la corruption», a-t-il dit, en soulevant l'un des paradoxes algériens: «Autant ce pays est régulièrement classé comme l'un des pays les plus corrompus au monde, autant les enquêtes sur les cas de corruption sont rares dans les journaux.»


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