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La prochaine station, c'est encore loin?
Publié dans L'Expression le 04 - 04 - 2013


Voyager, la sonde américaine, a quitté le système solaire et vogue désormais dans l'espace vers le lointain centre de la galaxie apportant aux «extraterrestres» le message de l'humanité. Juste pour dire que l'on n'arrête pas le progrès et que l'homme continuera d'aller de l'avant! Mais ce progrès est voulu et l'homme y consacre toutes ses forces, notamment par l'induction de lois qui rendent ces avancées possibles. Mais faut-il encore que ceux qui ont la charge d'orienter et d'impulser ce progrès en soient eux-mêmes conscients et élaborent des lois et des cahiers des charges qui stimulent la création, l'inventivité et le dépassement de soi. Or, lorsque ces cahiers des charges sont cadenassés et reflètent une vision étroite des choses, il est patent que ce sont les portes du progrès qui resteront fermées, mutilant ce petit «quelque chose» qui permet et incite à l'initiative, à l'amélioration et à la performance. Nous évoquions récemment dans ces colonnes la question du cahier des charges qui, en fonction de son contenu ouvert ou fermé, consent l'affermissement recherché ou conduit à la lente régression. Il est évident qu'au regard du contenu du cahier des charges, ayant trait à l'ouverture du champ médiatique que le Conseil des ministres examinait hier, que ses auteurs ont choisi la seconde voie, celle de la fermeture et du repli sur soi. C'est quoi un cahier des charges? Un outil technique qui assigne les droits et les devoirs - pour ce qui concerne le champ médiatique - des travailleurs de la radio et de la télévision (propriétaires, administrateurs, techniciens, journalistes). A lire la mouture de l'avant-projet, il semble qu'il y ait maldonne, eu égard à ce que demande le cahier des charges et la réalité du terrain médiatique algérien. Exiger des nouveaux médias (télévisions et radios) de diffuser à hauteur de 60% des programmes audiovisuels nationaux, 20% de programmes doublés dans les langues nationales et le sous-titrage des 20% qui restent, c'est faire fi de la réalité de la production télévisuelle et radiophonique nationales. Une telle exigence aurait été logique et légitime si nous produisions une centaine de films par an, des centaines de séries et feuilletons pour la TV, des dizaines de pièces de théâtre, soutenus par une activité appuyée dans les secteurs picturaux, littéraires, théâtraux, ainsi que par une riche production d'ouvrages scientifiques et techniques permettant aux médias un large champ d'exploration et d'exploitation de la production culturelle et scientifique nationale. Or, il n'en est rien et la production nationale, dans tous les secteurs de la culture, demeure affligeante. Cela étant, on veut, tout simplement, condamner avant même que ces chaînes privées ne voient le jour, toute velléité de mettre sur pied des télévisions et des radios privées, voire décourager toute tentative en ce sens. Notons que même l'entreprise nationale de télévision, «Entv» est incapable de répondre à ce cahier des charges, laquelle n'a pas les moyens de couvrir et de mettre en pratique ce programme, du fait même de la médiocrité de la production nationale télévisuelle, cinématographique, théâtrale et littéraire qui reste mineure et déficiente: création insignifiante, absence de moyens (techniques et financiers)... Ceci, sans trop nous étaler sur les autres exigences comme le non-traitement de l'information sécuritaire, déclarée «sujet sensible» ou, en vrac, la nécessité du respect de l'économie, de la justice, de la morale....Que reste-t-il à prendre en charge par les futures chaînes privées? Ou faut-il continuer à «regarder» des chaînes «algériennes» de droit étranger (qui émettent à partir de l'étranger), comme c'est actuellement le cas de quatre ou cinq «télés privées» soumises aux inconvénients et aléas politiques, juridiques, économiques et financiers que représente cette dépendance au bon vouloir d'autrui? Dès lors, le projet de cahier des charges en question n'est en fait qu'un verrouillage du champ médiatique. Or, loin d'atténuer le fait que l'Algérie soit aujourd'hui l'un des rares pays au monde dont l'espace médiatique reste fermé, cette «ouverture» super-contrôlée constitue en fait le meilleur indice que nous sommes toujours loin des libertés collectives et individuelles qui augurent et font l'Etat de droit par l'exercice de la libre expression citoyenne.

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