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Double... Chaoui
Publié dans L'Expression le 18 - 05 - 2013

L'avocat a plaidé deux dossiers sur le même ton avec une grande conviction...
Ce n'est pas tous les jours que nous surprenons Maître Abderazak Chaoui, l'avocat d'Alger, en train de plaider une cause où le délit est sévèrement puni. Ce n'est pas tous les jours que nous respirons profondément le droit pur non pollué par des écarts de langage et autres lapsus aigus.
Eh bien, jeudi dernier, l'avocat a, encore une fois, donné un réel plaisir en défendant un auteur de destruction de biens d'autrui, fait prévu et puni par l'article 407 du Code pénal.
Le défenseur était écoeuré par tant de mauvaise foi évidente et criante.
De quoi s'agit-il? Le prévenu a eu affaire à un voisin à la limite de la méchanceté.
Et maître Chaoui d'expliquer en deux cents mots: «Depuis un bon bout de temps, mon client subit un dépassement verbal à la limite du supportable. A chaque fois qu'il rencontre son voisin, il entend une ineptie qui veut que son épouse est mal élevée. C'est quoi ça? C'est un compliment? C'est une fleur? Non, c'est de la provocation. Oui, Monsieur le président et mesdames les conseillères, c'est de la pro-vo-ca-tion! Sans pour cela m'arrêter cinq secondes pour regretter le fait que mon client n'ait pas eu la présence d'esprit de déposer plainte pour insultes envers madame. Il a préféré gonfler sa colère en allant chercher une barre de fer et revenir sur les lieux de «l'insulte» pour ne trouver que la voiture du voisin qui était (heureusement pour lui surtout) loin. Et il débuta l'opération casse-cou et autre vengeance inutiles.
Oui, heureusement que cette barre de fer a été utilisée contre de la tôle, le pare-brise et les vitres de l'auto, avait rugi le conseil qui a interpellé le trio de juges et Nasser-Edine Rebaï, le procureur général qui n'a fait que suivre la plaidoirie sans prendre le risque de répliquer à ce bon vieux Maître Chaoui.
Brahim Kherrabi, Houria Nachef et Nadjia Amirouche suivaient religieusement l'intervention de l'avocat qui a alors appuyé sur le champignon pour descendre en flammes les poursuites et surtout le verdict du tribunal dont le juge n'a jamais pris en considération l'excuse de provoc. C'est dans ce contexte, que Maître Chaoui insiste sur l'octroi d'une dose d'indulgence du trio de juges pour tendre la main à ce «Monsieur» blessé dans son amour-propre et à l'honneur d'un homme qui ne souffre jamais qu'on lui crie à la face «que sa dame est mal élevée».
La seconde affaire de la matinée de ce jeudi pluvieux, concerne un prévenu condamné pour vol de fric sur les appareils bancaires via la manipulation d'une carte bancaire. Révolté par tant de ratés par la victime que le prévenu avait aidée en lui montrant comment introduire le code pour tirer du fric, l'avocat s'est écrié: «Monsieur le président, mesdames les conseillères, figurez-vous que ce jeune prévenu a été prié par son chef de service de montrer au couple désemparé comment s'y prendre, mais il y a un mais.
C'est que ce jeune sait manipuler le distributeur, mais ignore le code car il y a un code que ne possède que l'usager. Or, mon client n'avait pas eu vent du code, et donc n'avait pu tirer dix mille dinars à l'insu de l'usager-victime dans ce dossier», s'était presque rebellé le défenseur considéré par tous comme étant le meilleur pénaliste sur la place d'Alger depuis des décennies qu'il fréquente la barre. Et l'avocat d'accélérer pour obtenir la relaxe du jeune prévenu condamné par le tribunal.
Il s'excuse auprès de la charmante Nachef et de la divine Nadia Amirouche avant de demander au prévenu de relever le maillot de corps jusqu'au cou et d'expliquer qu'avec une telle cicatrice suite à une délicate opération, il ne pouvait pas prendre le risque d'aller en taule.
Et effectivement, le pauvre malheureux porte une longue cicatrice depuis le nombril à la base du cou! Ce sera au tour de Kherrabi, le président expérimenté qui a eu des milliers de prévenus à juger, d'éclater le temps de gronder le prévenu: «Alors prévenu. Vous aviez appris que dans la vie, il y a des jours où on ne peut rendre service avec ces histoires de distributeurs de cartes magnétiques, et autres manipulations d'appareils sophistiqués.
Effectivement, avec ce procès, nous venions d'avaler une couleuvre: rendre service et connaître les foudres des poursuites ou ignorer quelqu'un qui ignore le mécanisme qui vous permet de rentrer chez vous avec du fric? C'est au lecteur de choisir devant ce dilemme.


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