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La Palme d'or à La vie d'Adèle?
CLÔTURE CE SOIR DU 66E FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2013

Un film dont la critique est tombée amoureuse et en parle positivement
C'est aujourd'hui, au grand théâtre Lumière que sera dévoilé le palmarès dont les pronostics vont bon train.
La Croisette est enfin sortie de sa tiédeur cinéphilique. La critique tient enfin son coup de coeur d'ovni cinématographique cette année. Après Holly Motors l'an dernier, place à La vie d'Adèle, chapitre 1 et 2 du Franco-Tunisien, Abdelatif Kechiche. Une adaptation de Le bleu est une couleur chaude, une bande dessinée écrite, illustrée et colorisée par Julie Maroh. Elle a été publiée par Glénat en mars 2010 et raconte une histoire d'amour entre deux femmes en France au tournant des années 2000. Et le long métrage de trois heures en est la parfaite incarnation du sujet, bien que sensible, mais super bien rendu à l'cran. Trop même.
D'aucuns se demanderont le pourquoi de la présence redondante du sujet de l'homosexualité au cinéma, cette année, au Festival de Cannes. Car ce sujet décliné au masculin cette fois est abordé dans l'iconoclaste L'Etranger du lac. Est-ce le fait du hasard ou le contexte politique français qui veut ça? «Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.»
L'extase même lorsqu'on regarde de près le film de Kechiche, qui oscille entre désir et tendresse, mais aussi déception et tristesse échangées entre deux femmes, une lycéenne et une étudiante artiste-peintre, égrenant les feuilles de leur amour au gré des saisons. Au-delà du sujet, c'est surtout la manière de filmer qui interpelle aussi.
Ce cadrage bien serré au corps qui flirte avec la peau et nous restitue le moindre souffle amoureux de ces deux êtres uniques au monde avant la séparation fatale. Un film dont la critique est tombée amoureuse et en parle positivement. Il est fort à parier d'ailleurs que ce film ne repartira pas les mains vides, que sa comédienne ou ses deux comédiennes soient auréolées du Prix de la meilleure interprétation féminine. Mais à côté de cela, Marion Cotillard dans The Immigrant s'en sort plutôt aussi dans son tristounet rôle à la Cendrillon qui rappelle bien cette sombre histoire de la marchande d'allumettes, sauf qu'ici, cette immigrante de l'Europe de l'Est est obligée de vendre son corps pour vivre et gagner de l'argent afin de récupérer sa soeur malade...
Un film touchant mais sans plus. Nous penserons aussi à cette belle et candide comédienne de Jeune et jolie de François Ozon qui pourrait, elle aussi, rafler ce prix qui se veut le sésame ouvrant la porte à de nombreux rôles au cinéma à ces heureuses élues d'un jour. Et le Prix de la mise en scène à qui sera-t-il accordé? Serait-ce au morbide, mais néanmoins poétique et mystique film Only god forgives de Nicolas Winding Refn qui avouera, lors du point de presse, filmer à la manière «d'un pornographe»? On songera aussi au méditatif et mélancolique long métrage chinois A touch of sign de Jia Zhu Ding qui nous mettra face à nous-mêmes et nos faiblesses, en dilatant le temps pour transcender son espace et voyager dans nos âmes abyssales. Il y a bien des films qui pourraient vouloir à leur acteur le Prix de la meilleure interprétation masculine. On pense à Jimmy Psycothérapy d'Arnaud Despechin, le tendre Insinde Lelewin Davis d'Ethan Coen ou encore Behind the Candelbra avec Matt Damon et le caméléon Michael Douglas, complètement métamorphosé dans la peau de ce célèbre pianiste des années 1970, décédé du virus du sida.
Le Prix de la meilleure photo pourrait revenir facilement encore une fois au pénétrant et sulfureux Only god forgives de James Gray avec le sexy Rayn Goslin et son tempérament nonchalant qui fait écho incontestablement à son précédent film, Drive et la musique de sa BO qui nous quitte décidément pas lorsqu'on voit cet acteur.
Cette année encore, la Croisette a brillé de mille feux, entre stars, strass et paillettes. L'Inde étant à l'honneur, l'exotique sari a fait sensation, mais la pluie aussi qui, aura raison parfois de l'état de santé de certains festivaliers qui, à moitié vêtus, continueront bon gré mal gré à faire la fête pour tromper le froid. Le cinéma sur le tapis rouge ou sur grand écran, bref, il y en avait partout là où pouvait nous porter notre regard. À l'extérieur ou dans les salles, sur les marches ou à côté de la célèbre boîte cannoise le VIP où les filles rivalisent de beauté et d'imagination quand il s'agit de s'habiller à la dernière mode.
Cette année, si l'Algérie était absente dans la compétition officielle, elle était bel et bien là avec son pavillon, au village international qui n'a eu cesse d'être fréquenté par les professionnels du 7e art. L'on pouvait aussi croiser de nombreux Algériens, entre comédiens, producteurs et réalisateurs, soit invités par le ministère de la Culture soit venus de leur propre chef. Le célèbre caricaturiste Ali Dilem était présent quant à lui à travers ses dessins, dans le cadre d'une belle exposition et une vente aux enchères organisée au profit de Cartooning for preace. En effet, composée d'environ 80 oeuvres humoristiques dont ceux de Dilem, cette exposition réunissant «les dessins de liberté» de Plantu and friends proposait dans le hall du palais de Cannes une sélection de dessins tendres et piquants sur des films mythiques, l'industrie du cinéma et des réalisateurs de renom tels que Fellini, Bergman, Spielberg et même Bouchareb et son film Hors-la-loi. Certains rappellent que la création cinématographique est toujours menacée dans des pays comme l'Iran ou encore l'Algérie. Une expo pour dénoncer les atteintes à la liberté de création. Cette année encore, nous avons frissonné, pleuré devant le grand écran, mais aussi ri, et nous nous sommes amusés, en attendant de connaître enfin le palmarès qui sera dévoilé ce soir.


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