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Rapports de forces et recul de la guerre
Publié dans L'Expression le 26 - 09 - 2013

En Grande-Bretagne, c'est le Parlement qui a dit non à l'Exécutif. Aux Etats-Unis et en France, ce sont les sondages qui ont démontré que la majorité de la population de ces pays était contre toute implication de leurs forces militaires contre la Syrie. Une nouvelle donne pour la paix...
Tout le monde a à l'esprit les multiples fois où le veto russe et chinois a empêché le Conseil de sécurité de l'ONU de cautionner une intervention militaire occidentale contre la Syrie. Tout le monde a pu suivre les efforts diplomatiques de la Russie pour éviter le pire en Syrie. Il est indéniable que cela a grandement servi le maintien de la paix. Mais tout le monde a aussi entendu ces voix qui en Occident faisaient état de leur intention de contourner le Conseil de sécurité et lancer les attaques contre la Syrie. Obama a failli suivre. Hollande aussi. Et c'est là qu'un nouvel élément a joué. Les peuples d'Occident ne veulent plus entendre parler de guerre. Ils ne veulent plus envoyer leurs enfants se faire tuer pour des causes qui leur sont étrangères. Ils le font savoir quitte à s'opposer clairement à leurs dirigeants. C'est ce qui s'est passé en Angleterre. C'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis. C'est ce qui s'est passé en France. Dans les trois cas, les dirigeants de ces pays étaient prêts à intervenir militairement contre la Syrie. Tous trois ont été stoppés dans leurs élans par la pression populaire. En Grande-Bretagne c'est le Parlement qui a dit non à l'Exécutif. Aux Etats-Unis et en France, ce sont les sondages qui ont démontré que la majorité de la population de ces pays était contre toute implication de leurs forces militaires. Cameron puis Obama se sont rendus à l'évidence pour finalement privilégier la solution politique dans le conflit syrien. Resté seul, sans les Américains, Hollande a dû stopper ses préparatifs militaires. Et c'est grâce à cette pression populaire qu'aujourd'hui, les négociations de Genève 2 sont redevenues d'actualité après avoir failli être enterrées. Et ce n'est pas tout. L'opposition populaire contre l'option militaire perdure en Occident. A tel point que même pour le nucléaire iranien la diplomatie semble reprendre le dessus. Les dirigeants iraniens pour avoir bien compris la nouvelle donne ont profité de l'élection de leur nouveau président Rouhani pour tendre la perche aux dirigeants des grandes puissances. Le discours officiel iranien est devenu plus conciliant. Condamnant la Shoah (crime de masse en hébreu) comme un crime nazi contre les juifs, Rouhani leur a même envoyé ses voeux sur Twitter à l'occasion de leur Nouvel an. Il n'en fallait pas plus pour que l'idée de la participation de l'Iran aux négociations de Genève 2 soit de plus en plus évoquée, voire acceptée. Il n'en fallait pas plus pour voir le président français, François Hollande, accepter de rencontrer le président iranien, mardi dernier à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Il n'en fallait pas plus pour entendre les dirigeants occidentaux reconnaître à l'Iran le droit au nucléaire civil. La diplomatie a repris ses droits. Du travail reste à faire. Dans le calme et la paix. Ce nouveau vent de paix qui souffle sur la planète n'est pas du goût d'Israël. La délégation israélienne à l'ONU a boycotté le discours du président iranien. Le ministre israélien des Affaires internationales, Youval Steinitz, trouve la condamnation par le président iranien des crimes nazis commis contre les juifs «insuffisante». Il voudrait que Rouhani aille plus loin en condamnant son prédécesseur Ahmadinejad qui avait nié la Shoah. En vérité, Israël ne veut pas de l'apaisement en cours. Son objectif reste de pousser ses alliés occidentaux à attaquer militairement l'Iran. Mais avant, l'Etat hébreu a fait le forcing auprès des puissances pour attaquer la Syrie et rendre ainsi plus facile l'objectif iranien programmé juste après. Ce plan a des ratés pour l'instant. D'autant que dans le même temps, le processus de paix enclenché au Moyen-Orient s'en trouve renforcé. Si la question syrienne est résolue par la voie diplomatique, si le nucléaire iranien débouche sur la même voie et si les négociations israélo-palestiniennes aboutissent à un accord, c'est la paix pour toute la planète. D'un tel triptyque, Israël ne veut absolument pas en entendre parler. Seul l'état de guerre permanente peut lui permettre de poursuivre son hégémonie dans la région et atteindre ses objectifs bibliques. Pour ses raisons, il ne restera pas les bras croisés et essayera par tous moyens de torpiller les efforts internationaux tendant vers la paix. De cela, les peuples de l'Occident ont fini par exprimer leur désaccord sur le soutien inconditionnel que leurs dirigeants ont toujours offert à l'Etat hébreu. Il faut se rappeler que l'Occident reste à dominante chrétienne même si la laïcité y a été proclamée. Protestants et catholiques sont épargnés de l'affrontement qui opposent sunnites et chiites dans le monde musulman. C'est pourquoi la voix du pape François compte dans le paysage politique occidental. En appelant à la voie politique et en s'élevant contre la guerre, contre toutes les guerres dont il impute la responsabilité aux «commerçants d'armes», le pape a pesé sur l'opinion des populations en Occident. Un aspect que les médias internationaux se gardent bien de faire ressortir. Et pour cause!...
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