«Si le président Bouteflika se présente, il sera le candidat de TAJ», a-t-il affirmé sans pour autant donner plus de détails dans le cas contraire. L'élection présidentielle n'est pas un simple événement. Le patron de Tajamoue Amal El Djazaïr TAJ, Amar Ghoul, a mis en garde contre tout dépassement. «C'est une étape capitale et même décisive», a-t-il déclaré lors d'un séminaire consacré à la formation des élus tenu hier à Tipasa. M.Ghoul a appelé toutes les parties à travailler ensemble pour préserver les acquis. «Nous ne voulons pas que ces élections soient une occasion pour que certains provoquent des conflits imaginaires», a-t-il affirmé en faisant allusion à la polémique entre Saâdani et Sellal. Pour le patron de TAJ, ce n'et pas le moment opportun pour rentrer dans des conflits et donner l'occasion aux autres de nous critiquer. «Il ne faut pas créer ces conflits qui risquent de retarder le processus», a-t-il martelé. Interpellé sur les propos du SG du FLN, Amar Saâdani, qui s'est attaqué à l'armée et au Premier ministre, M.Ghoul n'a pas voulu polémiquer. «Sellal et Saâdani sont mes amis», a-t-il affirmé en préambule avant de lâcher le morceau. «Je ne peux pas commenter ce qu'avait dit Saâdani, il est chef d'un parti, il fait des déclarations qu'il assume», a-t-il proprement dit tout en défendant son responsable. «Sellal fait un travail extraordinaire sur le terrain», assure M.Ghoul qui a même pris la défense de l'institution militaire. L'ANP est une fierté et il faut qu'elle soit renforcée surtout devant les dangers qui guettent la région», a précisé M.Ghoul. Les déclarations de M.Ghoul sonnent comme une mise au point indirecte à l'adresse du secrétaire général du FLN. M.Ghoul a mis l'accent sur la nécessité de collaborer ensemble pour faire du rendez-vous de la présidentielle une fête de l'Algérie. Devant les enjeux externes, le ministre des Transports a mis en garde contre une ingérence étrangère. «On ne laisse pas quelqu'un jouer ou s'impliquer dans nos affaires intérieures ou dans les élections», a affirmé le président du parti tout en réitérant que la présidentielle n'est pas une chose facile. Sur ce point, M.Ghoul a encore une fois rappelé son soutien à la candidature du président de la République. «Si le Président Bouteflika se présente, il sera le candidat de TAJ», a-t-il affirmé sans pour autant donner plus de détails dans le cas contraire. Et si le président ne se présente pas? M.Ghoul n'a pas voulu précipiter les choses pour s'afficher. «Dans ce cas-là, le parti a des cadres et nous allons débattre de cette question au niveau des états-majors», s'est-il contenté de dire sans confirmer sa candidature. Nul n'ignore que l'ancien ministre des Travaux publics cache mal ses ambitions pour le poste de président de la République. En menant une campagne sans répit sur le terrain, M.Ghoul se prépare à toutes les éventualités. Il promet que son parti va jouer un rôle prépondérant dans la prochaine échéance. Comment? M.Ghoul rassure les autres partis qu'il ne va pas puiser de leur réservoir. «Avec tous les partis politiques nous couvrons 7% de la population, le reste plus de 70% n'ont aucune appartenance politique», a-t-il fait savoir en précisant que son parti est en train de faire un travail sur le terrain pour rallier davantage de militants. Le patron de TAJ appelle les partis à renoncer à cette culture des communiqués et investir le terrain pour élargir leur réservoir. Par ailleurs, M.Ghoul est revenu sur les dernières provocations du Maroc en saluant la position de l'Algérie. «Nous ne voulons pas attiser le feu parce que la région est instable et il ne faut pas s'aventurer pour répondre à la provocation», a-t-il expliqué tout en confirmant que cet incident a été planifié. Selon le conférencier, par cet acte, il y avait une volonté de conduire l'Algérie qui a refusé de normaliser ses relations avec Israël, de diviser l'unité du peuple algérien. M.Ghoul affirme qu'il y a tout un plan visant à déstabiliser la région, de la Mauritanie jusqu'en Somalie.
